L’office dominical des dévots du ventre

Ils portent fièrement sur ce que l’on appellerait une panse rabelaisienne se confondant avec leur torse l’inscription en lettres rouges usées par les lavages « confrérie du veau ». Alors que l’hippodrome de Craon s’ébroue de l’averse fraîche de la nuit ils se sont déjà installés à l’une des tables du chapiteau dressé pour les agapes de la vielle qui se sont terminées il y a fort peu de temps.

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Qu’en restera-t-il ?

Je n’ai pas vu le temps passer. C’est le plus grave. J’ai conscience qu’il n’en reste plus beaucoup. Aurais-je encore longtemps la force de pédaler pour pouvoir me laisser aller en Roue Libre ? Peut-être que les chroniques d’après le 8 juillet 2024 auront une importance plus grande. Et ce quel qu’en soit le résultat. Il y aura une loupiote dans l’obscurantisme qui menace.

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La résurrection des trésors de Pasqua

Pâques reste pour moi la résurrection des souvenirs d’enfance. Tous plus heureux les uns que les autres et tous liés au partage familiaux. En Italie ce rendez-vous religieux revêt une importance particulière. Il ne saurait être question de ne pas se rassembler aussi largement que possible pour effacer dans les esprits la fin du carême prononcé le jeudi avant ces retrouvailles.

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La nuit du blanc manteau

Le mardi 21 février au matin mon père eut toutes les peines du monde à ouvrir les volets de la porte d’entrée de notre logement. Il régnait un étrange silence. En descendant nous découvrîmes qu’une fabuleuse doudoune de près d’un mètre de neige couvrait toute la cour de la mairie, toute la route et toute la campagne… Nous n’irions pas à l’école durant quelques jours !

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La comédie royale et la formule papale

Franchement je n’ai pas eu une attirance particulière pour le voyage du Roi de Grande-Bretagne en France pas plus que j’en avais à priori pour le Ppae François à Marseille ville de Méditérannée. Leur chevauchement permet de mesurer la déliquescence de la République dans notre pays puisque il en bafoue les fondements même.

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Eté ou pas été : l’eau et la crème

En plein été quand la canicule était au rendez-vous, la bagarre faisait rage pour savoir qui serait de service même si l’accueil du couple possédant le puits indispensable à notre besoin de se désaltérer, était exceptionnel de gentillesse. La seconde corvée moins fréquente, consistait à se rendre à un kilomètre de notre domicile à bicyclette pour récupérer le lait auprès d’Henri Martin du hameau de Piron. Il avait une demi-douzaine de vaches et gérait une propriété de polyculture parfaitement tenue.

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Eté ou pas été : anxiété, retenue, frustration

Il règne une ambiance générale en cet été qui ressemble à ce que l’on ressent en buvant une rasade de vinaigre. Il n’y a guère de joie de vivre, d’envie de partage et une susceptibilité collective à fleur de peau bronzée ou non d’ailleurs selon la période des vacances. Le contexte manque singulièrement de joie de vivre.

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Eté ou pas été : le temps de la réserve

Cet été l’ambiance générale ne permet pas l’insouciance totale. De partout pleuvent les inquiétudes lointaines ou proches. Il faut avoir l’habitude de vivre vraiment les oreilles et les yeux fermés pour ne pas percevoir les craquements d’un monde incontrôlable dans absolument tous les domaines.

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