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Il restera encore bien des incertitudes masquées

Ce matin la consigne officielle devient extrêmement simple : « tout va bien… respirez tranquille… bas les masques… » Elle avait été annoncée et conditionnée à l’atteinte d’objectifs très clairs énoncés par le Ministre qui depuis de longs mois prend soin de notre santé. Il avait lui-même indiqué dans une entretien sur France Info qu’il faudrait entre 1 000 et 2 000 patients Covid en réanimation pour que le passe vaccinal soit supprimé et avec lui l’usage des protections prises dans les lieux clos. Il évoquait aussi le taux d’incidence, qui était encore à 1 202 pour 100 000 habitants et qu’il jugeait trop haut. Or si on se fie aux statistiques actuelles la France comme le reste de l’Europe est très éloigné de ces repères.

En France, une augmentation de 11 %  est déjà constatée, quand en Allemagne, on atteint les 16 %, 17 % en Italie et même 33 % de contaminations supplémentaires au Royaume-Uni et jusqu’à une hausse de 43 % des nouveaux cas quotidiens en Finlande. La Chine a recensé 3.393 cas hier, selon des données officielles, un record depuis le début de l’épidémie en février 2020. En raison d’un pic de cas à travers le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai et confiné plusieurs villes du nord-est, tandis que plus de dix provinces s’empressent d’endiguer des foyers locaux.

Les habitants de la grande ville de Jilin, qui a signalé plus de 500 cas de variant Omicron, avaient terminé leurs six séries de tests de dépistage obligatoires. Plusieurs centaines de quartiers de la ville ont été confinés. Changchun, ville voisine et base industrielle de 9 millions d’habitants, a elle été totalement isolée. Cela « montre que la propagation d’Omicron est hautement contagieuse, rapide et difficile à détecter dans les premiers stades » de la transmission. Cela reflète également la montée rapide (…) du virus dans les différentes régions et le manque de (…) ressources médicales », provoquant des retards d’admission dans les hôpitaux et de traitement des patients » a expliqué un responsable de services de santé officiels chinois.

En France on parie sur une courbe contraire alors que l’on sait fort bien que les contacts contaminateurs avaient été fortement réduits… par les vacances scolaires et que désormais le rythme de croisière reprend dans les établissements de tous les niveaux avec l’abolition de l’usage du masque. Même si les prévisionnistes de l’Institut Pasteur ne tirent pas (encore) le signal d’alarme ils affichent une vraie méfiance à l’égard des semaines à venir… durant lesquelles (c’est oublié) se déroulera le premier tour des élections présidentielles. Dans leur projection, le maximum de nouveaux cas quotidiens n’excéderait pas 170 000, soit un chiffre bien inférieur au pic du mois de janvier, pendant lequel plus de 300 000 cas quotidiens avaient été recensés mais il reste encore pas mal de paramètres à affiner.

Les plateaux qui ont hébergé durant des milliers d’heures des professeurs de médecine en tous genres sont malheureusement peuplés de haut-gradés militaires ou des géopoliticiens confirmés. La menace de la Covid 19 a été remplacée par celle venue de Russie. Et dans le fond on constate que rien d’autres que les paroles peuvent endiguer cette « pandémie » de violence. Il n’y a que des masques à gaz contre les pires fléaux de la guerre et les vaccins contre la cruauté et le cynisme n’ont pas encore été inventés. La violence frappe dans un cas comme dans l’autre sans prévenir et parfois semant la mort au hasard. Il n’y aura donc pas de débats avec seulement dans un cas comme dans l’autre l’espoir que la science dans un cas et la raison dans l’autre l’emportent.

Quelques voix se sont donc élevées pour demander qu’au minimum la fin des contraintes sanitaires ne se confonde pas avec une funeste inconscience collective. Le passe sanitaire puis vaccinal a permis d’améliorer le niveau de vaccination atteignant son objectif officiel. L’efficacité du masque a été beaucoup plus discutée. Il a connu toutes les formes, tous les statuts, toutes les critiques, toutes les caricatures… passant de l’inutilité, à la précaution puis à l’obligation générale puis partielle. À partir de ce matin, il ne sera plus obligatoire dans tous les lieux où il est aujourd’hui exigé. Il y aura cependant encore obligation de le porter dans les transports en commun, scolaires ou de longue distance (bus, métro, tram, train, avion…), les hôpitaux et autres établissements de santé.

Le contexte général de notre quotidien n’a probablement jamais été aussi anxiogène. Le pire c’est que la défiance s’installe partout tant tout est confus, tordu, contradictoire…masqué par des arrières-pensées ou des considérations peu avouables. Impossible de savoir comment le monde va évoluer. Nous ne nous heurtons pas aux crises prises « individuellement » mais désorais elles convergent et s’accumulent. Aux terribles conséquences du réchauffement climatiques totalement oubliées, se sont ajoutées celles de la pandémie pui celles d’une guerre en passe d’embraser un continent : allez aidez moi à devenir moins pessimiste. Tous les masques ne sont pas encore tombés ! 

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Cet article a 7 commentaires

  1. Philippe Conchou

    Deux nouveaux cas de Covid ce vendredi dans le personnel de la crèche de ma moitié, généreusement donné par un bébé…
    Xième test heusement encore négatif.
    Un peu prématurée la fin du masque ?

  2. J.J.

    Les mesures sanitaires contraignantes semblent incompatibles avec une campagne électorale « un peu » incohérente, et le choix des autorités en place, qui ne sont pas rassurées sans doute à 100% sur l’issue de l’affaire, ont semble t-il fait leur choix. La santé, on verra après le cas échéant. Sauvons les meubles, étouffons la critique des mesures sanitaires, pratiquons comme à l’accoutumé de démagogie, même si la santé publique en est victime.
    Après tout ce n’est pas la première fois que l’on usera de mensonges éhontés.
    Je continuerai masqué, sauf pour exprimer mes opinions .

  3. Gilles

    Vous avez tous raison et moi je ne peux qu’être aussi (et peut-être plus) pessimiste que toi Jean-Marie…
    Comme je l’ai déjà écrit ici, mensonge et barbarie seront le quotidien de notre futur.
    Bonne journée quand même.

  4. Philippe Labansat

    Dans notre vie, tout est impermanent, même la souffrance.
    C’est toujours, pour moi, le dernier rempart « d’optimisme », derrière lequel je me retranche…

  5. facon jf

    Bonjour,
    pour ne pas entamer le moral des troupes je n’agiterai pas les spectres malfaisants de la plandémie ( ce n’est pas une faute de frappe),ni les élections bidons autour du second mandat du « sauveur de la France », ni les pénuries dues aux mesures et contre-mesures du camp du bien contre le camp du mal, ni la déstabilisation des approvisionnements alimentaires de l’Afrique et du moyen Orient, ni l’impact des plus de 4 millions de réfugiés Ukrainiens, ni… ni… non rien de rien.
    Je m’en vais à pieds chantant dans ma tête  » tout va très bien madame la Marquise… » en respirant l’air du printemps qui vient et en écoutant le ramage des oiseaux confiants dans le proche avenir.
    Bonne journée

  6. facon jf

    à pied !
    Cette locution adverbiale ne prend jamais de « s ». Elle est invariable. Ainsi, on écrit « rentrer à pied », « course à pied », « mise à pied » ou « à pied d’œuvre ». L’orthographe n’est pas aussi illogique qu’elle peut paraître de prime abord. En effet, pour marcher ou se déplacer, on n’utilise qu’un seul pied à la fois ! Attention, on écrit en revanche « à pieds joints » !
    Et voila, la faute de la semaine … ne la faites pas comme moi.

    1. J.J.

      Pour cela il ne faut pas avoir ls deux pieds dans le même sabot (enfin, dans la même basket).

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