Serge, le maître disparu du silence partagé
Hommage rendu entouré de mes copains de l'Ecole Normale d'Instituteurs à Serge Cartron avec lequel j'ai partagé 60 ans de ma vie. Je sais c'est long à lire mais 60 ans... C'est aussi long. Pardonnez-moi
Hommage rendu entouré de mes copains de l'Ecole Normale d'Instituteurs à Serge Cartron avec lequel j'ai partagé 60 ans de ma vie. Je sais c'est long à lire mais 60 ans... C'est aussi long. Pardonnez-moi
J'attends toujours avec le même appétence les retours que constituent les commentaires à la fois sur mon profil Facebook qu'au bas du texte. En fait ce sont eux qui brisent ce qui fait toujours la solitude de celui qui écrit dans le vide. Et plus encore je guette la réaction d'une douzaine de fidèles qui sont devenus des camarades de route.
Les hasards d’une programmation télé et me voici plongé dans un bain de nostalgie toujours démoralisant car on fait semblant, les uns et les autres, de ne pas voir filer le temps. L’émotion naissant des faits les plus simples et donc les plus sincères, il est rafraîchissant de temps à autres de revenir sur ses pas, en ce monde où les apparences ne sont pas seulement trompeuses mais trop souvent mortifères.
Le Ministre actuel de l’Éducation n’ayant plus grand-chose de nationale tellement les situations varient sur le territoire républicain, a découvert que la « fracture » entre les deux niveaux d’enseignement devenait une catastrophe en terme de niveau. Il lui faudrait rechercher dans les archives du Centre National de Documentation pédagogique les exemplaires « éventuels de l’École fondamentale
Tout changea quand en 1962 avec les rémunérations De mon travail estival je pus acheter un « vélosolex » d’occasion. Mon statut en fut modifié même si ce n’était pas, vis à vis des filles, celui que procurait la possession d’un Mobylette bleue ciel ou mieux une motocyclette avec un siège allongé et un pot d’échappement longiligne, brillant comme un sou neuf. N’empêche que mon Solex améliora grandement mes possibilités de déplacement.
Déchiquetés ou mutilées, n’exhibant que des moignons de pierres aux teintes diverses, laissant sortir de leurs entrailles vides des lambeaux de briques rouges les maisons de la plus humble à la plus vaste sont restées blotties les unes contre les autres. Le vide et le silence meublent ce qui furent des intérieurs cossus ou d’une grande simplicité.
L’idée de multiplier les rencontres autour de l’immigration italienne en générale et de celle des cimentiers du petit village piémontais de Postua a dans le fond constitué une excellent manière de rappeler le vrai parcours des Ritals ou des Macaronis. Un bonheur permanent d’aller à la rencontre de lectrices ou de lecteurs potentiels mais aussi de descendants de ces transalpins ayant fortement contribué au redressement d’une France affaiblie par la Grande Guerre.
Il devient totalement impossible de trouver une logique aux propos et décisions du pourvoir central depuis plusieurs mois. Nous sommes entrés dans une période où les déclarations tournent autour de « tout et son contraire ». Les effets d’annonce contradictoires se succèdent comme si la boussole politique était sans cesse déréglée et variait selon le public à satisfaire surtout dans le domaine de l’énergie.
Revenir à la lettre de Jaurès aux instituteurs pour une rentrée angoissante à plus d'un titre serait redonner son sens au système éducatif. Impossible désormais dans cette société consumériste.