La valeur montante de la Droite, assimilable à pourfendant le dragon de l’immigration, s’est illustré en pondant une circulaire sur la régularisation des « sans-papiers » démagogique et sans autre effet que de berner une opinion dominante intoxiquée par des discours irrationnels. Ce texte ne résiste pas en effet à une analyse objective et rationnelle car il n’a pas d’autre but que de placer les préfets en situation d’exercer un pouvoir discrétionnaire supplémentaire. On va assister à un concours du plus efficace : celui qui signera le moins de régularisations avec des conséquences humaines et sociales non évaluées aura des chances de promotion. La loi Valls n’a pas paru assez répressive médiatiquement donc il fallait pondre une texte destiné à donner l’illusion d’une plus grande sévérité. De la démagogie pure et simple.
D’abord il n’est pas inutile de rappeler ce que veut dire le terme « sans-papiers ». Il désigne toute personne étrangère vivant en France sans titre de séjour. Il s’apparente à celui de « clandestin », apparu dans le vocabulaire politique et administratif à la fin du XIXe siècle, avec les premières mesures définissant strictement les conditions du « droit au séjour » des étrangers. En France ce serait puisqu’il n’y a pas de statistiques officielles moins de 1 % de la population. La régularisation par le travail concerne sur cette masse environ moins de 20 000 d’entre eux.
Ensuite avant de parler de régularisation il faudrait peut-être évoquer l’exploitation qui est faite de ces « sans-papiers » qui pour la plupart travaillent de manière « officielle » dans certains secteurs d’activités ou pas un bon Français ne veut s’engager. Ils sont en situation irrégulière mais ils constituent une main-d’œuvre bon marché, taillable et corvéable à merci. Ils sont éboueurs, livreurs, manutentionnaires, ouvriers du bâtiment, femmes de ménage, travailleurs dans les vignes ou à la collecte des fruits… Ils bossent tous les jours, sans être « vus ni reconnus », dans la confection, la construction, la restauration, le nettoyage, le travail domestique, l’agriculture, la sécurité, l’hôtellerie… On ne le voit pas et surtout on ne voit pas les voir.
Certains grâce à des faux-papiers achetés à des mafias peu regardantes sont déclarés mais des milliers ne le sont pas. Que fait-on pour lutter contre ce fléau qui consiste à employer des immigrés sans acquitter la moindre cotisations sociale et avec des salaires dérisoires ? La justice commence à juger, par exemple en Gironde, des situations de ce type proche d’une forme moderne de l’esclavage. Combien de chantiers sont contrôlés en France dans une année ?
Sur France Info le patron des hôtels restaurants de la région parisienne s’affole. Un cuisinier sur deux est par exemple issu de l’immigration. Le patron de l’Umih Île-de-France avoue également qu’il s’agit de travailleurs « intégré[s] dans la vie de l’entreprise, intégré[s] dans la vie économique et sociale de la ville où [ils sont], où il[s] travaille[nt] » et avec qui « il y a zéro problème ». Il ajoute qu‘« il faudra se poser la question de la valeur travail » au moment où « 50 000 à 60 000 personnes inscrites à France Travail » se disent « prêtes à travailler immédiatement dans la restauration, dans l’hôtellerie », en Île-de-France mais que les restaurateurs « ne les voient pas ».Il ne se pose pas évidemment la question des conditions de travail et des salaires.
Alors la circulaire a décidé que celles et ceux qui étaient en situation irrégulière évidente ou truquées devraient attendre sept ans dans cette situation au lieu de trois ou cinq ans. On augmente donc la durée de leur illégalité… et donc de leur disponibilité sur le marché du travail à bas prix ou hors de toutes les règles sociales. Pas un mot évidemment sur les filières qui les a conduits en France ou une aggravation des sanctions à l’égard des employeurs peu regardants. Normal nous savons tous que très souvent les victimes deviennent aisément les coupables !
Il est vrai que s’ils survivent dans des situations catastrophiques durant sept ans au lieu de trois ça aidera à résoudre les problèmes dont personne ne parle, de la carence du logement à loyer modéré en France . Et autre avantage, durant cette période ils pourront apprendre le Français pour celles et ceux qui ne le pratiquent pas. Le postulant à la régularisation devra adhérer au respect des « principes de la République ». Est-ce que ces personnes majoritairement les respectent moins que bon nombre de Français détenteurs d’une carte nationale d’identité, dans leur quotidien ? Il y a tellement de gens à commencer par des éminents politiques qui ne respectent pas par exemple la laïcité sans qu’ils en soient sanctionner. Ne donne-t-on pas une carte d’électeur à des gens qui ne votent pas ?
En fait cette circulaire n’a aucun effet puisqu’un tel texte n’est pas opposable à la loi Valls qui reste en vigueur. Ce ne sont que des consignes de pression sur les fonctionnaires de l’État leur demandant de ne pas appliquer la loi… pour des raisons électoralistes. On verra le résultat !
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Retailleau =Sarkozy =pineau
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En quelque sorte, une politique Retaillée par Bruno à la scie circulaire.