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La peur bleue de devoir masquer le virus

Dès que les Bleus se seront dispersés et que le football redeviendra « ordinaire » les préoccupations vont remonter comme les bulles du fond de l’étang. Certes l’approche des rendez-vous des fêtes vont masquer encore quelque temps l’inflation, la reprise de la pandémie de la Covid, les coupures d’électricité potentielle, la guerre aux portes de l’Europe, l’amorce d’une crise de l’immobilier et le fonctionnement démocratique de l’État.

Le risque de voir dans quelques semaines tous ces soucis se conjuguer devient bien réel. Inutile de lire les horoscopes de 2023 qui vont envahir les pages des magazines il est aisé de prévoir que l’année qui s’ouvre ne sera pas la plus belle du premier quart du XXI° siècle.

Actuellement le sujet qui taraude le pouvoir en place a des allures de réchauffé. Doit-on revenir à imposer ce masque dont plus personne ne se souvient qu’il avait été annoncé comme inutile car sans efficacité. Plus question de donner les statistiques de la montée d’une nouvelle vague selon le principe que quand on ne maîtrise plus la fièvre on casse le thermomètre. Une personne travaillant dans le milieu hospitalier m’affirmait que compte tenu de l’inutilité de la démarche certains chefs de service ne transmettaient plus les cas détectés. « De toutes les manières ils sont bloqués au niveau le plus élevé de l’administration » expliquait-il.

Personne ne sait vraiment l’importance de l’arrivée de nouveaux variants. Des gens de plus en plus nombreux se testent eux-mêmes et attendent que ça passe avec du Doliprane. Ils s’isolent plus ou moins et ne font pas de déclaration officielle. N’empêche que le taux d’incidence était de 585 hier (le taux d’alerte est à 50) et on a recensé plus de 56 000 nouveaux cas (1). Certes il y a eu des périodes plus critiques mais le rouge est mis dans les admissions en milieu hospitalier puisqu’il y en a près de 1 500 sur le territoire (+10%) sur tout le territoire.

La situation a incité le Comité de Veille et d’Anticipation des Risques Sanitaires (COVARS) à tenir une réunion consacrée au retour du port du masque. Il ne joue plus qu’un rôle de conseil et d’alerte mais plus comme ce fut le cas avec l’instance précédente de propositions de décision. Les autorités sont consternées car il leur appartient désormais d’affronter l’opinion publique. Or tous les appels à un comportement citoyen n’ont plus aucun impact. La vaccination patine. Les incitations à porter le masque tombent à plat. Plus personne n’a confiance et croit dans des gestes barrières.

Alors le Covars joue au plus malin. Il a délibéré en donnant cinq raisons d’énoncer des contraintes et trois de ne pas le faire. Il ne donne pas vraiment d’indication claire dans un contexte de forte circulation des virus de l’hiver. Une contrainte aurait selon lui «  un effet rapide sur le respect » de la mesure de port obligatoire. Elle permet de contourner disent-ils « la faible efficacité des messages de recommandation » (sic) ce qui constitue un aveu d’impuissance.

L’obligation « garantit parait-il une protection optimale et l’inclusion des personnes les plus vulnérables dans l’espace public » et maintient la pression sur les autres gestes barrière. Mais surtout elle évite la stigmatisation. Promenez vous dans l’espace public avec un masque et vous constaterez ce qu’elle est bien réelle. Porter le masque c’est être un trouillard, un moins que rien, un faible ou un suppôt du gouvernement. Les regards en disent long.

À l’inverse, le Covars souligne qu’ une obligation pèse sur « les libertés individuelles » qui permettent de vivre sa Covid sans trop se soucier des conséquences pour sa personne certes mais son entourage. La défiance à l’égard du pouvoir central qui ne cesse de progresser déresponsabilise la population. Il s’avère complexe de mettre en œuvre une mesure générale et le dispositif devrait être adapté en fonction des contextes ce que l’on ne sait pas mettre en œuvre dans un pays ultra-centralisé Et puis le Covars souligne le coût économique du dispositif.

Alors rien ne bougera alors que la période des repas collectifs, des rassemblements intergénérationnels, des marchés en site clos ou des spectacles de fin d’année va favoriser la montée de trois menaces ( la grippe, la bronchiolite et la Covid) sur les services hospitaliers ne disposant de la totalité de leur personnel en raison des congés. La situation reste problématique partout et les « fameux plans blancs » risquent de devenir la solution. Début janvier il sera probablement plus difficile de masquer la réalité. Comme pour les Bleus la communication officielle parlera d’un virus indéterminé…

Cet article a 4 commentaires

  1. J.J.

    Du pain et des jeux ! (démodé : des hamburgers, de la bibine et la téloche)
    Des masques sont ils vraiment nécessaires ? Et les gestes barrière symboles d’une inacceptable discipline. Atteinte à la liberté individuelle !

  2. Philippe Labansat

    Ce qui est sûr, c’est que le confiance est rompue.
    Des dirigeants qui préconisent tout et son contraire, pour des résultats pitoyables (je ne connais pas de vaccinés qui aient eu moins de 2 fois le Covid, dont au moins une séance carabinée), mais surtout qui laissent l’hôpital mourir de sa belle mort.
    Pas d’inquiétude, les soignants de l’hôpital se mettent en quatre, quoi qu’il arrive.
    Mais, pour ce qui est de se soigner au jour le jour, désormais, c’est l’autogestion : médecins traitants indisponibles, (mais souvent en cheville avec cliniques et soignants privés qui sont des escrocs), recours à internet, revues spécialisées et automédication.
    Espérons que l’on obtiendra bientôt le « suicide assisté », désormais un pilier indispensable de notre tout nouveau système de santé…

  3. christian grené

    Co & Co sont en bateau. VARS tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste? Le VID!… Evidemment.

  4. Laure Garralaga Lataste

    Moi qui suis née un 7 février… je me suis fait la promesse de battre Jeanne Calment née un 27 février… à une condition : rester jeune et belle comme à 20 ans !

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