La vie politique va s’accélérer dans les prochains mois avec les présidentielles. Plus aucun décision gouvernementale sera inspirée par l’intérêt qu’elle porte dans la période électorale. Les candidat.e.s vont mettre en place leurs plans de communication afin de devenir incontournables. Absolument plus un seul moment médiatique ne sera pas consacré à cet échéance avec ses supputations et ses manipulations. La France entre dans la pire période de sa vie démocratique, celle où tous les « coups » sont permis (cf. Balladur, de Villepin, DSK et Fillon) et où la personnalisation l’emporte sur les idées et les valeurs. En fait dès la rentrée les prémices de la campagne officielle débuteront.
Le Président sortant essaiera par tous les moyens de retarder l’annonce de sa candidature de telle manière que ses actes ne soient pas pris en compte comme relevant de ceux d’un prétendant à l’Elysée. Ses prises de parole, ses déplacements, ses rencontres resteront des « privilèges » présidentiels largement couverts par la presse et le fameux temps de prise de parole mesuré par le CSA ne le concernera pas. Il se murmure qu’il faudra attendre février 2022 pour que ce que toute le monde sait devienne officiel.
Lors de échéances antérieures un élément de la mise en place officielle des candidatures a joué un rôle essentiel : la quête des signatures des élu.e.s pour arriver aux 500 nécessaires. Le Pen père a chaque fois pester contre cette condition car il avait du mal à recueillir des signatures de maires. L’affichage dans une commune de ce type de prise de position avait des conséquences sur le jugement porté sur leur édile par les électrices et les électeurs.
Lentement ce frein a disparu car le soutien au FN ou au RN est devenu banal et beaucoup de premiers magistrats réputés apolitiques en milieu ruraux n’hésitent plus à afficher leur préférence. L’augmentation du nombre de conseillers régionaux ou départementaux du RN ainsi que celui de ses députés n’a cessé de croître et donc la barre réputé difficile à atteindre relèvera désormais de l’acte ordinaire. La « Marine nationale » bénéficiera d’un nombre d’engagements en sa faveur probablement jamais atteint.
La droite libérale aura encore moins de problèmes puisque les municipales, les départementales et les régionales ont renforcé son implantation. Il y a de la place pour 2 ou 3 candidat.e.s sur ce créneau politique. En verrouillant très vite leur réseau le parti LR ainsi que celui des centristes de Bayrou cherchent déjà à restreindre le potentiel pour une candidature hors des pratiques habituelles.
En effet un élément risque bien de peser sur cette quête des 500 signatures.
S’il y a environ 47 000 mandats concernés on ne trouve en raison du cumul de mandats qu’un nombre de signataires potentiels d’environ 42 000 élus dont plus de 36 000 maires. Ce sont ces derniers qui constituent le gros des troupes. Ils deviennent de fait les arbitres des candidatures d’autant plus que les élu.e.s signataires doivent être répartis sur au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer. Néanmoins, seul un dixième d’entre eux (soit 50) peuvent être les élus d’un même département ou d’une même collectivité d’outre-mer : au-delà de ce seuil, les élus surnuméraires ne sont pas comptabilisés. Un.e Présidente de région doit donc trouver des soutiens hors de son territoire électif.
Tous les prétendant.e.s de Gauche n’auront aucun problème pour atteindre la barre des 500 mais attention pour celui des Verts car les victoires aux municipales sur les territoires urbains n’apportent pas tant de signatures potentielles qu’on le pense de prime abord. Là encore des consignes de non dispersion des signatures vont être rapidement données par les partenaires et la récolte risque bien d’être plus ardue qu’il n’y paraît.
Le plus gêné par ce dispositif reste à l’heure actuelle Eric Zemmour. Grâce à sa chaîne de télévision propagandiste il va commencer une opération séduction des… maires. Il va les plaindre, les présenter comme des héros républicains, louer leurs mérites, vanter son affection pour les communes, vouer aux gémonies les intercommunalités pour se constituer un courant de sympathie. Privé de l’assise territoriale d’un grand parti, il devra avant toute aventure présidentielle convaincre 500 d’entre eux d’apporter leur soutien à sa candidature.
Condamné pour provocation à la haine raciale, il s’est donc lancé dans la course aux précieux parrainages, un obstacle qui s’est avéré difficile à surmonter dans le passé pour les candidats méconnus ou issus des extrêmes. L’association «Les Amis d’Eric Zemmour», qui a récemment obtenu un agrément pour recevoir des financements politiques (le saviez-vous?), a commencé à contacter les maires afin de recueillir un «engagement solennel au parrainage d’Eric Zemmour». Ce sont donc les élu;e.s locaux qui tiennent sa candidature entre leurs mains. Un vrai teste sur la conscience politique du pays !
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@ à Bernie…
Du PS au R N !
Nous avons des défauts, mais à ce point… ! ?
Voilà la preuve qu’avant d’écrire, il faut tourner 3 fois la plume dans son encrier… !
Macron est-il le seul privilégié de l’antenne ?
Ne fait-il pas le parcours avec » Eric Zemour » ?
Autre capteur d’images sur CNEWS !
Donnez-nous des chiffres, des noms, des preuves, sinon votre affirmation ne vaut que bernique…
Bonjour
L’aspect juridique de la potentielle candidature Zemmour
https://www.vududroit.com/2021/06/eric-zemmour-et-albin-michel-pas-de-sourire-de-la-cremiere/
Bonne lecture
Bonjour;
c’est dimanche une petite réflexion autour de Zemmour, la démocratie et l’état de droit. C’est ici 12 mn de votre temps précieux.
https://youtu.be/dNChMAebjog
bon dimanche les magasins sont fermés ;-))