Malheur à celui qui a secoué l’apathie générale
"Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce…
"Chaque année, en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie. Est-ce…
En ce 14 août 1944, du haut de ses onze ans, Francis traîne son ennui dans la cour de la ferme de ses parents. Son père est parti comme prisonnier de guerre en Allemagne et sa mère gère la propriété avec les deux ouvriers qu’on lui a accordés au titre de l’absence de son époux. La vie s’écoule dans la morosité à Mauriac, petit village au creux de l’Entre-Deux-mers.
Aujourd’hui se dérouleront les manifestation commémoratives du massacre de Tulle et Oradour sur Glane. «Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre», (Winston Churchill). Le reste c’est de la communication !
Qu’est-ce qui est le plus dangereux pour une société réputée démocratique : la contestation ou la banalisation ? Bien entendu selon le pouvoir le premier comportement parfois accompagné de violences, devient très vite le mode d’action sur lequel se focalise la communication. Il est pourtant certain que le second constat qui se répand à une allure vertigineuse aura un impact sur la vie sociale des prochaines années et ce dès dimanche soir.
Dernière évocation de ce 6 juin 1944 et des jours qui suivirent par Jean-Jacques Bonnin, enfant charentais dans la tourmente de la Guerre. Je ne crois qu'au récit des femmes, des enfants et des hommes qui font vivre l'Histoire. J'espère que cette série vous aidera à comprendre la situation dans laquelle nous sommes.
Tout est désormais permis. Ainsi se réclamant des propos du député girondin du RN, le siège de la mouvance dite d’ultra-droite lilloise projetait d’organiser une soirée intitulé « qu’ils retournent en Afrique ». Une phrase faisant directement référence à la déclaration polémique d'un député RN girondin datant du 3 novembre dernier à l’Assemblée national
C’est parce que depuis des décennies les faits liés à la guerre, à la montée du fascisme, à l’atrocité du comportement d’extrémistes issus des rangs du peuple, à une déshumanisation ont été oubliés, contestés, effacés des mémoires que nous sombrons inexorablement dans le marécage nauséabond du racisme ou de la haine normalisée.
Les évolution sociétales des USA ruissellent toujours en Europe et particulièrement en France dans des délais plus ou moins longs. Quelles qu’elles soient ces tendances portées par le système économique, médiatique ou même parfois politique finissent par intégrer nos habitudes de vie.
Paul Valéry a résumé l'histoire de tous les conflits en affirmant que « la guerre c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas. » Il n'y a jamais eu une aussi efficace synthèse de ce qu'il se passe en Ukraine.