La réforme des retraites n’a aucun effet réel immédiat
Il n’y aura pas de suspension et encore moins d’annulation de la loi sur les conditions d’accessibilité aux droits à pression. La réforme des retraites qui visent donc à équilibrer…
Il n’y aura pas de suspension et encore moins d’annulation de la loi sur les conditions d’accessibilité aux droits à pression. La réforme des retraites qui visent donc à équilibrer…
Aussi flamboyant soit-il le panage blanc du Béarnais gaffeur n’attire pas une troupe très élevée de députés derrière lui car, dans la situation actuelle il finira comme son prédécesseur contre…
Le vrai miracle du front uni des syndicats consiste dans le fait qu’ils ont réussi à mobiliser des citoyennes et des citoyens dans une période d’après Covid où il semble que la participation aux actions collectives soit mal en point. Certes, plus que jamais la technique de la minorité agissante contre tout et n’importe quoi progresse mais le collectif a du mal à exister.
Rien de neuf sous le soleil d’avril… et avant celui du 1° mai il risque bien ne pas y en avoir. Plus rien ne se passera. Le pensionnaire de l’Élysée a effectué sa déclaration et quoi qu’il advienne il ne reviendra plus avant l’anniversaire de la prise de la Bastille dans une centaine de jours. Il laisse le soin à la Première des Ministres de se dépatouiller avec son mot fétiche qui servirait de clé pour ouvrir les esprits : réforme.
Le Conseil constitutionnel, censurant une loi, votée par le Parlement, incarnation de la souveraineté nationale, s'opposerait donc, en théorie, à la volonté générale. Sauf que celle qui est en cause n’a jamais été votée… et risque de ne jamais l’être. Le mépris mène aux pires excès. On aura le malheur de le vérifier.
Laurent Berger ressassait que la réforme des conditions d’accès à la pension de retraite finirait peut-être par économiser 10 milliards sur les 130 habituellement versés par l’État. Bien entendu ces estimations sont contestés et la guerre des chiffrages qui fait rage depuis le début de la présentation du texte ne s’arrêtera jamais. «Les chiffres c’est comme les gens. Si on les torture assez on peut leur faire dire n’importe quoi » explique Didier Hallépée et dans la période actuelle son constat n’a jamais été aussi authentique.
Nous y sommes dans l’impasse dont il sera difficile de sortir tellement l’ouverture permettant à la majorité minoritaire de respirer est étroite. Comme les manifestations s’engouffrent dans le chemin étroit et poussent de plus en plus fort la mort par étouffement menace celle et ceux qui se retrouvent le dos au mur. La réforme des modalités d’accession aux pensions peut sur des bases totalement formelles, survivre à ce naufrage démocratique mais il en va tout autrement de l’équipage qui était à bord.
Hier quelles que soient les estimations officielles ou syndicales, démonstration a été faite qu’une vraie mobilisation existait malgré un contexte socio-économique difficile. La tension ne baissera donc pas dans les prochains jours mais la course de vitesse engagée entre le gouvernement et la contestation va apparaître au grand jour.
La logique comptable, la volonté de refuser de chercher d’autres solutions de financement, l’arrière-pensée de rendre la « répartition » ruineuse et invivable conduisent à effacer totalement la dimension humaine de la réforme.