Dernier week-end de sérénité béarnaise pour le premier des ministres faisant ce que bon leur semble. En effet lundi lorsque le tribunal correctionnel de Paris énoncera les peines prononcées à l’encontre des élus européens et des assistants soupçonnés de ne pas avoir accompli leur tache, ses jours seront comptés. Nageant dans les eaux bénites troubles de Bétharam, incapables d’enrayer la surenchère de deux prétendants à la course élyséenne, pris au piège d’un conclave qu’il a sabordé, éclipsé par le retour sur le devant de la scène d’un Président va-t-en-guerre, le Béarnais risque de manquer le retour des cloches à Pâques. Tout dépendra de la sentence des juges qui se prononceront sur une éventuelle inéligibilité immédiate ou différée par un procès en appel. Il sait fort bien qu’il a personnellement échappé de justesse à une sanction de ce type. D’ailleurs il reste sous le coup d’un appel du Parquet de Paris sur cette sentence.
Lundi ce ne sont pas moins de vingt-cinq personnes, dont la cheffe des députés du Rassemblement national (RN, héritier du FN), qui se retrouveront devant le tribunal pour un énoncé d’un verdict dont on ne retiendra naturellement que l’accompagnement de la peine infligée à Marine Le Pen. Elles sont soupçonnées d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement» de l’argent versé par l’Union européenne (UE) pour l’embauche de « collaborateurs » parlementaires, afin de financer les activités politiques du parti d’extrême droite. Un préjudice estimé à près de 7 millions d’euros par le Parlement européen. Il n’y a aucun doute réel sur la fin d’un long procès qui inévitablement sera suivi d’un second en appel dans quelques mois. La Cour de Cassation sera saisie ce qui peut prolonger la durée de l’affaire jusqu’en 2027 !
Dans leur réquisitoire, les procureurs ont donc réclamé cinq ans de prison à l’encontre de Marine Le Pen, dont deux ans de prison ferme aménageables, cinq ans d’inéligibilité, ainsi que 300 000 euros d’amende. L’accusation a demandé que la peine d’inéligibilité soit assortie d’une exécution provisoire, ce qui signifie qu’elle s’appliquerait immédiatement en cas de condamnation, y compris en cas d’appel. C’est le seul enjeu réel de ce qui sera annoncé lundi car pour le reste il n’y a guère de suspense.
Grâce à une subtile analyse très opportune le Conseil constitutionnel a confirmé qu’une décision de ce type appliquée à une élu local (c’est l’astuce) était parfaitement constitutionnelle. Les conséquences de la peine d’inéligibilité assortie d’une exécution provisoire pour les seuls élus municipaux ont donc été validées. En l’occurrence leur démission d’office par le préfet, actuellement appliquée, malgré un éventuel appel de leur condamnation a été jugée conforme à la Constitution. Cette prise de position ne concerne donc pas une élue nationale comme la Marine nationaliste mais elle pourrait contraindre le maire de Perpignan lui aussi menacé à laisser son fauteuil un an avant le renouvellement municipal.
Il est certain que les juges du tribunal correctionnel ont lu et relu l’avis du Conseil constitutionnel avant de finaliser les conclusions du procès dont ils ont la charge. Il ne les engage pas mais il est certain qu’il pèsera sur les éléments tant attendus du jugement. L’exécution provisoire de l’inéligibilité débouche sur un enjeu politique majeur. Il est certain que les informations parviendront en primeur sur les bureau de l’Élysée et Matignon et que l’on se préparera au séisme qui en découlera. Quelle que soit l’issue de cette séquence judiciaire elle occupera le monde politique durant quelques jours. La fameuse séquence théâtrale des questions au gouvernement de cette semaine du 1° avril devrait battre des records d’audience.
Dans toutes les circonstances il y aura un après 31 mars 2025. Rien ne s’arrêtera avec l’énoncé du verdict. Comme pour celui des fonds libyens les rapports entre la justice et le politique seront marqués par ces séquences mettant en cause des personnages clés du début du XXI¨siècle. L’État de Droit mal en point dans bon nombre de situations joue une part de son avenir lundi et dans quelques mois pour l’ex-Président de la République.
La tentative des élus placés en situation inéligibilité consistait à demander que le « juge » soit le suffrage universel. C’est au citoyen de décider s’il ne veut plus d’un maire récemment condamné ? A cette question, le Conseil constitutionnel répond non. Les peines d’inéligibilité « contribuent à renforcer l’exigence de probité et d’exemplarité des élus et la confiance des électeurs dans leurs représentants, précise la juridiction dans son communiqué. Ainsi, elles mettent en œuvre l’objectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public. » (article 14 du jugement). On reparlera de ces belles phrases lundi soir.
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On vit quand même dans un beau pays où les femmes et hommes politiques se font remarquer très positivement par leur rapport à la morale et à la justice : un ancien président de la République sous bracelet électronique en attendant mieux, une potentielle candidate à la présidentielle ainsi qu’un premier ministre en attente d’un décision de justice d’où dépendra leur avenir politique immédiat, un président du conseil constitutionnel ayant échappé de justesse à la justice par une miraculeuse intervention, un conseiller de l’Élysée tentant de se désembourbant d’une situation délicate jusqu’alors suspendue, et en bon haut fonctionnaire respectueux des traditions, partant pantoufler et probablement grenouiller(hypothèse gratuite) dans la Phynance, une, comme disent les gringos « première dame « , bon n’en parlons pas …
N’en jetez plus, la cour est pleine.
Et pour couronner le tout, le passage en correctionnelle (mais il ne s’agit pas de remettre en question l’indubitable talent du personnage )un monstre (à tous les sens du terme), sacré des « plateaux », intouchable car à l’origine de substantiels revenus. Le dit personnage, compromis dans des actions peu glorieuses a récolté, malgré, une pantomime assez indécente de son avocat, une condamnation pour laquelle n’importe quel quidam aurait eu probablement droit à une sentence autrement sévère.
Bref, pour relancer l’industrie, au lieu de promouvoir la fabrication d’obus et de mortifères canons César, mieux vaudrait me semble -t-il orienter l’activité industrielle vers la la production de casseroles.
Bonjour Jean-Marie !
Ce matin, encore un magnifique billet qui aurait sa place comme éditorial dans le canard du Sud-Ouest, même s’il s’apparente à un constat de situation peu banale puisqu’il s’agit de l’enterrement en première classe d’une république soit disant démocratique. Sans être censeur, je ne t’accorderai qu’un 12/20 car tu as omis ( te connaissant, volontairement!) les autres partis politiques multicolores mais anémiés dont le silence est vraiment assourdissant. Tous semblent marcher sur les braises du barbecue prêt pour l’entrecôte, laissant accroire qu’il ne faut pas soulever le tapis où Ils cachent la poussière.
On peut faire un raccourci avec l’affaire de Bétharram (à caractère politique !) dont, depuis des décennies, toute la Nouvelle Aquitaine élargie connaissait et ADMIRAIT la Discipline qui, sur les milliers d’élèves passés dans les lieux, a certainement sauvé des cas difficiles … où l’Education Nationale se révélait incapable. Les dérapages sont malheureusement que l’égal de la Socièté.
Alors, pourquoi évoquer cette affaire ? Simplement parce que, demain, il faudra mettre sur la place publique les enseignant(e)s et personnels laïques pour leurs violences connues. Mais, là, chutt bien-sur, car les Politiques à atteindre sont les amis des amis juges ! Pas c…les mecs !
Bonne fin de semaine quand même !
Amicalement
Bonjour,
Après les révélations de Mediapart dès 2012, après 10 ans d’enquête et 3 mois de procès, le parquet national financier a livré son réquisitoire dans un des procès de Nicolas Sarkozy, celui sur le soupçon de corruption avec la Libye pour assurer son élection en 2007 : « Une corruption de haute intensité attisée par l’ambition, la soif de pouvoir, la cupidité qui a tissé sa toile jusqu’aux plus hautes sphères de l’État ». Sont logiquement requis 7 ans de prison, 300 000 euros d’amende et 5 ans de privation des droits civiques. Talonnettes premier aime le clinquant qui pète! Si t »as pas de bracelet électronique à 70 ans …
On se souvient encore de ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré pour fêter son élection. Le pourrissement de la démocratie par l’argent est au cœur du processus qui fait vaciller bien des pays qui s’érigent faussement en démocraties irréprochables. Depuis 2010, les États-Unis ont libéralisé les dons d’argent. Auparavant, ils étaient limités à 5 millions de dollars par an (sic !). Désormais, plus aucune limite n’est donnée dans la compétition électorale. L’alliance de l’oligarchie et du pouvoir s’en donnent à cœur joie. La démocratie est remplacée par le jeu des ascenseurs combinant corruption contre fauteuil de pantouflage ( coucou Kolher ) . C’est bien cette limite que Talonnettes premier et les siens, assis à ses cotés sur le banc des accusés, ont voulu enfoncer pour bénéficier de prébendes plus ou moins occultes ( conférences rémunérées, sièges dans les conseils d’administrations, fonctions fictives …).
La France dégringole dans l’Indice de Perception de la Corruption 2024 : une alerte démocratique inédite hurle Transparency International. Foin de tout cela ! La France est une brillante démocratie, n’en déplaise aux râleurs complotistes.
MLP a volé l’U€ ! et le Béarniais aussi, qu’importe! Le Béarniais a menti aux faucialistes et a roulé dans la farine les « partenaires » sociaux qu’importe! VD la hyène à volé l’U€ avec l’employeur indirect de son mari, qu’importe! Mac-Ronds a escamoté son pactole reçu de Neslé juste avant sa campagne de 2017, qu’importe! Des dizaines d’affidés de la Mac-ronnie ont été rattrapés par la patrouille ( coucou les ministres mis en examen) qu’importe!
Qu’importe, qu’importe, qu’importe!!! Puisque les merdias aux ordres vous disent que nous sommes en démocratie EXEMPLAIRE qui fait la morale à la planète entière et qui en parallèle contribue au massacre de centaines d’innocents.
On gardera dans un coin de notre tête que l’histoire de Talonnettes premier n’est sans doute pas sans relation avec l’exécution sauvage de celui qu’il recevait en grandes pompes peu auparavant, le détestable Mouammar Kadhafi. Ni avec la guerre qu’il a déclenchée et la déstabilisation de la région qui en a résulté et tous les morts innocents.
L’espoir est là à portée de notre main dans la réindustrialisation par l’industrie de mort qu’est l’armement ! Oyez! oyez braves gens, la voix de la démocratie exemplaire qui réclame la guerre contre l’autocratie infâme de Put1 le mangeur d’enfants.
Formez vos bataillons !
Marchez, marchez* qu’un sang impur abreuve nos sillons.
et remplissent les comptes des marchands de canons…
* Marchez et pas marchons car bien entendu les conseilleurs n’iront pas au front ni moi non plus car TVTC ( Trop Vieux Trop C.n) et de surcroît pacifiste.
Bon repos de fin de semaine
Je prends les paris que la Marine nationale s’en sortira comme une fleur.
Tant de monde espère la voir briguer le poste de « Conducator » français en 2027, et mieux encore, gagner cette élection…
@ Philippe Labansat Quoi de mieux comme épouvantail que MLP deux fois elle a fait la preuve de son utilité pour rameuter les castors … De là à penser que les juges vont l’épargner, je ne crois pas, je crois par contre au deal R haine / Ferrand. Qui qui dit quelle candidature est recevable à la magistrature suprême ?? Le CC avec à sa tête l’échappé de justesse à la justice Ferrand !
Ainsi la probité des juges est sauvée de justesse et la candidature qui sauvera la VRAIE démocratie sera adoubée par la seule autorité sans recours légal. Nous assisterons alors à un juste renvoi d’ascenseur entre l’ex-faucialiste mercenaire de la Mac-Ronnie et le R Haine qui a permit sa nomination! « Ite, missa est »* auquel l’assemblée des fidèles répondra « Deo gratias »
*La traduction latine de la formule donne « Allez, c’est envoyé ». Comme les fidèles comprenaient de moins en moins le latin à partir de l’époque médiévale, ils traduisirent cette phrase par : « allez, la messe est (dite) » puisque c’était la dernière phrase de la messe[19]. L’évolution du terme « missa », par déformation gallo-romaine, a donné en français le mot « messe ». Les mots ont un sens et les traductions aussi mais on s’en fout.
cordialement