La culture, la citoyenneté s’apprennent en les vivant
Des annonces superficielles qui contentent les adeptes du "c'était mieux avant" ne produront pas de vrais changements à court terme dans le système éducatif.
Des annonces superficielles qui contentent les adeptes du "c'était mieux avant" ne produront pas de vrais changements à court terme dans le système éducatif.
Écrire un verbe qui a perdu sa signification, sa beauté et une partie de son sens. . On transcrit, mais on n'écrit plus.
Je suis un vieil instit’ qui ressasse son expérience sans le moindre espoir de convaincre que les gouvernements depuis un demi-siècle ont saccagé le système éducatif. Tous les ministres sans exception passés Rue de Grenelle ont voulu laisser dans l’Histoire la trace d’une reforme. Toutes inspirées par des considérations politiciennes destinées à se rendre populaire à l’égard des familles et de démontrer que le corps enseignant en général n’effectuait pas correctement sa mission.
Dans le fond il devrait y avoir quelque part sur les ondes une émission permettant « aux enfants de la radio » de retrouver leurs souvenirs d’antan. Pour ma part je suis davantage membre de cette génération de l’écoute plutôt que de celle de l’image. Bien évidemment le premier poste de TSF qui trôna à la maison reste pour moi mythique.
Le racisme ? Mais de quoi parlez-vous ? Il n’existerait que pour alimenter des polémiques nationales rentables électoralement dans un sens ou dans l’autre. Il est cependant très difficile de trouver dans l’Histoire de l’humanité, des périodes même très reculées sans qu’un part de la société s’en prenne directement ou indirectement à une autre. Les victimes changent mais le constat demeure. L’échec de la mise en œuvre de l’une des valeurs républicaines essentielles, la fraternité, s’aggrave chaque jour un peu plus.
En cette rentrée réputée paisible et marquée par la mesure tant attendue de la suppression de l’usage du portable ou de l'abbaya je rêve, pour ma part, d’une vraie révolution pédagogique et humaine. Je ne la verrai jamais !
La rentrée reste un jour magique. Ce jour là est toujours une aube prometteuse sur l’avenir que l’on espère radieux. Certes parfois les lendemains déchantent, mais il y a toujours quelque part, dans le cœur de la majorité de celles et ceux qui prennent le chemin de ce qui devrait être la plus belle bâtisse du village ou le plus attractif des immeubles de la ville, une petite flamme d’espoir !
Pour la plupart des enfants de ma génération sadiracaise, le seul fleuve que nous connaissions était La Pimpine avec ses colères hivernales que nous appelions inondations et ses trous d’eau qui avaient des allures de profondeurs insondables. Comment imaginer ce que pouvaient être ces longs traits bleus sur la carte pendue temporairement à deux crochets fixés sur le cadre du tableau noir ? Il nous fallait pourtant nous souvenir par coeur de leur caractère particulier et des noms de leurs « copains » affluents venus leur prêter main forte.
Depuis des décennies et même depuis la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’État les attaques directes ou indirectes à l’égard des principes qui constituent la laïcité n’ont jamais cessé. Les religions n’ont eu de cesse d’imposer leur présence dans l’espace public. Ce ne fut pas toujours perceptible car elles savent se faufiler dans les interstices que leur laissent nos institutions républicaines.