Bilan 2023 : la déliquescence totale de la politique
Les partis ont encore perdu en crédibilité en 2023 et plus encore sont devenus des coquilles électorales vides. Le RN profite à fond de cette situation.
Les partis ont encore perdu en crédibilité en 2023 et plus encore sont devenus des coquilles électorales vides. Le RN profite à fond de cette situation.
Les pays basculent les uns après les autres dans le populaismes grâce à l'indifférence générale et des alliances ou des complicités
La politique fiction reste un art qui doit résister à l'épreuve des faits mais mais elle tente celui qui possède un peu de recul pour observer la vie sociale. Les stratégies à court ou moyen terme constituent la tâche essentielle des conseiller(e)s des puissants et ils inventent des coups de billard à trois ou quatre bandes pour atteindre un objectif paraissant inaccessible.
Pas un(e) seul(e) fois le mot clé pour l'avenir de notre système démocratique n'est apparu dans ce flot de considérations politiques, sociologiques, stratégiques, égocentriques ou illusoires : citoyenneté ! Depuis de longues années elle agonise et se meurt mais personne ne souhaite la revigorer car elle représente le pire des danger pour un système qui pleure des larmes de crocodiles durant quelques jours après chaque scrutin.
Dimanche soir le second tour pourra se résumer à la fameuse séquence des entraînements de foot ou des matchs des cours de récréation avec deux « blocs » opposés pratiquant le duel « "attaque - défense".
Depuis quelques mois la vie publique nationale se résume à une distribution des rôles parmi la population entre les "fâchés", les "fachos", les "fans", les "fadas" et les "fantômes". Cette répartition transparaît à travers tous les épisodes de ce qui ressemble de plus en plus à une série avec une distribution manquée et un scénario sans surprise.
Nous entrons dans la période où le mot essentiel devient « météo ». Toute le monde sait bien que comme l'horoscope sur le journal personne ne la regarde mais... tout le monde cherche à la connaître. Il y a des spécialistes qui prétendent que c'est même l'émission télévisée préférée, en cumul de toutes les chaînes, des Françaises et des Français.
Les prochaines élections qui s'annoncent traduiront cette propension à ne pas regarder les programmes, les qualités humaines, les valeurs portées par des candidats mais simplement de se fier à la personnalité nationale avec laquelle ils s'affichent ou qu'ils représentent.
Pas facile d'être élu local par les temps qui courent : c'est une réalité qui échappe logiquement aux citoyens préoccupés souvent par leur propre sort. Les difficultés se multiplient depuis le début de ce mandat municipal à cause du contexte de crise sanitaire. Impossible pour eux de trouver leurs marques dans une organisation qui fonctionne à minima en raison des contraintes découlant de la pandémie. On perçoit même une certaine lassitude après parfois, pour certains, moins d'un an après leur élection.