Sur l’écran noir d’une nuit blanche, qu’il est doux de se faire du cinéma d’épouvante ! Il y a même une certaine jubilation quand, au cœur d’une chambre pas forcément jaune, mais rendue mystérieuse par la profondeur d’une nuit d’encre, des flashes puissants éclaboussent l’espace réduit. En une fraction de seconde, des ombres allongées de bibelots, de meubles, de lampadaires se dessinent sur les murs. A chaque éclair le paysage se modifie donnant une sensation de chaos permanent. Être là, bien à l’abri dans son lit, préservé de ce déchaînement lumineux, fenêtres ouvertes sur un ciel tourmenté, appartient aux moments privilégiés de l’été.