Le Nouveau Front Populaire ressemble de plus en plus à un château de cartes privé de celles sui composent sa base. Constitué sur la base d’un programme alors que personne parmi le personnel politique de gauche s’intéressait vraiment aux moyens financiers réel du pays le conglomérat se fissure face à la notion déjà évoquée dans Roue Libre de responsabilité. N’ayant jamais dénoncé le système suicidaire de la construction des recettes de l’État sur des taxes à la consommation, s’étant laissé endormir par la fameuse compensation du produit de la Taxe d’habitation, n’apparaissant pas comme force de proposition de changements profonds du fonctionnement de la démocratie représentative le consortium a montré ses limites. Ce n’est pas en ressassant les recettes d’une autre époque que le NFP reviendra sur le devant de la scène. Il était condamné à imploser.
Il est évident que le dernier vote de la motion de censure où ses voix se sont retrouvées mêlées avec celles du RN n’a pas arrangé l’entente cordiale. Le « baiser » de la mort a été donné par les troupes de la Marine Nationale. Il semble en effet que dans l’esprit des citoyens ayant encore un respect des valeurs essentielles dans la vie sociale cette attitude a aggravé la défiance vis à vis des députés. Les moins habitués à ces attitudes pour le moins ambiguës se détourneront toujours plus du vote à gauche. Le RN s’est donné l’image dédiabolisée d’un parti préservateur de l’intérêt des plus faibles. Ce rôle qui a été tenu durant des décennies par le Parti Communiste dans les circonstances actuelles a été préempté par l’extrême-droite.
Les arguments du NFP sur ce sujet n’ont eu aucune prise dans l’opinion. La perception a été défavorable dans la mesure où la justification tournait autour de trois approches : la volonté de mettre en difficulté de l’occupant de l’Elysée pour le contraindre à se retirer dans quelques mois, la revendication du poste de celui qui était exécuté, le souhait de consolider la solidarité de l’inter-groupe. Aucun de ces objectifs n’a été atteint.
Faute d’avoir suffisamment martelé le rôle de la majorité sortie dans la situation du pays alors que le Savoyard renvoyé à sa raclette avait au moins émis quelques doutes sur ce que lui avait laissé ses prédécesseurs le NFP est apparu comme calculateur et seulement capable de… censurer. Encore une fois la pédagogie politique a été éclipsée par la communication négative. L’impopularité n’aurait pas été pour celles et ceux qui restant fidèles à leurs propositions, auraient laissé un gouvernement sans envergure assumer des mesures désastreuses pour le peuple. Leur attitude a provisoirement ressoudé la minorité présidentielle qui se serait vite dispersée sur le vote des diverses propositions de retour à l’austérité. L’Elysée a été soulagé. Les anciens ministres et le groupe présidentiel heureux : ils n’avaient pas se salir les mains dans le cambouis !
Les socialistes ont réalisé la meilleure opération en votant une censure qui redistribuait les cartes. Ils ne peuvent pas être taxés de rupture de la solidarité au sein du NFP et ensuite ils amorcent une séparation ressemblant à une prise d’indépendance indispensable avant le Congrès de leur parti. Ce n’est pas pour rien que le PC et les Verts se sont glissés dans la porte entrouverte. Ils ne pouvaient que suivre pour ne pas apparaître comme de simples vassaux du camp mélenchoniste.
«Nos alliés ont peur. Nous, c’est l’inverse, nous n’avons pas peur d’être dans un moment historique. Se rendent-ils compte de la contre-performance de ce qu’ils font ? Emmanuel Macron les instrumentalise et gagne des points à chaque heure qui passe » a lancé le mentor de LFI qui avoue savoir que dans son plan de préparation des Présidentielles il ne compte pas sur le PS mais sur EE-LV et le PC. D’ailleurs un violent accrochage a eu lieu entre le leader FLI et André Chassaigne qui a été très pragmatique face à celui qu’il accuse de ne rechercher que la chaos. Ces deux-là ne s’aiment pas depuis longtemps mais il s’aimeront encore moins.
En fait le PS va posséder la clé des mois à venir. Si ses députés ne votent plus une censure du RN et ne s’associe pas à un texte déposé par LFI il n’y a plus de chute d’un gouvernement possible. Le groupe de l »assemblée nationale peut se poser en arbitre sans voter les mesures gouvernementales, s’y opposer mais ne jamais censurer. Selon le premier secrétaire , les partis envisagent l’accord suivant : si le futur gouvernement s’engage à ne pas utiliser de 49.3, un accord de non-censure est envisageable. Une idée reprise « par Horizons et le MoDem » autour de la table, a-t-il assuré. Cela « permettrait au parlement de retrouver tous ses droits » et serait « une grande nouveauté.» A voir…
En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
« le NFP est apparu comme calculateur et seulement capable de… censurer. » Leur a-t-on laissé un autre choix ?
Ce que je constate, en tant que Citoyen, toute considération et opinion sur les partis politiques exclue, (on me rétorquera sans doute que « je n’y connais rien ») c’est que les deux partis qui ont le plus grand nombre de sièges, donc le plus grand nombre d’électeurs sont exclus du gouvernement.
Ça s’appelle un démocratie çà ?
Bonjour,
un capitaine fou a dégréé le navire France dans la tempête et nous sommes ballottés par les éléments avec des officiers qui se battent pour s’emparer d’un gouvernail inefficace. C’est l’image que donne à voir notre navire aux Français et aux autres observateurs étrangers. Dans ces conditions qu’importe la trahison attendue des faucialistes qui rêvent de reconstituer une Mac-Ronnie 2.0. La pression mise par la coordination rurale sur les députés faucialistes ne peux dissimuler la responsabilité dans les conséquences de la censure par le R haine. C’est l’opération » castors » qui a embrouillé toute la situation politique, malgré tous les efforts déployés par les merdias tout se conjuguera pour une arrivée prochaine des troupes de la marine au pouvoir!!
Dans l’état actuel le mode de scrutin majoritaire à deux tours, seule l’alliance des forces étiquetées de gôôches peut sauver les députés faucialistes. Pour dénouer les attaches et permettre la création de ce que Mac-ronds nomme « l’arc républicain », il faut revenir à la proportionnelle à un seul tour, c’est la clé pour boulonner entre eux les artisans de la Mac-Ronnie 2.0.
Mais pourquoi rassembler une bande de Zombis aussi dévorés d’ambitions personnelles que démunis de toute idée permettant de redresser la situation ? Simplement pour faire perdurer une classe politique égocentrée qui vit grassement en se répétant jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien!
Mac-Ronds lui s’en amuse et verrouille soigneusement toutes les portes de son bunker et continue de répéter qu’ils viennent me chercher…
Pendant ce temps, les soutiers de la France voient les plans sociaux s’accumuler, le tissu économique s’élimer, les bandes de racailles se mitrailler, les résultats de l’enseignement s’effondrer, la productivité s’épuiser, les menaces internationales s’avancer…
Pensez-vous vraiment qu’un accord de non agression du nouveau gouvernement à nommer dans la souffrance ou la sous-France va nous sortir le c.l des ronces ?
Van der la hyène se frotte les mains devant nos querelles franco-françaises. Elle va pouvoir tirer les marrons du feu pour son propre profit tout en faisant croire que c’est pour l’idéal indépassable de l’Europe triomphante.
« A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. »
John Fitzgerald Kennedy
bonne journée
Après l’implosion de la Nupes, voici celle, annoncée, du NFP. Tout n’est que magouille pour garder son poste et pendant ce temps on a la France affaiblie, la France fracturée, la France divisée, la France déclassée, la France démoralisée, la France dépassée, la France chassée à coups de pied dans le cul de l’Afrique francophone, absente du drame que vivent Israël, le Liban, la Syrie, défiée par la dictature algérienne, contournée en Amérique latine par Mme von der Leyen, peu à peu phagocytée par l’Union européenne et vassalisée par l’OTAN, les États-Unis et le grand capitalisme libéral, c’est la France que, si rien ne change, Emmanuel Macron lèguera à celui qui le remplacera, au terme légal de son mandat, si tout continue d’aller son train. Ou auparavant ?
Merci à tous d’ avoir synthétisé mes pensées qui sont loin de celle de Pascal , il était balèze Pascal .
J’ aurais du adhérer au PS , le parti de la solitude , on est souvent mieux seul que mal accompagné .
Il règne vraiment une ambiance détestable dans notre vieux pays ou le chacun pour soi l’ emporte sur l’ intérêt général , alors que le général …
Je continue ma route dans cet océan de pessimisme sur mon optimist heureusement.
Cordialement.
Rien à faire, tant que l’on fera semblant d’avoir des des institutions démocratiques et opérationnelles, je n’appartiendrai plus à la collectivité citoyenne de ce pays…