Propos tenus il y a huit ans et dédiés aux « oublieux »
J’ai décidé de le publier avant le 80° anniversaire de la Libération d’Auschwitz et après le salut du maître de X ce discours que j’avais écrit et prononcé lors du…
J’ai décidé de le publier avant le 80° anniversaire de la Libération d’Auschwitz et après le salut du maître de X ce discours que j’avais écrit et prononcé lors du…
Dépêchez vous car La Poste privatisée ne va pas vous permettre d’espérer obtenir une distribution rapide. Avez-vous un instant songé à ce que vous écririez sur votre lettre au Père…
Il y a 110 ans, Jean Jaurès ne savait pas par exemple que le 31 juillet serait le jour où il croiserait la haine et la mort. Il est engagé au-delà de ses forces dans le plus légitime des combats : celui qui consiste à éviter la guerre, l’horreur, le sang et les larmes. Il se bat avec des mots, alors que d’autres préparent des balles.
Quand il n’y a plus de réponses politiques, les groupes extrémistes prospèrent et une partie de la jeunesse se tournent vers des solutions violentes. En vingt-quatre heures ce constat a été celui qui résulte des événements de Nouvelle Calédonie. La seule réponse a été « le rétablissement de l’ordre » et donc l’envoi massif de forces susceptibles de le ramener. Les avions se succèdent et les promesses logiques de reprise du contrôle sur le territoire d’outre-mer s’enchaînent. Des centaines de policiers ou de gendarmes ont été immédiatement mobilisées pour partir vers le « caillou » brûlant. C’est on la vite vu le plus facile.
La mort d’un journaliste sur le front de la guerre russo-ukrainienne a bouleversé la sphère médiatique. Elle démontre que la mission d’informer sur la réalité de cet affrontement ayant déjà provoqué des dizaines de milliers de décès, peut générer la mise en péril de la vie de celui qui l’assume. Les fameux reporters de guerre à toutes les époques ont payé le tribut de leur présence au plus près des événements. C'est toujours le cas et ça ne changera pas.
La question peut se poser sur l’attribution du Pris Nobel dit de la Paix. En fait cette reconnaissance liée au sentiment de culpabilité qu’éprouvait un pays après l’invention de la dynamite devrait avoir une autre appellation. Le monde a évolué et les actrices ou les acteurs réels de la mise en œuvre de la Paix deviennent rares. Très rares. Trop rares.
Téléspectateurs et auditeurs se trompent puisque ces références à une situation apaisée et positive concerne les discussions entre les partis de gauche ou de droite préparant les législatives. Les services secrets ou au moins "discrets" qui alimentent les rédactions avides de sensationnel distillent des informations sur le climat régnant lors de rencontres bilatérales présentées comme des événements inédits.
Paul Valéry a résumé l'histoire de tous les conflits en affirmant que « la guerre c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. » Il n'y a jamais eu une aussi efficace synthèse de ce qu'il se passe en Ukraine.
La planète regorge cependant d'ogives nucléaires susceptibles d'anéantir des peuples innocents et rien n'a vraiment ralentit les ambitions de certains gouvernements de se doter de ces outils de mort massive.