La France prépare le plus grand fiasco sportif de son histoire : les jeux olympiques de 2024. En attendant la méthode Coué reste la plus pratiquée au sein des fédération sportives. Toutes traversent, un an avant l’ouverture, affichent une sérénité uniquement destinée à marquer le désarroi provoqué par des performances annonciatrices d’une campagne olympique au minimum compliquée. Les compétitions, les championnats, les épreuves préparatoires se succèdent et la France est réduit à la disette ou même à la privation totale de médailles.
Ce serait une véritable catastrophe si par exemple les athlètes revenaient de Budapest sans la moindre breloque. Il va falloir bien du savoir-faire médiatique aux responsables fédéraux pour expliquer une Berézina révélatrice de l’incapacité des représentants de notre pays d’être au rendez-vous au bon moment. Il faut remonter à 1983 et 1993 pour trouver une absence totale de moisson. Certes il est indispensable de se souvenir que la France, chez elle en 2003 et l’année suivante a obtenu son meilleur résultat avec 8 médailles depuis que les championnat existent. Trois titres femmes et hommes confondus constitue le record des épreuves mondiales. En partant de rien l’athlétisme français ne saurait que progresser.
Le cyclisme sur piste qui a constitué durant pas mal d’Olympiades une source d’or. Il semble bien que notamment sur le sprint nous ayons encore beaucoup de travail pour revenir au niveau. Certes aux mondiaux de Glasgow le bilan général ne permet pas de rêver. Avec 42 médailles dont 13 en or, la France s’est hissée au troisième rang des nations aux Mondiaux de cyclisme 2023 de Glasgow, derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne, mais devant les États-Unis et la Belgique. Un classement en grande partie permis par la pluie de récompenses en VTT cross-country et en BMX racing. Le tableau est moins reluisant si l’on ne compte que les disciplines olympiques. Le palmarès est donc en trompe-l’œil.
Souvent l’escrime a sauvé les Tricolores de la faillite intégrale avec des champions emblématiques. Des championnats du monde à Milan , l’équipe de France ramène six médailles, dont un titre. Un bilan contrasté pour les Bleus à un an des Jeux olympiques de Paris 2024. Elle est repartie avec six médailles : 1 en or, 3 en argent et 2 en bronze. Des performances en deçà par rapport aux championnats du monde 2022 au Caire où la France avait été désignée meilleure nation avec 8 médailles, dont 4 en or. L’alerte a résonné à la fédération.
Il serait possible d’étendre ce constat à bien d’autres disciplines moins rémunératrices habituellement en métal doré. Les panégyriques d’espoirs éternels sont dressés dans les madais spécialisés. Notre jeunesse serait prometteuse grâce à des titres obtenus par ci-par là dans des épreuves de leur jeune âge mais peu d’entre eux ont confirmé face à des champions aguerris et motivés. Rodés dans les plus grandes épreuves du calendrier ces derniers confirment souvent leur domination et il faudra des concurrents hyper-motivés pour les dépasser.
Les effectifs des fédérations olympiques stagnent et les élites qui s’en dégagent sont extrêmement réduites. Leurs objectifs se limitent à obtenir les minima pour pouvoir… participer ce qui aurait fait plaisir à Pierre de Coubertin mais qui dénote d’un esprit pas toujours compétitif. Le nombre de finalistes dans tous les mondiaux illustre ce manque de capacité à se dépasser dans les grandes occasions. L’accession à une finale satisfait trop souvent les encadrements. Les déclarations se ressemblent : « cette défaite ou cet échec lui permettra d’acquérir l’expérience qui lui manquait ! » Le vrai problème c’est qu’il ne reste que quelques mois de préparation pour combler.
Il serait intéressant d’effectuer une prospective de médailles aux JO à partir des résultats dans les épreuves olympiques disputées par des Françaises ou des Français lors des championnats du monde de 2023. Toutes disciplines confondues les breloques en or se situent aux alentours d’une vingtaine et le total des places sur le podium serait très maigre. Dans notre pays seuls les sports collectifs arrivent à se hisser au plus haut niveau (il faudra un peu plus de modestie au basket pour qui la cabane au Canadaa est tomée sur le chien prétentieux) souvent grâce à des joueurs évoluant à l’étranger, autre signe de faiblesse de nos structures. C’est aussi valable par exemple en natation où Camille Lacourt, quintuple champion du monde est exilé aux USA.
Bref il va encore couler beaucoup d’eau de la Seine impropre à la compétition sous les Ponts de Paris avant que les espoirs de médailles se transforment en certitude. Je propose que l’Assemblée nationale s’en saisisse illico et qu’un texte de loi sur le sport à l’école (c’est bien évidemment là que se trouve la cause du mal) soit rédigé et adopté évidemment par l’usage du 49-3 ce qui donnera tout son poids à cette décision !
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« Je propose que l’Assemblée nationale s’en saisisse illico et qu’un texte de loi sur le sport à l’école (c’est bien évidemment là que se trouve la cause du mal) soit rédigé et adopté évidemment par l’usage du 49-3 ce qui donnera tout son poids à cette décision ! »
Et bien la voilà la solution ! Aux JO de Rome, en 1960, les performances de nos athlètes avaient été remarquablement minables. Grand branle bas dans les ministères, tout venait bine sûr du manque d’activités sportives dans l’enseignement. Aussi à la rentré, sujet de la conférence pédagogique, eûmes nous droit aux consignes nous permettant de faire pratique diverse activités physiques dans des établissements dépourvus de toute installation idoine. Un quart d’heure chaque matin à la rentrée, chacun assis à sa place et reproduisant les exercices dont la maitresse ou le maître faisait la démonstration…
Derrière les Usa qui font la moisson (23 médailles dont 8 en or) et l’Espagne (4 médailles d’or), les médailles se répartissent sur une trentaine de pays.
Aucun inscrit au 100 mètres est le révélateur de la faiblesse du niveau.
Nos jeunes français ne demeritent pas puisque ils sont pour la plupart à leur meilleur niveau, le problème est que leur niveau est trop faible.
Certains s’entraînent déjà aux US et n’hésitent pas à dire qu’ils y trouvent de bien meilleures conditions d’entraînement.
Quand aux JO nous aurons bien quelques phénomènes dans des disciplines mineures pour sauver les apparences.
Le sport à l’école? Ce n’est pas avec qques minutes par jour qu’on détectera des talents. Encore faudrait-il de toute façon que les susdits talents acceptent de lâcher leurs jeux en ligne et leurs pétards pour se mettre au sport.
25% des plus de 15 ans font, paraît-il, du sport régulièrement… Où se cachent les talents ? Tout simplement les jeunes ne s’intéressent pas à la compétition ‘ le plaisir oui,les contraintes non. Question d’éducation ?
« Encore faudrait-il de toute façon que les susdits talents acceptent de lâcher leurs jeux en ligne et leurs pétards pour se mettre au sport. »
Il y a 60 ans , c’était déjà ça, pas les pétards et les jeux vidéo, mais le blouson (noir de préférence), la clope et le cul sur la « mob », la « banane » style James Dean..
L’or, l’argent, tu en dénonces assez les travers cher Jean-Marie, pour que je n’aille de ce pas couler un bronze dans la salle réservée au contrôle anti-dopage. Désolé, mais je n’ai pas la flamme (olympique) par les temps qui courent!
Après les commentaires de mes amis J.J. Philippe et christian… R.A.R !
Bonjour,
les JO 2024 à Paris les résultats sur le podium risquent de passer au second plan.
Selon le rapport de la cour des comptes et ( prenez votre élan) de la Mission d’information sur les retombées des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 sur le tissu économique et associatif local pilotée par les députés Stéphane Peu et Stéphane Mazars les problèmes sont nombreux.
« Des retombées économiques incertaines », le Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, dont les représentants ont été auditionnés par la mission d’information, a réalisé pour le compte de « Paris 2024 », une étude d’impact économique des Jeux.
Au total, le CDES émet l’hypothèse d’un impact global estimé entre 5,3 milliards d’euros et 10,7 milliards d’euros pour le seul territoire de l’Île-de-France.
Voyez la précision des experts du simple au double !
La mission juge « La conduite des chantiers olympiques par la Solideo : une gouvernance
originale au fonctionnement satisfaisant ». Ce n’est semble-t-il pas l’avis du PNF qui a diligenté une perquisition dans ses locaux en juin dernier. Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le PNF sur des soupçons de « prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme », d’après le ministère public.
ça fait un peu désordre non? La mission ne fait pas état de ces soupçons qui planent à l’horizon.
Le gros morceau c’est la sécurité, faudrait pas que des racailles viennent importuner le touriste fortuné en goguette sur notre territoire. Je parle même pas des terroristes.
La mission souligne que « la mise en œuvre par la préfecture de police de Paris, au cours du dernier trimestre 2022, du plan « zéro délinquance » autour des sites de Jeux manque de coordination. Ce plan consiste à « mener une opération par jour et par département pour:
lutter contre la délinquance, l’occupation illégale de l’espace public, les ventes à la sauvette, les trafics de stupéfiants. ». La préfecture de police de Paris bénéficie de renforts
d’effectifs représentant environ 1 000 emplois supplémentaires pour sa mise en œuvre.
Mais pour être efficace, l’ensemble de la chaîne pénale doit être prise en compte.
Ben oui ! suffit pas d’arrêter les contrevenants faut aussi les juger…
Pour répondre aux objectifs de l’action « zéro délinquance », les besoins de la juridiction portent sur la création, en septembre 2023 et au plus tard en janvier 2024, d’une chambre supplémentaire dédiée au traitement judiciaire préparatoire aux Jeux, qui implique la nomination de trois magistrats du siège, de deux magistrats du parquet et de quatre greffiers supplémentaires.
Le gros souci c’est le transport des spectateurs et les risques menaçant leur sécurité. Sachant que tout incident affectant les transports peu vite dégénérer en mouvement de foule virant à la panique.
La mission s’en inquiète et souligne l’enjeu. « La sécurité et les transports, source d’inquiétude pour la réussite des Jeux. »
Ces deux enjeux sont intrinsèquement liés : la fluidité des déplacements est une question de sécurité publique. Avec plus de 13,5 millions de visiteurs attendus, les plus de 329 compétitions réparties sur une quarantaine de sites constituent un véritable défi de ce point de vue pour la région. La réussite de la France à organiser les Jeux sera notamment jugée à l’aune de sa capacité à gérer les déplacements de personnes. Le défi est de taille car ce ne sont pas moins de 600 000 spectateurs (dont 35 % en provenance de l’étranger) et 200 000 personnes accréditées qui devront être transportés chaque jour.
Et comme cela était trop simple le COJOP a encore chargé la barque. Les sites de compétition doivent être entièrement accessibles en transports en commun, y compris pour les personnes à mobilité réduite.L’organisateur (le COJOP), l’autorité organisatrice des transports et ses opérateurs ainsi que les collectivités hôtes des Jeux se sont engagés à permettre à l’ensemble du public d’accéder aux sites de compétition en transports en commun. Or,jamais les transports franciliens n’ont aussi mal fonctionné. Cela est dû à plusieurs facteurs : les chantiers du Grand Paris Express, l’absence de personnels pour la
conduite des bus et l’augmentation de la fréquentation des transports en commun sur
un réseau dont la fréquence avait été revue à la baisse lors de la crise de la covid-19 et
qui n’a jamais retrouvé son rythme pré-pandémie. La liste des chantiers ou des projets
lancés est donc considérable. S’ils ne sont pas tous en lien avec les Jeux, ces derniers
ont un effet contrasté sur leur avancée : soit ils en retardent la livraison, soit ils en
accélèrent la réalisation.
Ainsi les lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris Express (GPE), les deux lignes TGV Paris-Nice et Paris-Toulouse ou encore la liaison Charles-de-Gaulle Express ne pourront être réalisées car la Société du Grand Paris a dû concentrer ses efforts sur les prolongements de la ligne 14. Cette ligne est stratégique, car elle permettra de desservir le Stade de France, le centre aquatique olympique et le village des athlètes.
Et comme ce n’était pas assez compliqué notre (très) chère Europe en met une couche aussi. L’ouverture à la concurrence des bus parisiens, issue d’une réglementation européenne remontant à 2007, vient alourdir les contraintes pesant sur les pouvoirs publics pour permettre d’offrir des transports en commun suffisants et adaptés au public pendant les Jeux. Jusqu’alors la Régie des transports autonome parisien (RATP) disposait d’un monopole sur les 354 lignes de bus de la capitale et de la petite couronne. Ce monopole doit prendre fin au 1er janvier 2025.
Pour tenir ce calendrier d’ouverture à la concurrence, quatre appels d’offres ont d’ores
et déjà été lancés, sur un total de douze lots fruits de la division du réseau. Les premiers
lauréats seront connus en juin 2024, soit un mois avant l’ouverture des Jeux. le nouveau président de la RATP, M. Jean Castex, a d’ores et déjà fait part de ses inquiétudes dans le cas du maintien d’un tel calendrier, tant du point de vue du risque social que du découpage des voies de circulation qui devront être réparties entre les différentes entreprises attributaires se partageant les trajets, sans certitude opérationnelle.
Manquerait plus que des grévistes de la RATP viennent compliquer encore ce magnifique puzzle.
Mais tout va très bien, pas de soucis le bateau coule normalement.
Bon repos de fin de semaine
décidément ce site m’en veut, il a fait sauter ma mise en page GRRRR!
Le rapport complémentaire de la cour des comptes ici https://www.vie-publique.fr/rapport/290480-organisation-des-jeux-olympiques-et-paralympiques-de-paris-2024
pour le rapport de la mission parlementaire vous le trouverez sur cette page en téléchargement https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/commissions-permanentes/affaires-culturelles/missions-de-la-commission/retombees-jo2024
Malheureusement, il n’y aura rien à espérer tant qu’un 0 à 0, avec roulades et simagrées en 3ème division de foot, fera la une des media, loin devant un titre mondial ou un record mondial (pas bien loin, à Talence !) de notre décathlète Kevin Mayer…