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Laure, Christian, Jean-Jacques, Jean-François, Gilbert, François, Gilles et tous les autres

Lorsque le 1° septembre sous le titre de « L’autre quotidien », sur les conseils de mon fils je me suis lancé dans un blog quotidien j’ignorais la durée de ce qui constitue une aventure chaque soir. Au total ce sont plus de 5 000 chroniques différentes qui sont parties comme autant de bouteilles à la mer. A priori il ne doit y avoir que quelques manques dans le rendez-vous pour des raisons techniques ou tout simplement à cause de problèmes graves de santé…

Lorsque le 1° septembre sous le titre de « L’autre quotidien », sur les conseils de mon fils je me suis lancé dans un blog quotidien j’ignorais la durée de ce qui constitue une aventure chaque soir. AU total ce sont plus de 5 000 chroniques différentes qui sont parties comme autant de bouteilles à la mer. A priori il ne doit y avoir que quelques manques dans le rendez-vous pour des raisons techniques ou tout simplement à cause de problèmes graves de santé…

J’attends toujours avec le même appétence les retours que constituent les commentaires à la fois sur mon profil Facebook qu’au bas du texte. En fait ce sont eux qui brisent ce qui fait toujours la solitude de celui qui écrit dans le vide. Et plus encore je guette la réaction d’une douzaine de fidèles qui sont devenus des camarades de route.

Chaque fois que l’une ou l’un d’entre eux ne réagit pas un souffle d’inquiétude passe sur le bilan du soir. Je me rends compte que des liens affectifs forts se nouent à distance sur la base d’une appréciation commune de ce que devrait être le lien social. Si j’ai éliminé sur plus de 15 000 commentaires quelques dizaines à peine de propos inadmissibles, la plupart du temps j’adore voir les compléments, les réactions personnelles, les appréciations différentes, les bons mots, les plaisanteries et plus encore le dialogue qui s’instaure entre vous dans ce qui est devenu un réseau informel d’amitié. C’est probablement la joie la plus simple : avoir permis ces rencontres entre gens tolérants et fidèles.

En pianotant sur le clavier de l’ordinateur j’imagine parfois quel trait d’humour Christian va dénicher à partir du titre, du contenu ou de l’idée. Chaque fois il a peur que je prenne mal sa dérision réconfortante ou ses remarques de béotien. Une grave erreur car elles me font défaut quand elles ne sont plus au rendez-vous. Il n’y a rien de plus exigeant que de ne pas se prendre au sérieux. Mousquetaire de l’auto-dérision ou de la saillie inspirée par sa culture personnelle Christian est un inquiet permanent pensant que l’amitié inoxydable qui nous lie souffrirait de ce combat pour l’humour des bons mots. Que nenni. C’est son absence qui me panique.

La capacité d’analyse de Jean-Jacques le plus matinal (quoi que Gilles dégaine rapidement son appréciation ou son commentaire) m’apporte l’essentiel : le doute sur ce que j’ai pu écrire. Il m’enrichit de ses souvenirs, de son expérience et de sa rigueur sur les valeurs essentielles. Quand je ne le retrouve pas sur un sujet, je me dis très vite que j’ai manqué le rendez-vous. Sa sagacité de Hussard ayant accompli ses classes au monastère laïque de l’école normale me ramène aux fondamentaux que j’oublie dans le feu de l’écriture.

Jean-François porte lui-aussi une volonté farouche de transmettre des analyses poussées des phénomènes sociaux. En pédagogue de l’action, il complète des chroniques déjà trop longues en replaçant souvent le factuel dans une perspective « politique » plus large. Inutile de préciser que ses combats valeureux lui confèrent transparaissent dans des commentaires qui nous réunissent sur l’essentiel. J’aurai bien envie de le rencontrer physiquement…pour lui signifier ma reconnaissance. Mais le temps passe.

Il reste parmi tous les autres Laurita, celle pour laquelle j’ai l’affection des « jeunes » ayant apprécié il y a longtemps la solidité et l’enracinement des convictions envers et contre tout. La grande sœur politique qui place la sincérité au-dessus de tout le reste. Elle est là. Elle veille. Elle rappelle sans cesse que si l’on oublie ses origines on perd son âme. Depuis pour Laure rien n’a été facile. Toute son énergie passe dans la fidélité à la mission qu’elle s’est fixée : rappeler ce que fut la lutte tragique du peuple de République espagnole. C’est ma Pasionaria ! Ma mère Courage et plus encore une veilleuse éclairant les textes de la lumière de son parcours.

Gilbert et ses 83 printemps provençal passe parfois depuis longtemps si le Mistral ne le freine pas trop sur la route vers Roue Libre. Gilles s’est faufilé dans le groupe en passant par Facebook. Suzette avance tous les jours en roue libre distribuant le mot libre d’amitié ou de soutien. François et ses id2es bien tranchées sur le monde politique. Ne vous y trompez pas : Suzette vous accompagne avec sa discrétion habituelle mais avec une ténacité à toute épreuve. Elle est là dans l’ombre après avoir été sous le soleil de l’action pour servir exclusivement l’intérêt général. Je le sais et si elle ne se manifeste pas d’une manière ou d’une autre  je m’inquiète vite. L’amitié de souffre pas l’absence durable. 

Je voudrai tant vous réunir, vous qui réagissez et vous qui n’osez pas le faire, vous serrer la main, vous offrir un plat de pâtes et un verre de clairet, échanger avec vous sur la folie de ce monde que nous voulions à notre façon paisible, progressiste, fraternel et libre. Je voulais ce soir vous écrire : vous êtes les « autres » qui sont mon paradis !

 

Cet article a 14 commentaires

  1. Gilles Jeanneau

    Cher Jean-Marie,
    C’est avec beaucoup d’impatience que j’ouvre « Roue Libre » tous les matins si je suis chez moi… et que j’y reviens dans la journée pour voir les commentaires.
    Car j’y apprends toujours quelque chose et j’admire la science de plusieurs commentateurs que tu connais mieux que moi comme j’admire depuis toujours la plume de mon copain Christian!
    Très bonne journée à vous toutes et tous.

  2. Alain Montanguon

    Salut Jean-Marie.
    Si je ne réagis pas beaucoup sache que je lis, soit le matin soit le soir, cette « Roue Libre » sans frein. Je me tiens, si je puis dire, sur le porte-bagages, profitant de ton coup de pédale alerte et rafraîchissant. Bien amicalement

  3. Laure Garralaga Lataste

    Très cher Jean-Marie,
    Quand je n’interviens pas dans ta chronique journalière, tu ne peux ignorer que la cause en est un empêchement non pas grave, puisque je suis protégée par la « fée Chance » avant même ma naissance… !
    Je vous dis à +++ chers amis et chères amies, en fin d’après-midi car ma journée est bien chargée.

  4. christian grené

    Mon nom est Personne. Je ne connais pas Vincent, François, Paul et les autres… Le seul Darmian que je connaisse se prénomme Matteo, un « manchot » comme on appelle les pousse-citrouille; moi qui étais qu’un « pingouin » sous le maillot libournais. La « Roue Libre »? Je l’ai beaucoup sucée derrière Antoine Blondin et René Fallet, tous deux fous amoureux de la petite reine, sans doute à cause d’Alfred Jarry. Au début de la Légende des cycles, se dit-on, le roi eût bu.

  5. thomas

    « Roue libre » est ma première lecture du matin. Elle conforte mes opinions et de ce fait je ne pourrais que répéter sans talent et surtout sans humour la plupart des commentaires des fidèles intervenants.
    Cela pour dire que à « la solitude de celui qui écrit » répond sûrement le plaisir de tous ceux,anonymes, qui le lisent. Bien amicalement.

  6. MARTINE PONTOIZEAU-PUYO

    Bonjour Jean Marie,
    après le petit déjeuner, je vais consulter tes commentaires sur roue libre et je ne manque pas d’y retourner pour voir ce que les autres ont écrit. Car, comme dit Gilles j’y apprends toujours quelque chose et j’admire la science de plusieurs commentateurs que tu connais mieux que moi. Il y a des gens très érudits dans tes lecteurs et je ne me sens pas à la hauteur pour faire des commentaires pertinents. Donc je ne commente pas trop, mais j’apprends beaucoup à te lire et à lire tes correspondants.
    le bonjour au M. de Pertuis. j’ai passé de nombreuses années de vacances de l’autre côté du Lubéron à BONNIEUX où nous avions une maison en haut du village.

  7. DGN

    Cher plumitif

    Je picore ici et là dans tes émerveillements, tes coups de gueule ou de tendresse, quand je prends le temps de me poser et de lire aussi les commentaires de « ta bande ». Et cela me fait un bien fou, même si je ne suis pas toujours d’accord ou que je ne me mêle pas aux échanges. Ton oeil acéré ou malicieux décriptant l’actualité, proche ou lointaine , est une pépite qui vient souligner la platitude des « infos ».
    Alors, STP, continue, prends ton plaisir et donne-nous le nôtre ( si je puis dire :))
    Bises amicales
    Denise

  8. J.J.

    « Quand je ne le retrouve pas sur un sujet, je me dis très vite que j’ai manqué le rendez-vous. »
    Non Jean Marie, tu n’as pas manqué le rendez vous, c’est simplement que , ou bien je ne connais rien au sujet, ou bien que tu as tout dit et bien dit, et je n’ai rien à ajouter.

    J’ai parfois quelque vergogne à avancer un commentaire que je juge un peu excessif, mais mon « cursus » m’a poussé à prendre de mauvaises (ou bonnes ?) habitudes d’une rigueur sans doute excessive également.
    C’est vrai que la vérité n’est peut être pas pas toujours bonne à dire, mais ton public est heureusement indulgent.

  9. facon jf

    bonjour,
    d’abord on pousse la porte en lisant le « chapeau » de « Roue libre » ce lieu convivial où chacun peut s’exprimer ou pas sur le sujet du jour. On sait par avance le plaisir que l’on va partager à être d’accord ou pas avec le propos développé et c’est pour cela que l’on y revient chaque jour. Entrer dans ce lieu virtuel si réconfortant où la pensée prémâchée n’a pas sa place.
    Quelle belle idée que d’avoir nommé ce blog  » roue libre » . En associant le terme mécanique, ce grand progrès de la petite reine qui permet la récupération d’énergie pour jouir sans effort du paysage, à la libre interprétation de l’actualité qui se déroule sous nos regards plus ou moins distraits. En attirant nos regards sur tel ou tel fait JMD nous invite à la réflexion sur le sujet du jour.
    Un plaisir toujours renouvelé de se poser la question, mais que sais-je à ce sujet ? Toujours enrichissant de connaître le point de vue de l’auteur et des commentateurs sur des sujets que l’on croit connaître un peu, beaucoup, ou pas du tout.

    Tout comme dans les grandes randonnées, notre accompagnateur attire nos regards sur tel oiseau ou petite fleur bien cachée pour en dégager toute la poésie. Souvent arrivé sur une hauteur il nous fait nous retourner pour mesurer le chemin parcouru ou alors il nous projette sur le chemin futur avec ses embûches. En bon guide il sait mettre fin à cette balade quotidienne, nous laissant libres de quitter le groupe ou de prolonger la promenade en discutant entre nous. Même si il n’intervient que rarement nous pouvons compter sur sa bienveillance pour éviter que les propos tenus respectent chacune et chacun.
    Je NOUS souhaite de pouvoir vous suivre encore longtemps en  » Roue Libre » un grand merci à vous.
    bonne journée

  10. facon jf

    Oupps!! Lapsus calami « Même si il n’intervient que rarement nous pouvons compter sur sa bienveillance pour éviter que les propos tenus respectent chacune et chacun. » je voulais écrire Garantir et pas éviter. veuillez m’excuser.

  11. François

    Bonjour J-M !
    MERCI J-M ! ! ! !
    À demain matin …. vite ! ! 
    Mais avant à ce soir, Toi, le fils d’émigré ♪ ♪, Qui sans façon ♪♪, Va nous livrer ce soir ♪ ♪ , Ta version …ou ton thème ♪♪ ! ! !!!!!!
    Amicalement

  12. Philippe Labansat

    Des expériences, des regards, des souvenirs partagés.
    Des origines et des parcours multiples, mais un terroir commun.
    Un certain recul, malgré des convictions évidentes, qui donnent des analyses réfléchies et mesurées.
    Un trait d’union, qui est Jean-Marie et sa chronique en  » Roue libre « , qui crée ce collectif de lecteurs et ces rapprochements au jour le jour.
    Merci pour tout ça…

  13. Philippe A

    Merci Jean-Marie pour cette chronique quotidienne que je ne rate presque jamais. Sauf celles relatives au foot pour lequel je suis totalement inculte et je tiens à rester éloigné de ce « milieu ».
    Je suis parfois en désaccord avec ton opinion sur des sujets d’actualité, et à bien d’autres moments, le plus souvent, dans le même courant de pensées que toi.
    La liberté d’expression dont nous jouissons tous n’appelle pas toujours de commentaires. Parce que, de mon point de vue, commenter une expression c’est prendre le risque de la déformer en l’éloignant du contexte propre à son auteur.
    Mais tu as raison, on a besoin d’écho lorsqu’on s’exprime. Je vais faire un effort.
    À bientôt et bonne route.

  14. Bruno DE LA ROCQUE

    Les commentaires disent tout, du moins tes commentateurs et… trices (chère Laurita !), et sobrement. Personnellement, en bon retraité donc… débordé ce n’est pas tous les jours que je te lis et que je dépose une trace de mon passage. En revanche, j’ai souvent plaisir à voir ton « like » sous un de mes posts de fesse-bouc.
    J’ai jadis tenu un blog sur la plateforme de l’Obs. Nous avions des communautés qui se formaient. Virtuelles d’abord, mais parfois aboutissant à des rencontres. J’ai eu le plaisir de faire partie d’un petit groupe d’amis se rencontrant à Capbreton. Aujourd’hui encore l’un d’eux m’a appelé espérant prendre un café ou plus… lundi prochain, non loin de l’aéroport ou plus près du Barp éventuellement… Un autre qui réside à Lourdes attend que je le rappelle…
    J’ai tenté de tenir ici et là (dont Overblog) des blogs, l’un de photos, un autre d’opinion, un autre encore d’actualité… C’est la solitude de l’auteur, eh oui, qui m’a fait progressivement laisser tomber ces blogs.
    Un essai chez Agoravox, là au contraire très commenté, m’a perturbé (les textes sont soumis à des auteurs de la communauté Agoravox d’où une temporisation pour leur publication et l’impression d’être de nouveau l’élève qui attend se notes -de 0 à 5 étoiles- et les commentaires de ses profs) tant les commentaires pouvaient être agressifs, voire grossiers.

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