Aucun doute : « j’y suis, j’y reste ! »
« J’y suis, j’y reste » c’est le leitmotiv de la déclaration de celui qui devient de moins en mois le maître des horloges politiques françaises. Il s’est campé devant la caméra…
« J’y suis, j’y reste » c’est le leitmotiv de la déclaration de celui qui devient de moins en mois le maître des horloges politiques françaises. Il s’est campé devant la caméra…
La tactique est évidente. Un fac-similé de ce que Trump a mis en œuvre aux USA : dressé le maximum de « personnes » contre les « institutions » lui barrant le passage. Une analyse de ses entretiens et notamment le dernier qu’il a donné au JDD confirme cette volonté politique que l’on a retrouvé aussi dans des périodes noires de notre histoire commune.
Lorsque l’on occupe un poste élevé dans la hiérarchie du pouvoir, l’ambition de vos opposants qui prétendent à votre poste, c’est de pouvoir légitimer leur positionnement. En acceptant alors qu’ils sont en place de débattre avec les responsables du Rassemblement national, le Premier ministre et selon ses affirmations, le Président de ce qu’il reste comme République, offre à leurs challengers une légitimité que rien ne leur a conférée. C’est une stratégie de communication payante pourvu qu’elle soit mise en œuvre au moment opportun.
L'élection présidentielle se regarde désormais dans le rétroviseur où se reflète l'Histoire. La cérémonie d'investiture du vainqueur a eu lieu avec le sentiment que tout était conçu pour éviter de provoquer ou de laisser accroire à une victoire éclatante. Logique dans le contexte actuel. Les incertitudes n'ont jamais été aussi grandes et elles planent sur notre quotidien.
Comme sur tous les sujets d'intérêt général il faudra pourtant doser soigneusement les consignes car « l'acceptabilité » devient de moins en moins solide. Et ça les élus locaux le savent fort bien et depuis longtemps : toute initiative suscite ses « anti » de toutes les couleurs : vert, jaune, rouge, brun ou bleu foncé !
La gestion de la pandémie a été chaotique révélant la faiblesse totale de notre système au plus haut niveau. Les « élu.e.s » n'ont plus aucun pouvoir réel et donc naviguent à vue selon les inflexions, les ukases ou les injonctions des indéboulonnables « hauts » fonctionnaires. Il.elle.s ont pris de fait le pouvoir que leur a cédé une caste politique issue de leurs rangs. Les pires de tous se trouvent à Bercy.
Imaginons un instant le capitaine et les lieutenants d'un navire dans la tempête qui, depuis le poste de commandement, s'adresserait à l'équipage, un peu déboussolé par la violence des éléments en débutant ses ordres par « faites en sorte de.. »
Cette semaine a encore renforcé la défiance à l'égard des responsables des structures réputées républicaines de l'Etat.
Le jour où est annoncée cette fermeture de Bridgestone qui plonge des centaines de familles dans la précarité le secours Catholique publie ses prévisions sur la pauvreté. Le Premier des Ministres aurait pu nous indiquer comment il envisageait de répondre à l'annonce de plus de 10 millions de gens vivant sous le seuil de pauvreté d'ici la fin de l'année 2020. Selon l'Insee, la France comptait 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire en 2018.