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Paris vaut bien un con…finement mené

En définitive les Parisiens et les gens de là-haut auront droit à ce qui ressemble à un confinement sans être tout à fait un confinement tout en étant un. Ils pourront se déconfiner pour s’aérer et ne pas demeurer comme des cons finis devant un écran,  en devenantdes promeneurs solitaires sur les chemins de la vraie vie. C’était inévitable compte tenu de l’évolution un an après la première décision, de restreindre les déplacements ou les rassemblements. Le taux de contamination ne cessant d’augmenter il fallait bien tenter de juguler des courbes inquiétantes.

Ces décisions relevant du « ni… ni » présidentiel instauré et de moins en moins respecté, doivent éviter que les gens s’éparpillent à droite ou à gauche de manière inconsciente. L’objectif de ces mesures est on ne peut plus clair : éviter à tout prix que le nombre de celles et ceux qui passent l’arme à gauche soit le plus élevé possible. Une démarche que l’on pourrait qualifier de très… adroite en constatant que la liberté d’action demeure entière. Ou presque.

Il faudra une capacité de synthèse très forte pour retenir les éléments de langage délivrés par le Premier des Ministres tant les consignes sont multiples et avariées comme ne manqueront pas de le la clamer des adversaires un peu con et pas très finauds. Il s’agit surtout de respecter la formule suivante : « « C’est une 3ème voie que nous retenons, une voie qui doit permettre de freiner sans enfermer ». C’est mesuré et respectueux autant que fait se peut des us et coutumes de la France d’en Haut vue de chez nous mais bien évidemment, le pari est audacieux car il risque, une fois encore, de ne contenter personne et de mécontenter tout le monde.

Les écoles et collèges resteront ouverts, les activités extérieures seront autorisées sans limite de temps dans un rayon de 10 km autour du domicile. Les déplacements inter-régionaux seront interdits, « sauf motifs impérieux ». Les commerces et rayons réputés non-essentiels devront fermer. Le télé-travail passe à 4 jours. Le tout s’applique 7 jours sur 7 pendant un mois en attendant la suite ! 

Comme le veut une tradition désormais bien établie le virus de la contestation va générer des éruptions de mauvaises humeurs corporatistes et durant cette journée l’exode des gens qui peuvent se le permettre va s’engager. Les résistants vont chercher par tous les moyens à passer de la zone occupée par l’armée invisible de la Covid-19 à la zone libre où l’on peut encore se croire en sécurité.

Il va y avoir aussi du sport partout dans le pays! La possibilité de prendre l’air et même de s’envoyer en l’air a bien été développée puisque les activités physiques pour les jeunes reprennent de plus belle tant à l’école que dans les clubs… et même en intérieur. Un événement car est enfin reconnu, après la lecture, le rôle pour la santé des jeunes d’une pratique sportive. Finir au ballon, pendant le confinement, semble pourtant déjà très à la mode dans certains quartiers mais là ce sera sans crainte de se faire siffler par les forces de l’ordre !

Ces dispositifs «allégés » ou « adaptés » mettent toujours au régime sec partout ailleurs les lieux culturels et mécontentent les partisans de la restauration. Les princes de la scène et les rois des fourneaux ne retrouveront pas de sitôt les étiquettes de la cour où ils officiaient. Ailleurs on n’a plus désormais qu’à craindre que les mêmes décisions arrivent avec le décalage de la progression de la contamination. Rien ne bougera. Le désespoir des uns ne fera certainement pas l’espoir des autres.

Il faudra donc être vacciné contre la morosité pour tenir encore et revoir librement le « temps des cerises, des gais rossignols et des merles moqueurs ». Une envie commune qui risque de devenir révolutionnaire si la solution des injections ne donne pas les résultats escomptés. Les injonctions, elles, provoquent de plus en plus d’allergies ! 

Les célébrités de la nouvelle vague, aux noms de groupes muiscaux dont tout le monde serait piqué, occupent le devant de la scène. Pfizer-BioNTech, Moderna, Johnson&Johnson (pas encore en France), AstraZeneka, Spoutnik V et le CureVac allemand tournent en rengaines plus ou moins attractives dans les médias. Ils ont leurs fans ou leurs détracteurs, leurs spécialistes ou leurs novices, leurs impresari ou leurs spectateurs. Ils oeuvrent pourtrant tous de concert : nous sauver de la détresse du confinement !

Faute de stades, de Zénith ou d’Aréna la foule se presse donc dans des « vaccinodromes » ou les réservations sur les sites de « vente en ligne » vont bon train. On y manie, en aube blanche, « l’aiguille et le flacon » avec le même objectif que d’autres le faisait avec « le sabre et le goupillon » en promettant la vie éternelle à ceux qui y croient.

Un an plus tard on repart partiellement sur du provisoire qui dure pour « tenir en commun » comme diraient les gens qui voient l’avenir en marche. En fait tout la réussite et notre avenir n’est en définitive qu’une question de comportement citoyen… et c’est ce qui est le plus inquiétant car on n’y a jamais été prêt réellement dans une part de la population. 

Cet article a 3 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    … » S’éparpiller à droite et à gauche… » pour finir à l’extrême… ? ! N’est-ce pas ce que les Français seront tentés de faire  » de manière consciente  » à la prochaines présidentielle ? Comme pour le/la Covid, la situation est à pleurer et désespérante. N’est-il pas temps de reprendre ses esprits et d’abandonner les egos au vestiaire ?

  2. Laure Garralaga Lataste

    Quand reviendra-t-il  » le temps des cerises… » ?
    En principe bientôt ! N’est-ce pas en mai ?
    Mais il est bien court…!
    C’est pour ça qu’en 68, certains et certaines en ont bien profité…

  3. Oh, quel magnifique second degré je me suis payé durant quatre paragraphes… tout en pensant aux TGV des lignes atlantiques qui ont fait le plein à temps et qui vont permettre de compléter les études d’épidémiovigilance et les cartographies des variants primaires, secondaires, cousins germains ou à la mode de Bretagne.

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