La crédibilité de la vie politique au plus haut niveau mondial ou national n’existe vraiment plus. La puissance du mur de l’argent contre lequel se sont brisés déjà bien des gouvernements ou des autocrates s’accentue chaque jour un peu plus. La fameuse phrase de de Gaulle voulant que « La politique de la France ne se fasse pas à la Corbeille (la bourse) » est désormais sans véritablement sens. Depuis quelques mois il n’y a plus une personne dans le monde capable de lutter contre la fronde des marchés boursiers. Même le « trumpitoyable » a remballé toutes ses promesses électorales piteusement accumulant les mensonges pour expliquer qu’il soit contraint de battre en retraite en rase campagne. Il ne capitule pas encore devant l’effondrement des actions des multinationales mais il ne lui reste plus que quelques efforts à faire pour le faire.
Les fameuses « barrières douanières » ont généré une situation dramatique pour son pays. La hausse des matières premières essentielles au fonctionnement de la production industrielle ou agro-alimentaire rend la situation intenable. Il vitupère avant de se calmer contre le gouverneur de la Fed, le sommant de baisser des taux d’intérêts quand les prix à la consommation s’envolent. En fait il a désigné un bouc-émissaire des erreurs de sa politique débridée et irréaliste car il voit arriver le désamour avec cette Amérique shootée au nationalisme économique.
Le mode de vie des Américains accros au crédit et aux cartes multiples qui leur permettent de vivre au-dessus de leurs moyens réels les contraints à avoir le regard vissé sur les taux d’intérêt à la consommation. Ils se moquent de la chute du dollar mais par contre ils ne pourront pas longtemps accepter une hausse des prix diminuant le ‘reste à dépenser » quand ils ont payé leurs leasings et leurs dettes. Il ne faut pas croire que cette situation ne touchera pas la France où on évoque souvent le surendettement institutionnel mais pas celui des ménages. Ce dernier a connu une hausse de 10,8 % en 2024, le nombre de dossiers déposés pour surendettement devrait à nouveau augmenter en 2025, mais de façon plus limitée, a indiqué la Banque de France il y a quinze jours. La hausse est anticipée à 3 % seulement dans le contexte actuel très volatile et fragile.
L’autre facteur contraignant le « Trumpmatamore » a se déjuger, à s’humilier, à manger son chapeau réside dans le système de retraite Outre-Atlantique. On sait bien que les fameux fonds de pension qui ont investi dans les entreprisses (et pas seulement aux USA) n e peuvent pas se permettre de voir les actions s’écrouler comme par exemple celle de Tesla. Il leur faut de la rentabilité et actuellement ils se posent des questions sur la solidité de leurs placements « à la maison ». Avec un chiffre d’affaires de 19,33 milliards de dollars au premier trimestre 2025, soit une baisse de 9 % sur un an, et un bénéfice net dégringolant de… 71 % à seulement 409 millions, la firme de Musk est sur courant faible et affiche des résultats bien en deçà des attentes de Wall Street.
Ailleurs ce n’est pas mieux. La baisse du prix du pétrole assèche les finances de la Russie qui a plus de de mal à vendre en raison de l’embargo son or noir que son gaz. C’est la panique au Kremlin car il y a quarante-huit heures le prix du baril état au plus bas depuis de nombreuses années (entre 50 et 60 dollars). Les pays qui achètent en douce la production russe dont les Chinois ne se précipiteront pas pour payer plus cher ce qu’ils consentent à acquérir pour soutenir Poutine et surtout réaliser de bonnes affaires. La perte atteindrait de 15 à 20 % en une période où le financement de l’effort de guerre nécessite toujours plus de milliards.
Les clignotants se mettent au rouge partout. Même le Fonds monétaire international (FMI) commence à s’inquiéter. Selon ses prévisionnistes les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump et les mesures de représailles prises par les autres pays devraient fortement peser sur l’activité économique mondiale cette année. Et il effectue une analyse que j’ai déjà faite sur Roue Libre : comme toutes les taxes finançant l’action publique sont liées à la consommation, les recettes des États morfleront forcément. La « divine » croissance s’étiolera pour dépasser mondialement 2 % quand en France elle ne dépassera probablement pas pendant les prochaines années les 1 % voire les 0,5 %;
Les politiques médiocres se répandent pour hurler sur les perspectives des budgets publics 2026 et même les réalités de celui de 2025. Le vrai problème ce sont les logiciels de pensée des gouvernants qui continue à croire en leur pouvoir d’influer sur la course du monde par des mesures ressemblant à des sparadraps ou des cautères sur des jambes de bois. Pour l’instant ils sont au pied du mur de l’argent et sont bien incapables de l’affronter.
« Au cours des dernières périodes, nous avons assisté à une emprise accrue des puissances industrielles et financières sur l’Etat et sur son appareil. Il n’est pas indifférent de relever qu’elle s’est traduite par un renforcement des exécutifs au détriment d’assemblées plus ou moins représentatives ; ces dernières, sensibles aux pressions des catégories nombreuses (ouvriers, paysans, fonctionnaires, petite bourgeoisie, etc.), ont été privées en partie de leurs moyens, au profit d’équipes, d’administrations, de bureaux, de gouvernants où les grandes sociétés, que l’on désigne généralement sous le nom de monopoles ou de multinationales, trouvent des interlocuteurs amis, compréhensifs, voire complaisants. » Pierre Mendès France (La vérité guidait leurs pas, Gallimard, Paris, 1976.). Rien à ajouter
En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Hier c’était le « jour des courses » : le mercredi matin généralement nous nous rendons au « Netto » du quartier (assez éloigné cependant pour prendre la voiture afin de rapporter les achats lourds ou encombrants).
Habituellement c’est un jour calme, avec un minimum de clients, généralement courtois, souvent de parfaits inconnus, mais on échange quelque mots, on se montre les « bonnes affaires », on donne une pièce au sans abri qui fait la manche devant la porte et nous remercie d’un sourire, bref, c’est très « convivial ».
Hier, changement d’ambiance, une foule dense, désordonnée, criarde, intolérante, agressive (surtout envers les « vieux »), encombrant systématiquement les étals, gênant le passage(heureusement le personnel très accueillant n’avait pas suivi le mouvement). Nous ne nous y reconnaissions pas.
Arrivés à la caisse, nous avons « pris langue » avec une personne, habituée comme nous à la sérénité qui règne habituellement dans l’établissement et qui nous a fourni une hypothèse à ce déferlement de mauvaises manières : hier, en payant les « courses » par chèque, celui ci ne sera débité que le 10 mai….
faconjf avait, en réponse à un blog ancien, diffusé le lien ci-dessous qui fait référence ( page 5) à un livre d’ Emmanuel Todd (l’état zéro anthropologique) ainsi qu’à une note de synthèse de Jérome Fourquet publiée en mai 2024.
Qu’ajouter à ton judicieux commentaire Jean-Marie si ce n’est que nous,ceux d’en bas,allons vivre une période très douloureuse.
https://grosrougequitache.fr/le-temps-de-la-clarification-chroniques-dune-anarchie-annoncee/
Bonjour,
là où nous en sommes aujourd’hui en fait ce sont les intellectuels U$ qui le décrivent le mieux. A la question sommes nous au début de la fin de l’Empire Américain? Richard Wolff ( professeur émérite d’économie à l’université du Massachusetts Amherst,) répond : Oui, je pense que ce déclin dure déjà depuis 10 ou 12 ans. C’est indéniable, voici la meilleure statistique. Si l’on additionne le PIB, c’est-à-dire la production totale de biens et de services d’un pays au cours d’une année, les États-Unis et leurs principaux alliés, le G7, représentent environ 28 % de la production mondiale. Si vous faites la même chose pour la Chine et les BRICS, c’est environ 35 %. Ils constituent déjà un bloc de puissance économique plus important que le nôtre. Tous les pays dans le monde qui envisagent de construire une ligne de chemin de fer ou d’étendre leur programme de santé envoyaient leurs représentants à Washington ou à Londres pour obtenir de l’aide. Ils le font encore aujourd’hui. Mais lorsqu’ils ont terminé, ils envoient la même équipe à Pékin, New Delhi ou São Paulo, et ils obtiennent souvent un meilleur accord. Le monde change. Et les États-Unis peuvent y faire face. Mais comme pour l’alcoolisme, il faut admettre que l’on a un problème avant d’être en mesure de le résoudre. Nous avons une nation qui ne veut pas encore faire face à ce que tout cela implique.
En fait, nos merdias s’efforcent de décrire Tromp comme débile lâché par ses soutiens officiels et officieux. Le dernier point sur les soutiens semble juste pour le moment. Contrairement à ce que l’on nous fait croire ici, Tromp a compris où était le problème de la chute annoncée de l’empire U$ et il a un plan. Son plan consiste à sortir de la mondialisation sans fracasser le système ce qui serait contre productif pour lui et l’ensemble des yankees. La stratégie Trompienne, c’est la stratégie du fou inventée par Nixon, qui consiste à initier un rythme infernal d’accélérations, de reculs, ou d’arrêt dans le cadre d’un pilotage d’une stratégie sur une ligne de crête. Tromp n’est pas fou il simule la folie pour créer l’incertitude dans le camp adverse.
Le problème des U$A est le suivant: Plus de 90 000 usines ont quitté les États-Unis. Rien que pour les Big Three [General Motors, Ford et Chrysler,], 65 usines ont fermé au cours des 20 dernières années. L’objectif est de ramener des emplois aux U$A et d’investir dans les travailleurs américains… Mais il faut qu’il s’agisse d’emplois durables, où les gens peuvent gagner un bon salaire, un salaire décent, bénéficier de soins de santé adéquats et de la sécurité de la retraite, et ne pas avoir à travailler sept jours sur sept ou à cumuler plusieurs emplois juste pour survivre d’un chèque à l’autre.
C’est en fait le même problème ici en France où 1 million d’emploi industriels ont été délocalisés, quand on sait que 1 emploi industriel produit entre 3 et 5 emplois induits, nous aurions tord de jeter la pierre à ceux qui veulent réindustrialiser POUR DE VRAI!! leurs pays. La fausse solution c’est le levier des droits de douanes le « tarif » aux U$A. Un tarif est une taxe. C’est juste une taxe particulière qui a reçu ce nom. Auparavant, on l’appelait droit d’importation. Tout ce que cela signifie, c’est que lorsqu’un produit fabriqué à l’étranger est importé aux États-Unis pour y être vendu, il doit payer une taxe, littéralement, lorsqu’il traverse la frontière pour entrer dans le pays. Cette taxe est payée par l’entreprise américaine qui l’importe, qui peut la répercuter sur le consommateur – c’est généralement ce qui se passe – et la taxe va à l’Oncle Sam. Elle finit à Washington. Trump aimait suggérer que les droits de douane étaient payés par les autres – un peu comme le Mexique paierait pour le mur. Cela ne s’est jamais produit. Ce n’est pas près d’arriver ici non plus. C’est une taxe américaine. Le Parti républicain, qui s’est présenté comme le parti anti-fiscal pendant un siècle, impose maintenant la taxe la plus massive que l’on puisse imaginer. L’idée Trompienne c’est de faire payer les autres pays comme ses prédécesseurs l’ont fait pendant un siècle quand l’Empire régnait sur le monde. L’endettement des U$ est monstrueux Musk a voulu attaquer les dépenses à la tronçonneuse en menaçant de supprimer les contrats de 700 000 travailleurs fédéraux, de licencier des travailleurs de l’Institut national de la santé et d’autres agences. Le principe de toute médication héroïque est de tuer la maladie sans tuer le malade. Le clan Trompien est allé trop loin et trop vite sur la ligne de crête, ils se trouvent maintenant debout sur les freins pour éviter la catastrophe. Pour résumer les deux solutions préconisées par Tromp, tarif et tronçonneuse, doivent être maniées délicatement pour éviter un échec cuisant. Lorsque vous imposez des droits de douane, vous ne savez pas quel sera le résultat, car cela dépend de tout ce qui se passe ailleurs : les taux d’intérêt, les taux de change des monnaies, les économies en hausse ou en baisse dans le monde entier. Il est impossible de le savoir à l’avance. C’est une chose très risquée, et c’est pourquoi, au cours des 50 dernières années, nous avons eu, sous l’égide des États-Unis, ce que l’on appelle le libre-échange, le néolibéralisme ou la mondialisation.Tout cela est désormais révolu. Les États-Unis ne peuvent plus gagner dans ce système et reviennent donc au nationalisme économique.
Se lancer dans cette aventure, alors que le monde se réorganise en plusieurs blocs opposés à l’Empire est très risqué, la dédollarisation du monde est en jeu.
Le monde change sous nos yeux.
Bonne journée
Je ne tire pas sur les corbillards, d’autres s’en chargent et c’est parfaitement documenté, comme disent les médecins pour évacuer toute contestation face à leurs affirmations.
C’est ici : https://www.eclaireur.eu/p/analyse-abemus-deconnam
C’est très intéressant pour éclairer la fumée blanche qui va s’élever au-dessus de la chapelle Sixtine.
Bonjour faconjf. À la lecture de l’article ci dessus on constate, ce que j’ai pensé depuis longtemps, que la Bible, les Évangiles et autres soi disant textes sacrés, ne sont cités et utilisés que pour faire croire que les religions, en particulier le catholicisme, ne sont pas seulement le masque derrière lequel se cachent de redoutables mafias, qui n’ont en réalité que faire de la dévotion surannée et paralysante des populations.
Tartuffe a pris de l’expansion.