Toutes les religions ont leur système de transformation des martyrs en saints afin que les fidèles puissent découvrir qu’il est possible d’atteindre la perfection dans l’adversité. La notion est exploitée depuis des siècles afin de renforcer la foi dans l’innocence de personnes écrasées par un système oppresseur. Le système fonctionne parfaitement surtout s’il repose sur l’injustice. La politique use et abuse désormais de cette stratégie. Au moindre incident un chœur bien préparé entonne l’air de la calomnie ou mieux celui du complot ourdi par des adversaires partisans. Comme pour les grandes causes religieuses une foule crédule se précipite pour soutenir la victime qui pousse des cris d’orfraie devant le sort qui lui est réservé.
L’analyse raisonnable et un tantinet objective des situations découlant de processus sociaux établis devient impossible. Elle relève de l’exploit citoyen. Les foules adorent « croire » plutôt que « comprendre ». Le phénomène de l’identification aux martyrs prend tout son sens. On plaint, on soutient, on partage, on combat afin de démontrer sa fidélité à la doctrine à laquelle on a adhéré. Dans les guerres de religion on définissaient autrefois les camps sous le nom de « parti ». Nous y voici revenus puisque le « parti pris » domine absolument toute la vie sociale. Pire ce sont désormais des « clans » voire des « sectes » qui se sont constituées autour de gourous vénérés qui règnent sur les consciences.
Cette situation a parcellisé la France. Il y a eu deux entités historiques qui s’affrontaient : la droite et la gauche avec des nuances de brun ou de rouges divers. Désormais les chapelles se sont multipliées avec leurs desservants rivalisant d’égos plus ou moins démesurés. Donc à chaque « martyr » qui apparaît chacun y va de sa tentative d’appropriation de l’image véhiculée par l’affaire. Le problème c’est qu’il n’y a plus de références philosophiques ou idéologiques mais des prises d’intérêts personnels ou collectifs. On ne réagit plus, on s’adapte. On ne justifie pas, on affirme avec toupet et sans vergogne. On ne se montre pas, on se planque. On n’explique plus… on réfute !
D’abord les « martyrs » de la justice des Hommes bénéficient de la mansuétude de toutes celles et tous ceux qui craignent de… se retrouver dans l’arène livrés aux lions malsains que sont les enquêteurs et les juges. Ils louvoient, se planquent, se taisent car ils ont la trouille que le supplice infligé à la victime du jour face jurisprudence et leur soit appliqué dans des délais plus ou moins longs. Il est possible de trouver dans le panel des déclarations les « prudents », les « faux-culs » ou les « couilles molles ». Ils ne se mouillent surtout pas. Le silence leur sert de refuge. On trouve aussi les « je ne commente pas mais…. » ou les « c’est normal mais… » qui mélange la chèvre et le chou.
On trouve ensuite les alliés qui hurlent ou vomissent des positions favorables purement et simplement outrancières pour être entendus. Ils sont d’autant plus véhéments que comme disait mon grand-père « ils n’ont pas les cuisses propres » et savent que leur tour viendra. Quelques-uns sont plus motivés que les « victimes » elles-mêmes car leurs mots constituent des vaccins préventifs contre les maux qui les attendent. On trouve même parmi eux des vengeurs comme Musk qui menace de représailles sous X. Poutine, Bolsonaro et Orban l’ont rejoint dans ce « parti » des offusqués par une décision découlant d’une loi votée démocratiquement par celle à laquelle elle est appliquée. C’est vrai qu’en matière de justice le trio est exemplaire pour donner la leçon…
Le mal est fait. Le support du JT de TF1 a instillé les seuls arguments de la Jeanne d’Arc des prétoires. Rien n’y fera. Elle est victime et ni responsable, ni surtout coupable. Elle portera sur son oriflamme dans les campagnes qu’elle va parcourir ses condamnations comme un sujet de fierté, comme les stigmates de l’adversité dans laquelle elle se débat. Ses ouailles parlent de « résistance ». Tout un symbole. A qui ? A quoi ? On a par contre placé les magistrats, dénigrés, menacés, vilipendés, déjà détruits sous protection policière.
Ah ! Au fait on a déjà oublié que les condamnations prononcées l’ont été pour sanctionner un « système destiné à constituer une véritable manne financière pour le parti » et de ses auteurs. Un détail de l’histoire. Mais rassurez vous cette chronique date du 1° avril !
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Je ne peux dire que je trouve un mot à redire sur cette chronique. Serions nous des extra terrestres, au dessus de la mêlée ?
Je reste béat d’étonnement, voire d’effroi quand j’entends des personnes de tout bord mettre en cause des évidences, qui refusent de voir que le roi est nu.
Est ce la peur de subir le même sort qui les inquiète, car certains comme disait ton grand père n’ont peut être pas la gigue très nette ?
Quand je crie « Vive la République », ce n’est pas en tant que sujet d’un régime en déliquescence et qui trahit chaque jour justement les fondements légaux de la République Laïque, Une et Indivisible, qui déshonore sa devise, mais comme héritier « spirituel » des Sans Culottes.
bonjour à tous, il est vraisemblable que certains élus et d’autres grenouillant dans leurs entourage ont, peut être, des inquiétudes fondées.
Bonjour,
une affaire Française qui débute en Allemagne. Tout commence par un courrier anonyme reçu par Schulz en 2015. Il est alors question de l’élue RN Catherine Griset, cheffe de cabinet de Marine Le Pen au siège du FN et de son garde du corps, Thierry Légier. Martin Schulz transmet ce courrier à l’Olaf (l’office antifraude européen) le 9 mars après avoir constaté que vingt des vingt-quatre assistants parlementaires des eurodéputés FN figurent aussi dans l’organigramme du parti à Paris. Rien n’arrête l’Olaf. La mécanique est en route. Comme un « effet papillon » européen qui, d’un battement d’ailes à Bruxelles, provoque une tornade à Paris.
La mécanique enclenchée pourrait bien se retourner contre ses auteurs français. Nul ne peux douter que cette affaire qui atteint un parti qui se dit » anti-système » ( défense de rire) ne sera pas boosté par le tohu-bohu merdiatique. Le « 20 Heures » de TF1 – Gilles Bouleau a réuni 6,97 millions de téléspectateurs (35,1%) enfonçant le journal de France 2 présenté par Anne-Sophie Lapix souffre et réalise sa moins bonne part d’audience de la saison. Au niveau des téléspectateurs, ils étaient 760.000 de moins que lundi dernier. C’est bon ça coco le tarif de pub va augmenter!
Au suivant chantait Brel ! Alors que Marine Le Pen a été condamnée à une peine d’inéligibilité, Jean-Luc Mélenchon pourrait lui aussi faire face à de tels risques. Le fondateur de La France insoumise (LFI) est visé depuis 2017 par une enquête de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Le rapport final a été dévoilé par Libération vendredi 28 mars : il révèle les « manquements » et les « irrégularités » concernant l’activité de deux assistants parlementaires de l’Insoumis entre 2013 et 2017, ce qui aurait coûté environ 500 000 euros au Parlement européen.
A ceux de mes amis de gauche qui se foutent de l’affaire roumaine et qui ont débouché le champagne, je dirais juste une remarque : « attendez que ça vous arrive, et on verra qui se marrera ». Tout le monde n’a pas la chance de Bayrou ou de R. Ferrand d’avoir un « parrain » adoubé par une magistrature qui sait fermer les yeux quand on le lui demande.
Bonne journée
Un peu de recul et le pourquoi de inéligibilité provisoire . Vidéo du 11/12/2024 Anticor.
https://youtu.be/9Z7eivoHn8o
Après la crucifixion de le Marine nationale (et ce n’est pas une fiction) et sachant que l’appel risque d’aggraver les choses (ce serait comique de la voir sortir du tribunal menottée), les chaînes Bolloré sanctifient le benêt Bardella à grand renfort de sondages bidonnés.
Ils ne tarderont pas à se bouffer entre eux, la rigolade continue.
@PC sans oublier la Marion(nette) Le Pen qui est dans les starting-block prête à se sacrifier pour la « bonne » cause ;-))) et au passage régler ses comptes avec sa tantine bien aimée.
Du moment que le clan Le pen reste une entreprise familiale ça devrait satisfaire son électorat.