« Quand les lilas refleuriront… »
Le printemps donne des couleurs aux paysages. Des couleurs tendres, encore hésitantes comme si elles ne voulaient pas donner trop d’espoir sur des jours meilleurs au promeneur tenté par un…
Le printemps donne des couleurs aux paysages. Des couleurs tendres, encore hésitantes comme si elles ne voulaient pas donner trop d’espoir sur des jours meilleurs au promeneur tenté par un…
Il se moque de la nuit. Il est là, installé au faîte d’une maison encore endormie, la tête vers le ciel, vaniteux et arrogant, comme s’il voulait que son message…
Aussi étonnant que ça puisse paraître en cette période de pouvoir d’Achat malmené je ne cesse d’apprendre que beaucoup de personnes s’envolent durant ces vacances vers des destinations ensoleillées : le Maroc, le Portugal et l’Espagne ! Pour ma part je repartirais bien respirer le printemps de Prague, l’un des plus belles cités du monde si l’on aime la finesse et la sérénité. Voici ce que j’ai ramené d’une escapade ancienne dans cette ville de souffrance qui vit donc toujours dans un bonheur teinté de crainte.
Je déprime sous ce ciel gris et chagrin. Les larmes plus ou moins similaires à celles des crocodiles qu’il déverse sur une nature qui ne supporte plus ces lamentations froides et irrégulière noient les espoirs de venue précoce du printemps. Certes il y a eu le maillot jaune des mimosas vite terni par la pluie ou quelques narcisses pressés ou jonquilles pressés d’exhaler leur parfum envahissant ou exhibant leurs élégantes collerettes mais il manque cette ambiance d’espoir de renouveau.
Jamais en cette époque de l’événementiel triomphant la principe voulant qu’il ne faille jamais avoir raison avant les autres n’a été aussi patent. Quand hier toute la France s’affole car une énième crise se profile, celle de la pénurie en eau de toutes sortes, on finit par (presque) oublier un tragique accident de la route.
C’est, au printemps, le contraire pour le lilas. Lui redresse la tête et envoie vers le ciel des floraisons populaires car constituées de parcelles individuelles, agglutinées les unes contre les autres anonymement, dont j’apprécie plus que tout autre, la simplicité et la délicatesse.
Dans ces moments rien ne vaut le "silence de désintoxication" de la vie collective. Une bonne cure me lave l'esprit. Quand en plus elle peut être vécue dans la nature, les bienfaits en sont bien meilleurs. Bizarrement cette habitude remonte à mon enfance et je la redécouvre avec une satisfaction particulière.
Si l’on se fie au fameux proverbe qui veut qu’une hirondelle ne fasse pas le printemps on doit reconnaître qu’elle appartient pourtant avec ses faux cousins les martinets aux fastes célestes des étés des villages.
Bien entendu il est difficile d'effectuer un lien direct absolu entre le dérèglement climatique et la catastrophe qui a endeuillé lourdement les États-Unis mais ces phénomènes météorologiques sont de toute évidence "plus intenses" avec le réchauffement de la planèt