Le milieu politique n’a pas évolué depuis la fin du siècle précédent. Il continue à croire dans des pratiques qui n’ont plus aucun impact sur l’électorat. L’affichage sauvage ou hors des lieux réservés n’influent guère sur le choix de celui ou celle qui submergés par les messages plus ou moins subliminaux des télés qu’il faut bien qualifier d’extrémistes, votent pour une étiquette sans même se soucier des qualités du candidat.
Le fameux boîtage avec des tracts de plus en plus sommaires ne changent pas les certitudes des gens qui les trouvent. Pas mieux pour la distribution sur les marchés car les préoccupations des chalands se trouvent ailleurs… et ceux de cette semaine peu fréquentés en raison de la baisse des achats en fin du mois, n’ont qu’un infime impact sur les choix. Enfin les réunions publiques montées à la hâte dont personne ne rendra compte ne mobilisent que les soutiens de proximité les plus motivés.
Cette campagne des législatives volontairement écourtée par la décision éruptive du Président se joue ailleurs que sur le terrain. Elle marquera ainsi un changement profond dans la vie politique. Plus de contact direct. Plus de lien entre les personnes revendiquant les suffrages, et l’électorat. L’attribution des étiquettes constitue désormais l’acte essentiel des partis. La valeur individuelle n’a plus aucun intérêt tout comme leur ancrage local. Certes ces pratiques existaient antérieurement mais là elles ont été quasiment institutionnalisées dans tous les « écuries » pour cracks des courses électorales.
Les professions de foi sont parfois « nationalisées » avec des changements de photos. La présence de références « vues à la télé » suffisent à rassurer le quidam rivé sur son écran. Tout est formaté selon le principe que la communication ne doit pas être diversifiée pour être efficace. Jamais une élection n’a autant effacé les nuances. Signe d’une période dans laquelle l’affrontement doit surtout être bloc contre bloc !
La verticalité tellement critiquée pour le pouvoir actuel a joué à plein et elle n’a pas été du goût de tout le monde. Le RN a excellé dans cette pratique avec une centralisation permettant de récolter le maximum de crédits légaux relatifs aux campagnes électorales. C’est plus compliqué dans les autres partis.
Il y aura de très nombreuses circonscriptions dans lesquelles les citoyennes et les citoyens mettront dans l’urne un bulletin portant le nom d’un individu totalement inconnu, ignorant tout du territoire et qu’il n’auront jamais vu. Ils se plaignent que les élus locaux ne sont pas assez présents mais ils considèrent que le député est exempt de cette obligation. J’ai été douze ans le suppléant d’une députée avec laquelle j’ai parcouru les 172 communes chaque fois que nous étions invités. Un investissement permanent pour écouter, apprendre et proposer. Le vrai sens de la représentation démocratique.
Il est étonnant que par exemple sur la douzième circonscription de la Gironde, la carence en matière de mobilité collective, la défense d’une viticulture en déshérence, le pouvoir du rester à dépenser de la majorité des habitants retraités agricoles, la sauvegarde des structures publiques (santé, écoles, sécurité) ne fassent pas l’objet d’engagements précis. Évidemment il vaut mieux ressasser des slogans démagogiques que de se confronter à la réalité. Autre oubli : celui du sort dans les deux prochaines années des collectivités territoriales. Rien pas un mot, pas une ligne sur leur capacité financière à assumer les services de proximité souhaités par la population. Or ce sont les communes rurales restent le seul rempart contre la dissolution de l’État.
Cette campagne artificielle, déconnectée des valeurs humaines donnera un résultat global qui renforcera l’éloignement entre le citoyen et les porteurs de la démocratie représentative. Il y aura à l’Assemblée nationale une large majorité, notamment au RN, d’élus n’ayant aucune expérience de la gestion locale. Le non-cumul des mandats a conduit à cette situation qui dénature totalement la fonction de parlementaire. En fait le Député devient toujours plus, renouvellement après renouvellement, un pion politique qui ne doit absolument pas afficher une position différente de celle décidée par le « Chef ». Ce srea pire dans la prochaine législature.
L’absurdité de ce constat réside dans un affaiblissement continuel de la démocratie rongée par la surpuissance médiatique de groupes de plus en plus orientés et ne se cachant plus de leur volonté d’imposer un modèle social intolérant, démago et assujettissant les esprits. L’égocentrisme d’un homme qui s’est toujours cru providentiel mène le pays au grand basculement qui ne sera pas celui qui était prévu. Le sursaut attendu n’aura pas lieu et plus que jamais le pire est à craindre.
_ La présence de références « vues à la télé »_ Formule particulièrement ridicule, et attrape gogo, dont le but est de laisser croire que c’est dû au hasard, promu par une « vox populi », ou un sélectionneur particulièrement avisé qui a décidé de mettre en valeur un concept ou un produit « génial », alors qu’en réalité , cette « vue à la télé » n’ a été qu’une simple histoire de pub et de gros sous.
On pourrait préciser : vu à la télé moyennant finances et/ou lobbying (ce qui est pratiquement la même chose..
Ma promenade post-diner m’a amené devant les panneaux électoraux.
Surprise, l’affiche du RN ne porte que les photos de Ste Marine et Beni-oui-oui Bardella plus le nom de la candidate en tout petit et pas le suppléant.
Du coup je ne connais pas la tronche de la candidate qu’on ne voit nulle part.
Mais surtout quel mépris pour la candidate et ses électeurs.
L’éloignement des besoins et des enjeux territoriaux est évidemment calamiteux;et le propos de Jean Marie sur les parachutages est pertinent. Cat les grandes options qu’une gauche de gouvernement comprennent naturellement tous ces problèmes qui relèvent de l’action conjointe de l’Etat et des collectivités territoriales. Qu’adviendra t il de la protection de l’enfance avec une extrême droite qui méprise l’action éducative et bloque la création de centres éducatifs adaptés à la situation des jeunes les plus en dérive sociale. Qu’adviendra t il des politiques nécessaires à la protection et à la participation de nos concitoyens les plus vulnèrables à n outre société?J’ai même eu connaissance d’une député membre de la majorité présidentielle qui s’opposait localement à la création d’un centre éducatif fermé,voulu par le garde des sceaux ministre de la justice! La crise démocratique se conjugue ici avec la confusion des valeurs qui n’épargne pas les multiples composantes de la gauche. En celà,la responsabilité du président de la République et de cette « caste de ceuxqui ont toujours raison » devra bien donner lieu à un SURSAUT républicain au 2ème tour tout en soutenant des candidats défendant explicitement des valeurs et des choix relevant d’un humanisme conséquent et d’une volonté de gouverner en rassemblant. Les Français sont fatiqués de clivages excessifs et des dirigeants qui n’écoutent pas;à ce titre,je suis révolté de constater que nos associations,si méprisées par la bureaucratie et les apprentis sorciers au pouvoir,ne se manifestent pas d’avantage,et en un ENSEMBLE SOLIDAIRE ,pour appeler à FAIRE CAMPAGNE ET BARRAGE à l’extrême droite:Nos associations sont portées par plus de 2 MILLIONS de salariés,et 15 MILLIONS de bénévoles:MES AMIS,MES FRÈRES,MES CAMARADES, levez vous,marchez,et faites vous entendre des partis politiques pour que notre sursaut devienne le leur. Le pire n’est jamais sûr,il est proche. Je n’oublie pas qu’il y a 80 ans,jean Zay ,ancien très jeune ministre de l’éducation nationale du Front Populaire,était assassiné par des Français;il était juif et franc maçon,brillant politique et humaniste engagé.REMEMBER.
bien sur Jean Marie
fini le verre de rosé avec les administrés
pas de temps à perdre avec des sans dents , des riens
bonne retraite