Le monde des crypto-monnaies m’est totalement étranger et j’avoue ne pas avoir compris son fonctionnement. Probablement une question d’âge mais surtout un rapport à l’argent que beaucoup jugeraient dépassée et ringarde. Les « puissants » utilisent à fond ce monde parallèle qui selon les dires rapportent très vite des sommes considérables. Les fluctuations du marché n’incitent pas cependant à « jouer » dans ce monde virtuel. Après Trump qui ne perd aucune occasion de s’enrichir personnellement grâce à ses fonctions politiques c’est au tour du libertarien argentin Milei de tenter sa chance dans la loterie des crypto-monnaies.

Trump qui accuse le Président ukrainien d’avoir détourné les fonds de l’aide des USA a dès son arrivée à la Miasson Blanche, donné dans la publicité pour sa propre monnaie. Il souhaite faire de son pays le paradis de ces monnaies inconnues du grand public. Il a lancé de manière ostentatoire une dynamique débutée lors de sa campagne présidentielle, avec la promesse de faire des États-Unis « la capitale mondiale de la crypto ». Une ambition qu’il vient de réaffirmer lors d’une conférence sur l’économie donnée à Miami. Pour y parvenir il a créé sa propre « marque » la veille de son investiture. Sa prise de position a immédiatement enclenché une hausse du Bitcoin vers de nouveaux sommets à 6 chiffres. Il est bien déterminé à s’accaparer cette victoire, qui pourrait avoir un impact très fort en faveur de la monnaie de référence.

Le « jeton » Trump virtuel a été bâti à son effigie. Cette initiative génère des inquiétudes à cause du contrôle total de la famille sur ces monnaies, en ouvrant la voie à des manipulations et à des risques de corruption sans régulation. Puisque le monde des cryptos comme disent les spécialistes est secret et truffé de dissimulations, de manipulations et de contournement des règlements. Il serait à cet égard essentiel que le Parlement français se saisisse très vite d’un projet de loi de régulation. Mais c’est pas dans l’air du temps… et les narco-trafiquants se régalent. 

Créée sur la blockchain Solana, le dimanche 19 janvier, via une plateforme, rattachée à l’empire Trump, cette monnaie est éditée dans un nombre limité. Quelque 200 millions de jetons tout d’abord et 800 millions demain, ce qui lui laisse de belles marges de manœuvre.  La « $Trump » a capitalisé surtout sur l’engouement populaire autour de la personnalité de l’agité du bocal US et de ses affirmations sur la destruction de tous les contrôles sur les flux financiers. Depuis un mois sa valeur repose davantage sur une logique de collectionneur que d’échange et de transaction. Avoir cette devise, c’est le signe d’appartenance à une communauté, « la communauté Trump ».  Des milliards de dollars de volumes d’échange ont déboulé sur les plateformes et de sept dollars, sa valeur est montée à 75 dollars la pièce. Son épouse, Melania, a, elle aussi lancé le même jour sa propre cryptomonnaie, « $Melania », là encore sans intérêt technologique ni transactionnel. Son cours s’est aussi envolé ! Une fortune amassée en quelques heures.

Les cryptomonnaies , c’est une certitude, continueront durant els prochains mois a être valorisées et surtout dérégulées. Pour Donald « Picsou » Trump ces créations riment avec enrichissement, en dizaine de milliards de dollars. Comme elles sont uniquement contrôlées par la famille Trump, il existe un grand risque qu’elles deviennent un canal à sa main où entités et gouvernement étrangers pourraient abonder discrètement en toute impunité. Cette situation génère toutes les formes de manipulations des cours, sans aucune régulation des banques centrales ou autres. Le comble du libertarisme anonyme et profitable.

D’ailleurs cette initiative a donné des idées à un certain Milei, le célèbre Président argentin « tronçonneur ». Dans la nuit du 15 au 16 février il a effectué une promotion appuyé d’une crypto-monnaie baptisée $LIBRA. Il en vanté les mérites : « stimuler la croissance de l’économie argentine en finançant des PME. » la cryptomonnaie s’est immédiatement envolée de quelques dizaines de cents à près de 5 dollars, avant de s’effondrer à nouveau. En quelques heures, le volume de transactions avait atteint « plus de 4,5 milliards de dollars »…

Elle avait été lancée deux sociétés, Kelsier Ventures et KIP Protocol. A la tête de cette société on découvre un Américain, Hayden Davis se présentant comme « investisseur et consultant » dans le domaine des « blockchains, crypto et IA ». Quel lien avec Milei ? En tous cas il a amassé en quatre heures des sommes considérables avant que la crypto s’effondre aussi vite qu’elle était montée car le tronçonneur avait entre temps effectué une spectaculaire machine arrière. Selon les premières estimations les opérations autour de la $LIBRA auraient « affecté plus de 40.000 personnes, avec des pertes de plus de 4 milliards de dollars » Des plaintes ont été déposées contre l’Ultra-libéral. Pour se défendre il a simplement déclaré : « Si tu vas au casino et que tu perds de l’argent, de quoi tu peux te plaindre si tu savais qu’il y avait ces risques ? ». Pour lui, c’est « un problème entre (personnes) privées ». On ne saura jamais la vérité sur cette affaire !

Veuillez laisser ce champ vide

E-mail *

Ce champ est nécessaire.

Vérifiez svp votre boîte de réception ou vos indésirables afin de confirmer votre abonnement.