Les clubs sportifs traversent actuellement ds moments difficiles pris entre le marteau de l’augmentation des charges imposées par leurs fédérations et l’enclume du désengagement encore minoré des collectivités territoriales contraintes à rogner dans leurs compétences non-obligatoires. Il va falloir nécessairement revoir le mode de fonctionnement du sport de compétition car chaque jour ou presque on pond dans ce secteur de la vie sociale une nouvelle norme fédérale, une nouvelle charge réglementaire, une nouvelle exigence liée aux équipements. Et au bout il y a les villes, les communes ou maintenant les intercommunalités qui doivent assurer les adaptations techniques et le financement des investissements considérées comme indispensable pour une accession en série supérieur ou tout simplement pour pouvoir rester dans celle que l’on occupe. Le coût prohibitif des licences constitue aussi un frein réel à la pratique en club. On voit donc parfois des enfants et des jeunes et des moins jeunes se tourner vers des activités dites libres ou de loisirs correspondant lieux à la mentalité présente.
Le Conseil général accompagne le monde du sport du plus petit club au plus grand s’occupant des moins de 18 ans et possédant une licence avec l’attribution d’une aide annuelle proportionnelle au nombre des actifs de la saison précédente. Il y ajoute selon le niveau des pratiques une subvention de fonctionnement globale forfaitaire. Il s’agit là d’un engagement volontaire qui devrait se poursuivre avec la majorité actuelle car la réforme territoriale n’a pas affecté le sport à un niveau de collectivité mais l’a laissé dans la compétence possible du conseil départemental. C’est essentiel pour bien des structures ayant beaucoup de mal à tenir une saison. La diminution des budgets de partenariat économique sont en baisse et les participations ds familles ou des adultes n’est plus extensible. On va donc inexorablement vers des difficultés quand les frais contraints des clubs sont sans cesse en augmentation.
L’accompagnement de la professionnalisation des éducateurs ou des animateurs constitue également une priorité du conseil général car on ne peut plus rester sur la vision antérieure de « l’amateur éclairé » s’occupant des apprentissages. Il arrive en effet que les dégâts moraux et physiques soient conséquents quand le rôle d’éducateur est dévoyé. En votant le budget annuel la majorité départementale joue pleinement son rôle en matière de participation au grand enjeu du maintien du lien social. Le club reste une cellule essentielle pour l’apprentissage de valeurs comme l’effort, la réussite, la confrontation codifiée à l’autre, le sentiment d’appartenir à une collectivité… avec ses obligations.
En France il manque actuellement plus de 30 000 équipements de pratiques sportives de proximité en une période où on construit avec ds centaines de millions des stades mis à disposition de sociétés de spectacles sportifs privées. Le rôle du Conseil départemental sera dans les futures années de mailler le territoire, grâce aux initiatives prises par les communes de ces territoires actuellement sous-équipés. Il ne sera plus possible financièrement d’aller vers des aménagements concurrents ou très spécialisés. Il faudra des priorités définies dans le cadre de la nouvelle procédure des « pactes territoriaux » et une vraie mutualisation des équipements existants ou créés. Cette nouvelle donne ajoutée à celle des compétences élargies que pourraient prendre les intercommunalités grâce à la définition des « équipements d’intérêt communautaire » va bouleverser le monde du sport de base. Il lui faudra en effet chercher de nouveaux équilibres financiers, éviter les concurrences entre clubs, innover avec des groupements d’employeurs, établir des schémas rationnels des pratiques car autrement les subventions ne tomberont plus automatiquement sur une compétence non-obligatoire. Les collèges seront aussi au cœur des choix budgétaires afin de répondre aux besoins éducatifs.
La Gironde a constitué le plus vaste réseau cyclable de France avec 600 km de pistes cyclables en site propre, 435 km de pistes et bandes cyclables en milieu urbain. La piste dite Lapébie inscrite parmi les itinéraires et sites pilotes vient d’être entièrement rénovée car elle est devenue un « outil » fort de développement économique du Créonnais. Les sentiers de randonnées sont également un excellent équipement pour la pratique sportive libre.
Il faut ajouter les opérations « jeunes au stade » qui continuera dans le nouveau grand stade, les écoles multi-sports et le soutien aux structures départementales que sont les comités. Sur le canton de Créon en 2014 en fonctionnement les clubs ont bénéficié d’un soutien à hauteur de 151 119 € et ils sont plus de 70 dans toutes les disciplines à avoir bénéficié d’un aide financière… Le sport reste la clé de voûte d’une forme d’éducation citoyenne indispensable en cette période troublée sur le plan des repères collectifs.
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