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La comédie royale et la formule papale

Franchement je n’ai pas eu une attirance particulière pour le voyage du Roi de Grande-Bretagne en France pas plus que j’en avais à priori pour le Ppae François à Marseille ville de Méditérannée. Leur chevauchement permet de mesurer la déliquescence de la République dans notre pays puisque il en bafoue les fondements même. Et le pire c’est que les sondages réalisés au bon moment essaient de démontrer que le peuple approuve ces entorses aux règles du vivre ensemble à la française. Cumulant tous deux des fonctions politiques et religieuses le souverain Charles III et le pape François I° ont bénéficié d’un accueil très differnt.

Le déplacement britannique a été pris en charge par le budget de l’État pour le protocole, la sécurité, les réceptions et de multiples aspects d’une réception dite d’État. La question fondamentale qui a marqué ce déplacement, c’est son utilité ! Le monarque anglais n’a absolument aucun pouvoir politique. En dehors de déclaration de principes et de considération d’ordre général il est incapable de modifier en quoi que ce soit le cours des événements planétaires. En fait son périple a été marqué par une volonté de mettre en valeur ses sujets personnels privilégiés. Les monarchies ont besoin de cultiver leur image pour survivre. Elles adorent que les Républiques les mettent en valeur comme si elles étaient indispensables à la vie collective.

Que retiendra-t-on de ce périple royal ? Rien. Sauf peut-être le raout du Château de Versailles. Le summum du foutage de gueule pour celles et ceux qui d’un manière ou d’une autre peinent, souffrent, crèvent. Cette remarque n’a rien de démagogique puisque chaque jour ou presque on parle à Bercy d’économies, de restrictions et d’exemplarité dans la gestion publique. On ne saura jamais combien à coûté réellement ce gueuleton mais au moins on a le privilège de saliver sur le menu ou de déguster théoriquement les vins. L’image donnée par ce souper

Des heures et des heures de télévision sur un sujet superficiel et sans intérêt réel à part celui de voir deux personnes âgées en tenue baroque ou décalée, déambuler et pérorer au milieu de personnes dont il est difficile de savoir si elles sont venues pour voir ou être vues. Tout ce qui constitue la vie ordinaire devient extraordinaire lors de ces rencontres d’un autre âge : boire un verre de vin, jouer au ping-pong, monter dans le tram, ramener un maillot de foot, serrer les mains… D’un ridicule absolu ! La banalité institutionnalisée

Le pape François pose davantage de problème. C’est même ce qui dérange. Si le Président de ce qu’il reste de la République n’avait pas eu l’idée calculée d’assister à la messe à l’Orange vélodrome son installation à Marseille au bord de la Méditerranée n’est pas dénué d’intérêt. Il serait venu ce brave homme pour faire de la politique. C’est un tollé à l’extrême-droite, à la droite extrême car il est impensable qu’il se permette de mettre son nez saint dans le débat sur l’immigration. De quoi il se mêle.

« Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation » a -t-il répété devant aucun représentant visible du gouvernement. Si l’on se dégage des considérations purement religieuses que je ne partage pas évidemment son combat a une autre gueule su ce point que celui de Charles III avec lequel a sûrement été abordé l à table à versailles la trégiédie des morts de la traversée de la Manche. A priori on n’en parle pas dans les communiqués officiels.

Dommage que ce soit le Pape qui rappelle dans une formule que je partage « le fanatisme de l’indifférence » les deux mots qui rongent notre société. En effet il existe bel et bien un fanatisme de l’indifférence. Il touche des millions de personnes qui s’enfoncent dans l’indifférence chaque jour un plus. Le sort des autres ne les touche plus. Ils ne sont choqués pas pas grand-chose. Ils considèrent que la mort de malheureux ne les concerne pas. Le drame de la planète c’est l’indifférence.

Le Pape ne convaincra pas. Il ne parviendra pas à changer la situation actuelle qui va aller en s’aggravant. Il a réussi au contraire à se mettre à dos toutes ses ouailles qui le prennent pour un radoteur dérangé. Quand certains le jugent trop conservateur, d’autres estiment que ses prises de positions ne le sont pas assez. Il y en mème qui le prennent pour un extrémiste de gauche. Il ne laisse pas indifférent ce qui est déjà une victoire.

Cet article a 5 commentaires

  1. christian grené

    Hors-sujet mais il fallait que cela fût dit: si les lecteurs de ta chronique quotidienne te remercient d’avoir poursuivi ton oeuvre depuis ton lit d’hôpital, médecins et personnel soignant ont salué… la perf.

  2. Laure Garralaga Lataste

    « Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence »… Une réflexion frappée du bon sens ! La détermination de ceux et celles qui prennent tous les risques… même celui de se noyer quand on les abandonnent sur les flots, doivent être secourus.es. C’est un devoir de civilisation… Cette invitation nous aidera -t-elle à prendre le chemin de l’Humanité ? Je le souhaite et l’espère… Je ne peux que me réjouir de mesurer le chemin enfin parcouru ! À suivre…

  3. christian grené

    Critiques et louanges qui ont accompagné la comédie royale et la formule papale sur les médias: « DE SOUVERAINS PONCIFES ».

  4. J.J.

    Sur un sujet peut être différent, bien que dans le fond on revienne à ce fanatisme de l’indifférence.
    https://www.legrandsoir.info/le-harcelement-a-l-ecole-ses-tragedies-et-ses-causes.html

    Depuis Jean XXIII je n’avais pas eu l’occasion d’approuver des décisions ou des déclarations papales ! C’est un peu frustrant de faire ce constat, alors que les garants institutionnels de la Laïcité et des valeurs de la République les trahissent, avec par exemple, des personnages qui pour de fumeux prétexte veulent tripatouiller la loi de 1905.
    Je suis en train de relire un bouquin (épais, en trois volumes) de Gilles Perrault « le Secret du roi » qui décrit entre autres sujets, l’état de la France (volume 3) sous le règne de Louis XVI. Ça rappelle furieusement et de façon inquiétante la situation actuelle. mais est-ce une nouveauté, et en a -t-il été parfois autrement ?

    « Le monde de la santé ne me réussit guère. « dis tu. Je partage, compagnon de misère.

  5. Christophe

    Ce qui est certain, c’est que l’hypothèse que ce qui est écrit ici soit l’œuvre commune de Jean Marie et d’un community manager, version moderne du ghost-writer ou prête-plume est purement impossible.
    La seule contrainte pour JM est de choisir quel sujet d’actualité chroniquer tellement sa palette de compétences et d’expérience est étendue.
    Irremplaçable donc. Vous me voyez venir ?
    Et Dupont alors?
    Le pape et le roi m’empêche donc de me délecter d’un texte sur le sujet « un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».
    Car de ton expérience de « ton second monde » qui plus est dans le domaine du journalisme sportif , tu aurais pu, ou tu pourrais nous gratifier d’une savoureuse chronique sur tout le RAFFUT dont il est question depuis qu’une pommette saillante de notre joyau national a rencontré malencontreusement une tête dure.
    Entre le traitement journalistique parfois pitoyable,

    tu m’as appris l’importance de la titraille « Antoine Dupont toujours hospitalisé vendredi matin, récit d’une nuit d’angoisse »,

    et l’expression renouvelée « Selon que vous serez puissant ou misérable… » appliquée au monde sportif et de la santé, j’imagine bien ce que tu pourrais en écrire.

    Ps: Discuter de points de bonus perdus en route c’est faire l’hypothèse qu’une EdF aurait pu aller défier en quart un des tops 2 mondiaux après avoir perdu honorablement et par surprise contre l’Italie.
    Ouf ce scénario sur-vendu par la presse n’aura pas lieu.
    L’EdF sera en quart après avoir gagné tous ses matchs de poule ou restera à quai. C’est le minimum ou le « pire mérité » qu’on peut attendre d’une équipe « programmée » pour remporter sa première coupe du monde.

    Bien cordialement

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