Ne me parlez pas du muguet…
Je n’aime pas le muguet… Ses clochettes qui se dandinent à la moindre secousse ne conviennent pas à cette journée du premier jour de mai qui a plutôt besoin d’un…
Je n’aime pas le muguet… Ses clochettes qui se dandinent à la moindre secousse ne conviennent pas à cette journée du premier jour de mai qui a plutôt besoin d’un…
Les rondeurs d’Entre-Deux-Mers, extrêmement soignées se parent d’une sorte de tissu rayé, avec les traces d’un travail précis des vignerons, ne laissant que des sillons parfaitement symétriques dans chaque rang.…
Le printemps donne des couleurs aux paysages. Des couleurs tendres, encore hésitantes comme si elles ne voulaient pas donner trop d’espoir sur des jours meilleurs au promeneur tenté par un…
Nous sommes entrés dans une période où il est difficile de ne pas se méfier de tout. Nous avançons avec le sentiment que tout recèle un piège, un danger, une…
A Sadirac hier matin dans le Panthéon de mon enfance j’en ai pris une nouvelle fois conscience. Que le cimetière n’est que le reflet des classes sociales de chaque époque. En poussant la porte lourde et rouillée de cet espace blotti contre un clocher comme s’il fallait empêcher les vivants de s’y rendre, j’entre toujours en effet dans des histoires portées par des prénoms d’antan et des noms tellement banals qu’ils en deviennent émouvants de simplicité. La mousse, les herbes folles, les fleurs en matière plastique réputées immortelles mais brûlées par le soleil, les céramiques brisées dénotent souvent que le souvenir s’est évanoui avec les années.
Il n’y a probablement pas de lieux plus révélateurs de la vie réelle que les cimetières. Paradoxe de notre société, ils portent, davantage que tout autre espace public, les stigmates d’une évolution profonde des mentalités, dont personne ne veut mesurer les conséquences. L’âme d’un peuple, d’une ville ou du plus reculé des villages, se reflète ainsi dans l’endroit consacré à leurs morts.
Dans l’hémisphère nord, une course cherchant à atteindre la voûte céleste s’enclenche chez les plantes au cours des mois précédant Juillet et août. De la terre, à laquelle elles sont ancrées, les plantes se lancent en effet à l’assaut d’un improbable rêve de gigantisme. Parmi elles, j’en connais trois qui s’étirent sur la pointe des racines pour porter le plus haut possible leurs élégantes floraisons : le chèvrefeuille, la glycine et le volubilis !
Dans la journée de hier les faucheuses ont tourné à plein régime dans bien des secteurs de Gironde. L’heure de « faire les foins » avait sonné. Il suffisait que la météo garantissent trois journées ensoleillées pour que les propriétaires des prés où l’on avait laissé la flore s’épanouir décident de mettre au sol ce qui servira à nourrir le bétail lorsque la froidure sera venue.
La belle plante venue de l'Extrême-Orient n’avait aucune raison de finir sa vie dans les cimetières. Fleur d’une grande beauté, porteuse d’une symbolique poétique à travers le monde elle égayait les maisons chinoises depuis des siècles. Importée au Japon elle a atteint le niveau de « fleur d’or » comme le signifie son nom.