Qui réagira avant qu’il ne soit trop tard ?
La déliquescence du système républicain, en cours en France et plus largement celle des démocraties représentatives de par le monde se poursuit jour après jour. Inexorablement les fondements des valeurs…
La déliquescence du système républicain, en cours en France et plus largement celle des démocraties représentatives de par le monde se poursuit jour après jour. Inexorablement les fondements des valeurs…
les juges de la rue Cambon pondent une étude sérieuse sur l’emploi dans les Collectivités locales ils arrivent à une conclusion vite reprise en boucle par les médias. En fait ils ont examiné la situation globale des finances et ce sera bien évidemment passé sous silence. Pour allécher le client, la conclusion est résumé de la manière suivante : il faut supprimer 100 000 emplis de fonctionnaires territoriaux. Rien n’est plus populaire que de bouffer du fonctionnaire.
L’UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité révèlent, dans leur 6ème baromètre, une augmentation alarmante du nombre d’enfants sans abri, malgré les alertes répétées et les recommandations formulées, loin d’être suivies. L’incertitude du contexte politique fait craindre une dégradation de la situation et la cure d’austérité qui s’annonce n’incite guère à l’optimisme. Selon l’étude récemment publiée au moins 2 043 enfants étaient sans solution d’hébergement dans la nuit du 19 août dernier,
La stratégie gouvernementale a quelque chose de dramatique tellement elle va accentuer la parcellisation du pays. « Hormis une dérive des dépenses initialement prévues qui est du fait des collectivités territoriales, il n'y a pas de dérapage de la dépense de l'État » . Les collectivités locales sont donc, pour le locataire de l'Élysée, seules responsables du dérapage budgétaire de 2023. Comment peut-on profiter avec autant de cynisme de l’inculture citoyenne de son propre pays ?
Durant la quinzaine qui s’ouvre la presse quotidienne régionale (quand elle rend compte des conseils de tous niveaux) va titrer triomphalement « pas d’augmentation des impôts » dans 80 % des cas.
Les départements dans leur grande majorité, sont à bout de souffle et bien des maires se creusent la tête pour terminer l’année budgétaire en cours sur des bases convenables. Les augmentations des charges de fonctionnement malgré toutes les affirmations « officielles » plombent les prévisions. Les situations sont extrêmement différentes d’une collectivité à l’autre.
A une vingtaine de jours des élections départementales et régionales il y a tout lieu de s'inquiéter de du contexte dans lequel elles se préparent. La pandémie a bon dos car elle sert à expliquer le désintérêt dramatique d'une très grande majorité des électrices et électeurs potentiels pour des scrutins dont elle ne comprend pas les enjeux. La recentralisation des enjeux a totalement occulté la réalité de ces rendez-vous.
Ces élections qui ne semblent n'intéresser que les personnes engagées dans la désillusion négative peuvent être seulement comme un galop d'essai pour la course suprême de l'an prochain. Impossible d'expliquer combien elles scelleront le sort de la proximité valeur qui a été au cœur de l'organisation territoriale et a fait l'exception française. La crise sanitaire a saturé les esprits au point que plus rien ne semble devoir y pénétrer.
Tous les médias annonceront que les élections régionales se dérouleront en juin prochain soit seulement trois mois après la date normale. Tout le monde passera sous silence que le même jour les électrices et les électeurs les plus courageux devront aussi voter pour élire leurs conseiller.ères départemental.es.