La disparition de la notion d’intérêt général
Nous vivons dans la société des paradoxes ou des contradictions absolues. Sous l’influence médiatique qui monte en épingle les besoins sans mettre en évidence les conséquences de leur satisfaction nous…
Nous vivons dans la société des paradoxes ou des contradictions absolues. Sous l’influence médiatique qui monte en épingle les besoins sans mettre en évidence les conséquences de leur satisfaction nous…
L’urbanisme est devenu au minimum un casse-tête pour les élus et un cran au-dessus un nid à emmerdements. C’est la principale cause de recours devant le tribunal administratif et probablement le motif essentiel de leurs déboires judiciaires. Il est impossible d’éviter des situations conflictuelles pour de nombreuses raisons liées à la complexité démentielle des textes qui se sont empilés au fil des ans, la contestation permanente de toutes les décisions même si elles respectent la loi, les contradictions politiques constantes en matière de gestion de l’espace.
Désormais les événements du type de celui qui s’est produit dans les Alpes Maritimes n’auront aucun caractère exceptionnel puisqu’il découle d’une modification profonde et durable du climat. Le bassin méditerranéen. Tenter de le dissimuler en ne prenant pas les mesures qui s’imposent dans l’urgence c’est se condamner à des sinistres incessants.
Comme le veut la mutation sociétale en cours les prises de position deviennent de plus en plus dictées par deux phénomènes : l’égoïsme d’appropriation et un mépris absolu pour le principe de l’intérêt général qui s’arrête ou commence le sien. Rien d’autre que ce qui concerne ce que l’on pense être un droit personnel acquis dans tous les domaines n’intéresse la plus grande partie de la populations installée dans ses certitudes.
a rédaction des règlements qui accompagnent des zonages plus ou moins abscons réservent souvent des surprises car ils se contredisent ou font dans le détail les rendant inapplicables. C’est l’éternel débat français : lois, décrets, circulaires, règles à géométrie variable, normes rendent la dimension politique des documents essentiels totalement invisible. L’urbanisme constitue désormais le sujet essentiel dont doivent se préoccuper les élus garants de l’intérêt général.
La « mixité » sociale reste une préoccupation peu partagée surtout par la très grande majorité des personnes pouvant y échapper grâce à leur capacité financière à y échapper. Que ce soit en matière de logement, d'éducation, de travail elle est ainsi, dans les faits farouchement combattu dès qu'elle veut être mise en place.
Parmi les nuages noirs qui s'amoncellent dans le ciel français, l'un d'eux devient préoccupant : le logement. Avoir un toit sur sa tête à un prix modéré représente désormais pour les plus fragilisés une épreuve redoutable. L'année 2021 risque d'être catastrophique si l'on se fie au contexte actuel et surtout aux annonces effectuées de tous les cotés.
Lentement se sont installées des habitudes de consommation inédites que la crise sanitaire renforce. Toutes les consignes données depuis des mois consistent à inciter au non-déplacement pour éviter la propagation du virus. Si l'on ajoute que les personnes de plus de 65 ans se sont mises aux technologies permettant de maintenir une distanciation sociale tout en assouvissant ses besoins de consommation.
L'état américain de Californie brûle depuis des dizaines de jours . L'Oregon est contraint d'évacuer 500 000 personnes, soit plus de 10 % de sa population, et des feux qui se propagent jusqu'à l'État de Washington, tout au nord de la côte ouest américaine. On en est arrivé à plus de 12 000 kilomètres carrés entièrement ravagés par les flammes alors que rien ne laisse à penser que dans les semaines à venir les ravages ne se poursuivront plus. Ces violents icendies ont déjà fait au moins 35 morts depuis le début de l'été aux USA, dont 27 rien que cette semaine dans les trois Etats cités ci-dessus.