Dans son ultime SOS hier soir pour sa survie politique, le Savoyard de Matignon, a utilisé une mot désuet car oublié du monde politique : responsabilité. Il l’a même répété à plusieurs reprises comme s’il s’agissait pour lui de réveiller quelque chose qui est endormi depuis belle lurette. « Les députés ont chacun une part de responsabilité. Il est possible qu’il y ait ce réflexe de responsabilité. L’intérêt supérieur du pays veut dire quelque chose », a souligné le Premier ministre, interrogé dans les JT de 20 h. Parler de cette sorte devant des milliers de personnes indifférentes car déjà éloignées de cette vision de la politique, relève de l’utopie la plus délirante. Comment peut-il espérer que dans la situation actuelle d’un pays déstructuré, parcellisé, révolté son appel à ce qui nécessite liberté de jugement, analyse objective et surtout abandon de la facilité du suivisme soit mis en avant dans les prochaines heures ?
Il est vrai que rares sont les personnes qui font de la responsabilité le credo de leur action quotidienne. Ils ont plutôt tendance à penser que ce mot clé de la citoyenneté s’applique aux autres. D’ailleurs dans la crise actuelle l’irresponsabilité n’est pas pour celles et ceux qui prendront position pour ou contre le gouvernement. Elle est beaucoup plus ancienne. Depuis deux décennies les pouvoirs qui se sont succédés se sont amusés à saute-moutons d’une élection à l’autre. Les annonces ont succédé aux annonces et la distribution de milliards (je l’ai dénoncée maintes fois) au monde du profit qui ne cesse d’en vouloir davantage a conduit à une dette exorbitante.
Le premier des irresponsables est au sommet de l’État. Il n’écoute personne. Il a pratiqué la fuite en avant ou plus exactement la cavalerie financière au nom d’une efficacité économique et au mépris de tout ce qui pouvait sauver l’essentiel de la vie sociale : la solidarité. Un autre mot qui disparaît et n’offre plus aucun intérêt dans le monde du chacun pour soi. Le roi républicain qui a été élu non pas pour sa capacité à apporter des mesures améliorant le sort des Françaises et des Français mais pour empêcher l’arrivée des porteurs d’une conception dangereuse de l’action publique. La dissolution de l’assemblée était-elle un acte responsable ? Bon nombre des députés de son propre camp en doutent et de manière discrète ils mettent en cause sa vanité ayant conduit à la chienlit actuelle.
En supprimant la taxe d’habitation il a déresponsabilisé des millions d’habitants. En ont-ils conscience là-haut ? En coupant le lien entre la revendication et son coût partagé, le garant de l’égalité vis à vis de l’impôt a commis la pire des erreurs. Quelles sanctions citoyennes lui sont appliquées ? Aucune. La censure ne sera pas la sienne. Comme elle ne sera pas celle des gouvernements précédents dont quelques membres flambent au sein de l’Assemblée alors que leur responsabilité est évidemment engagée. Le Maire de Bercy regardera avec détachement et un zeste de mépris on successeur se débattre dans le filet tendu par le RN. Le petit coq de combat qui n’a rien su, rien vu, rien entendu et surtout rien dit, prendra la parole pour fustiger les « irresponsables » qui mettront à mal un budget qu’il n’aurait pas présenté autrement que celui de son successeur et qui aurait connu le même sort.
Ce dernier en se jetant dans la gueule du loup avec l’espoir de satisfaire sa soif de revanche et même de vengeance a commis la faute impardonnable de ces derniers mois. Il a fini d’accréditer le RN comme parti pouvant assumer une gestion plus saine des finances publiques. L’ex-Premier des Ministres a mis un terme à la dédiabolisation d’un parti qui ne vit que sur des poncifs irresponsables car dénués de toute crédibilité. Le problème c’est que ce n’est pas mieux en face. Quand on bâti une stratégie sur des recettes aléatoires elle ne dure pas très longtemps face aux réalités qui finissent toujours par revenir. L’exemple de 1983 a été majoritairement oubliée.
En fait personne n’est vraiment d’accord sur les solutions possibles. Le seul point commun des censeurs c’est que la somme des intérêts individuels des chefs constituent pour eux l’intérêt général. Il y en aura quelques-uns peut-être qui préféreront leur conscience aux consignes en accomplissant un geste responsable. Il faudra du courage. Une élection législative partielle dans les Ardennes a donné 66 % d’abstentions. Le NFP dans sa configuration actuelle a réalisé… 10 % des rares suffrages exprimés (- 5000 voix et – 7%). Le candidat du RN a parfaitement profité de l’indifférence générale avec un score d’un point supérieur à celui qu’avait réalisé le député de son camp démissionnaire ! Là-bas il y aura des appels à la… « responsabilité », une bien belle vertu qui ne s’use que si l’on s’en sert. Et croyez moi elle est loin d’être usée. Abraham Lincoln avait résumé la situation : » Vous ne pouvez échapper à la responsabilité de demain en vous dérobant à celle d’aujourd’hui »
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Au cas où ça t’aurais échappé, je te signale cette interview d’Anicet Le Pors, 93 ans aux prunes et encore vert, dans L’Humanité magazine du week-end. « Emmanuel Macron est un fondé de pouvoir fondamentalement et professionnellement incompétent. Il a un mépris souverain du monde du travail et du peuple. Il ne conçoit pas qu’il y ait un pouvoir local et méprise les maires. Le Parlement n’est pour lui qu’une chambre d’enregistrement. Le gouvernement est à ses yeux un secrétariat. Et il se qualifie lui-même de Jupiter au-dessus de tout cela. Il est profondément rétrograde et réactionnaire. Il n’a ni l’histoire comme de Gaulle, ni la compétence politique comme Mitterrand. Il a donc beaucoup contre lui. Le malheur, c’est qu’il tombe dans une période où les crises peuvent utiliser des hommes nuls. Il ne laissera aucun souvenir… Au fond l’épisode Macron est surtout une manifestation de crise des dominants, le grand danger étant, je le disais déjà en 2017, une jonction des néo-libéraux et de l’extrême-droite. A la gauche de se montrer à la hauteur. Je lui souhaite beaucoup de courage: la lutte des classes n’a jamais été quelque chose de simple ».
« Il est profondément rétrograde et réactionnaire. » Tout montre en effet dans son « parcours » qu’il n’a jamais été jeune, vieux et réac avant l’âge, dans toutes les circonstances d son existence.
Bonjour @J.J. !
Je complèterai votre commentaire psychique par la réflexion de mon épouse (une institutrice retraitée ! !) : « Ton Macron, c’est le gosse qui mérite deux claques et au coin (ou au lit … si les parents sont éducateurs ) ! »
Il vaut mieux qu’il ne se pointe pas dans l’encadrement de la porte d’entrée ! ! !
Amicalement
Bonjour @ François , je complèterai votre commentaire par la réflexion de mon épouse , professeure des écoles active , en grève demain en rajoutant Sarkozy pour les claques et un coup de pied au c.. bien mérité après ses récentes déclarations , ou six mois à exercer comme prof pour pouvoir se démentir de ses fakes news .
Cordialement.
Bonjour,
la responsabilité un grand mot pour s’exonérer de notre propre responsabilité d’avoir élu et réélus des soit-disant* « élites » qui ne sont en fait qu’un ramassis de médiocrates dont le seul mérite revient à leur parcours universitaire payé par papa et maman.
5,1 millions de personnes sont pauvres. Elles vivent avec moins de 1 014 euros mensuels après prestations sociales pour une personne seule. Résumé et chiffre-clés du « Rapport sur la pauvreté en France, édition 2024-2025 ». ( chiffres de 2022 je souligne)
La pauvreté n’explose pas. Mais elle gagne du terrain. Les chiffres avaient atteint un point bas en 2002. Vingt ans plus tard, on compte 1,4 million de pauvres supplémentaires. Le taux de pauvreté a augmenté d’1,5 point.
Parmi les 20 % les plus modestes, 62 % déclarent qu’ils ne pourraient pas faire face à une dépense imprévue de 1 000 euros et 56 % qu’ils ne peuvent pas changer un meuble hors d’usage. Environ un quart se prive sur les repas et sur le chauffage (Insee, données 2022). C’est toute la vie sociale qui en pâtit : 53 % d’entre eux disent ne pas pouvoir partir en vacances. 15 % ne peuvent même pas s’offrir un verre ou un repas en famille ou entre amis par exemple.
Pensez-vous sérieusement que les pauvres se soucient des politiques et des élus ? Pensez-vous sérieusement qu’ils se soucient de l’avenir de Barnier et sa troupe de comiques ??
L’extrême misère persiste en France. 330 000 personnes n’ont pas de domicile et vivent à la rue, à l’hôtel social ou en centre d’hébergement. Malgré le doublement de leurs capacités en quelques années, ces lieux d’accueil sont saturés notamment du fait des restrictions faites aux étrangers pour travailler et donc pouvoir se loger. Des milliers d’adultes, de jeunes isolés et d’enfants dorment dehors chaque nuit.
Tout cela c’est à mettre au passif du méprisant et de sa clique , fossoyeur de l’industrie du commerce et de l’agriculture.
Selon un article du Monde publié ce dimanche 1er décembre, Brigitte Mac-Ronds a déclaré que « les Français ne méritaient pas son mari ».
Comment qualifier les courtisans qui lèchent les escarpins du monarque élyséens, irresponsable est un mot trop aimable pour ces « hors sol » indifférents au sort qu’il réservent au pays , je vous laisse trouver un qualificatif.
» Ils sont en train de transformer une France en décomposition en un pays du tiers-monde. Leur domestique élyséen vient d’être deux fois écrasé à des élections générales. Les Français veulent se débarrasser d’un premier ministre dont le parti représente 6 % des électeurs, et que l’imposteur narcissique mégalomane et irresponsable, dégage enfin d’un poste usurpé depuis sept ans.
Et tout ce système pourri jusqu’à la moelle de se répandre en lamentations et surtout en insultes : « vous voulez le chaos, vous êtes irresponsables, vous êtes stupides… »
MAIS JUSQU’À QUAND ALLONS-NOUS LE SUPPORTER ? » .
Écrivait R de Castenau hier sur son blog, c’est bien la bonne question .
Et tout ce que les léches-c.ls méprisentiels ont trouvé c’est de faire peur aux Français et appeler à la responsabilité mais quelle HONTE !!
Bonne journée
Bonjour @ faconjf !
Toutes mes félicitations citoyennes pour votre phrase d’introduction … même si je suis certain que JM doit bouillonner de colère : qu’il est beau et … difficile de faire humblement son « méa-culpa » ! !
Concernant « la pauvreté qui gagne du terrain », là, j’apporterai un soupir de doute surtout quand je vois les « mancheurs » devant la grande surface locale bronzant au soleil d’automne, qui ont remplacé le litron de rouge des clochards de mes souvenirs juvéniles par des bières ou des boissons énergétiques, mais surtout qui communiquent avec le copain de l’autre grande surface sur un smartphone qui vous ferait pâlir par sa valeur ! Les vrais clochards existeront toujours.
Quant à la pauvreté cachée, certes, elle existe et grandit. Ma fille, membre actif des Restos, la constate, impuissante car démunie, toutes les semaines avec une certaine frange car, comme votre propos le démontre, la vraie pauvreté ne se montre pas.
Et, pendant ce temps, on nous parle de LGV et autoroutes régionales aussi coûteuses qu’inutiles car, non seulement l’activité et … les vaches quittent le paysage mais les pauvres paieront encore et toujours sans bénéficier de ces réalisations qui viennent flatter l’égo de quelques tempes grises en ajoutant une ligne à leur C.V. Ces sommes pharamineuses seraient mieux utilisées en épaulant les assos qui luttent contre la pauvreté au lieu de les condamner à faire la manche des week-ends. Honte aux décideurs !
Associer éducation et aide, c’est là que situe la Vraie Responsabilité dans la lutte contre la Pauvreté … en 2024 ! ! !
Quant au méprisant et son ramoneur (sans écouvillon!), vous trouverez ma réponse plus haut !
Je vous quitte car un fond sonore me dit que la France habilement apeurée tremble … sans vaciller voire tomber ! !
Amicalement.
j’ai oublié de documenter mon*
soi-disant adjectif invariable (de soi et disant)
1. Qui prétend être tel : Untel, soi-disant héritier.
Synonymes : présumé – supposé
2. Qu’on prétend tel ; prétendu (emploi critiqué par quelques puristes) : Cette soi-disant liberté d’expression.
Synonyme : prétendu
Dictionnaire Larousse
avec mes excuses
Peut on dire , qu’il y a beaucoup d’ émotion de censure aujourd’hui , dans mon cas , oui , en effet la dernière motion de censure , c’ était l’ année de ma naissance, et celle de la mort de Marylin , …pon pon pidou.
Mais 1962 , c’ était aussi l’ année des accords des vian , me suis toujours demandé ce que Boris en pensait , ce déserteur .
Cordialement .