La plume de la vérité sur la balance de la crise
Peut-on prétendre que la pandémie aura eu des cotés positifs lorsqu'elle sera terminée ?
Peut-on prétendre que la pandémie aura eu des cotés positifs lorsqu'elle sera terminée ?
La gestion de la pandémie a été chaotique révélant la faiblesse totale de notre système au plus haut niveau. Les « élu.e.s » n'ont plus aucun pouvoir réel et donc naviguent à vue selon les inflexions, les ukases ou les injonctions des indéboulonnables « hauts » fonctionnaires. Il.elle.s ont pris de fait le pouvoir que leur a cédé une caste politique issue de leurs rangs. Les pires de tous se trouvent à Bercy.
Dans un élan de solidarité sans grand effet les mêmes député;e.s qui ont honni la proposition de Benoît Hamon et de presqu'une vingtaine de départements ont demandé au gouvernement de réagir face à la crise de la Covid qui a démontré à quel point le système de protection sociale était « plein de trous ».
Le jour où est annoncée cette fermeture de Bridgestone qui plonge des centaines de familles dans la précarité le secours Catholique publie ses prévisions sur la pauvreté. Le Premier des Ministres aurait pu nous indiquer comment il envisageait de répondre à l'annonce de plus de 10 millions de gens vivant sous le seuil de pauvreté d'ici la fin de l'année 2020. Selon l'Insee, la France comptait 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté monétaire en 2018.
Le gouvernement a adopté la technique des disc-jockeys que l'on voit œuvrer dans les boites de nuit ou lors de ces grandes soirées où la musique électronique déferle sans retenue. Il a devant lui une table de mixage avec plusieurs curseurs qu'il faut pousser vers un niveau plus élevé ou baisser au gré des circonstances.
Les associations, qui jouent un rôle de plus en plus capital dans ce contexte où le repli sur le triptyque « maison, gazon, télévision », ne survivront pas à la fuite de leurs adhérent.e.s, de leurs licencié.e.s ou de leur sociétaires. La baisse des effectifs se fait ressentir partout.
Le débat entre l'économie, le politique et maintenant l'écologie constitue désormais une constante de la vie sociale. La crise en cours a aggravé une situation déjà extrêmement défavorable dans le rapport de force. Et les prévisions économiques pour la fin d'année devenant de plus en plus incertaines et en raison de la résurgence de l'épidémie de coronavirus il faut s'attendre à des conséquences graves.
Le Président avait donc souhaité que nous maintenions le cap dans la tourmente, que nous restions pour cette année 2020 dans le strict respect des engagements pris. J'espère que, vous admettrez que cette orientation, dans le contexte général que nous connaissons n'avait rien d'une sinécure quand l’Etat a navigué à vue.
On assiste au nom de la crise sanitaire à une théorie facile qui tiendrait au plan local, à une mauvaise gestion trop dispendieuse par les élu.e.s de leurs dépenses. La stratégie actuelle est cependant on ne peut plus claire : recentraliser la pénurie financière pour la masquer !