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 » Nous préparer à un tsunami de cancers » en votant des lois qui le favorisent.

Oui j’ai eu un cancer et selon le médecin spécialisé qui m’a suivi après l’opération que j’ai subie « je ne mourrai pas de celui-ci ! » C’est rassurant mais malgré les commentaires insensé Du Ministre de la justice je ne souhaite pas que le sursis qui m’a été accordé par ces soins, ne soit pas supprimé. Vois un député, ancien membre du gouvernement expliquer que son absence sur les bancs de l’Assemblée nationale est due à un diagnostic de ce que l‘on appelle souvent « une longue maladie » quand elle met fin à vos jours. La menace ne part jamais et il faut s’ habituer à vivre avec cette menace de récidive sur les épaules. On apprend à s’adapter au rythme des analyses pour peu que l’on sache que tôt ou trad elles révéleront la nécessité de repartir au combat.

Il faut retenir de l’intervention de l’ex-ministre de la santé, son propos relatif à la situation liée à l’explosion du nombre de cas« notamment chez les plus jeunes ». L’élu socialiste et apparenté au moment où la France écoute béatement les rodomontades des deux premiers des ministres encadrant Bayrou sur des sujets dérivatifs de l’essentiel a ajouté dans son propos public :  « certains, comme le remarquable Professeur Barlesi qui dirige l’institut Gustave-Roussy, nous disent que nous devons nous préparer à un tsunami. Avec des facteurs connus – alcool, tabac, surpoids, régime alimentaire – mais aussi des questions – la part des pollutions environnementales, des aliments ultra-transformés, des perturbateurs endocriniens, des contraceptifs hormonaux ». Il n’a pas ému Cnews ou n’a pas provoqué une approbation solidaire de ses collègues. Il ne sera pas l’invité des matinales. C’est ainsi puisque sa déclaration pose un problème majeur relatif à l’inégalité foncière des gens par rapport à ces causes.

En quelques mots se concentrent les paradoxes d’une période désastreuse pour l’Humanité. Le fric ayant pris le pouvoir partout, il règne à la fois sur les causes des cancers et sur leurs traitements. Dans ce dernier domaine, au sein même de l’Assemblée les mêmes députés qui ont applaudi les propos de leur collègue votent des lois dont ils savent pertinemment qu’elles attaquent la santé de celles et ceux qui les subissent. Par exemple dans le texte sur l’Agriculture au nom de l’efficacité «économique » susceptible de sauver un système de production à bout de souffle ils ont fermé les yeux sur les conséquences de l’utilisation de certains produits.

Le texte, porté par le sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, vise à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur ». Il entend notamment réintroduire un pesticide de la famille des néonicotinoïdes dans les traitements de produits essentiels à l’alimentation et que l’on retrouvera dans les marques les moins chères que ne peuvent éviter d’acheter les familles les plus modestes. Par une manœuvre réglementaire les députés ont renvoyé l’utilisation de l’acétamipride à un groupe irresponsable devant les électrices et les électeurs ce qui évitera aux Députés de… voter !

Or les organismes scientifiques neutres affirment que l’exposition aux pesticides en général (de même que l’exposition à certains pesticides en particulier) est associée à plusieurs types de cancer dont le lymphome non hodgkinien, le myélome multiple de même que les cancers de la prostate, du rein et du poumon. Des milliers de personnes vulnérables paieront de leur vie cette entourloupe électoraliste comme beaucoup d’autres.

La pollution de l’air ambiant a un impact sur la santé humaine étudié et caractérisé depuis plusieurs décennies et l’on estime aujourd’hui à 6,7 millions le nombre de décès mondiaux lui étant attribuables. Ses effets délétères sur la santé humaine peuvent être immédiats, de la simple irritation à des troubles cardio-respiratoires graves, ou à long terme en participant au déclenchement ou à l’aggravation de maladies chroniques dont des cancers.

L’exposition à la pollution atmosphérique a été classée par le Centre International de Recherche sur le Cancer comme cancérogène avéré en 2013, en raison de son lien avec l’augmentation du risque de cancer du poumon. De plus, des constituants particuliers pouvant rentrer dans la composition de la pollution de l’air ont également été classés comme cancérogènes avérés : les particules dites « fines », les gaz d’échappements des moteurs diesels, le benzène, le formaldéhyde, etc., ou cancérogènes possibles : acétaldéhyde, hydrocarbures aromatiques polycycliques, etc.

Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, la pollution de l’air est associée à 1% des cas de cancer en Europe et serait liée 9 % des décès par cancer du poumon. En France selon les études, la pollution de l’air est considérée comme le deuxième ou le troisième facteur de risque de cancer du poumon derrière le tabac. Or consultez les tablettes de l’assemblée nationale les députés qui ont lutté contre la loi sur l’Agriculture ont voté l’abandon des ZFE… par populisme aggravé.

Le parlementaire qui a parlé de son cancer s’appelle Rousseau mais ne se prénomme pas Jean-Jacques. Néanmoins il reprend la philosophique de son homonyme : le député est naturellement bon et c’est l’électoralisme qui le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l’être humain « naturel »  a peu de désirs, de sorte qu’il est plus farouche que méchant. Ce sont les interactions avec les autres individus qui rendent les êtres humains « méchants » et conduisent à l’accroissement des inégalités. On veut bien y croire !

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Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    « les députés qui ont lutté contre la loi sur l’Agriculture ont voté l’abandon des ZFE… »
    Cette histoire de ZFE est une sinistre mascarade : très bien de créer des zones à faible émission, mais il faudrait alors que ça se généralise !
    Les personnes résidant à proximité des « périph » sont en réalité bien plus exposées à ces émissions de « particules fines » et autres polluants que dans les centres ville , même si y circulent parfois quelques véhicules antédiluviens et réputés gros pollueurs.
    Pour prendre conscience de cette réalité, il suffit, comme je l’ai fait, d’aller passer quelques jours par exemple à la porte de Montreuil. Sans compter le bruit insupportable de la circulation.
    Les milliers, voir dizaines de milliers de véhicules qui y circulent émettent, même s’ils sont « dans la norme » des masses d’un volume incomparable à celui que peuvent produire de rares véhicules réputés polluants. En réalité, ils le sont tous, et c’est la quantité qui produit les nuisances.
    En fait ce sont les automobilistes eux mêmes qui sont aux « premières loges ».

  2. faconjf

    Bonjour,
    j’ai posé la question à Meta pesticides et cancer? Et voici sa réponse toute en diplomatie :
    « Les pesticides et le cancer, un sujet complexe et controversé. De nombreuses études ont exploré les liens potentiels entre l’exposition aux pesticides et le risque de développer certains types de cancer.
    Certains pesticides, comme les organochlorés et les organophosphorés, ont été associés à une augmentation du risque de cancers tels que le lymphome non hodgkinien, la leucémie et les cancers du sein et de la prostate. Les personnes exposées aux pesticides dans leur travail, comme les agriculteurs et les ouvriers agricoles, semblent être particulièrement à risque.
    Cependant, il est important de noter que les preuves scientifiques sont parfois contradictoires et que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement les relations entre les pesticides et le cancer.
    Des organismes de santé publique, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), ont classé certains pesticides comme « cancérogènes probables » ou « possibles » pour les humains. »
    Pas très convaincu par la réponse j’ai demandé néonicotinoïdes et cancer pas mieux !
    « Les néonicotinoïdes sont une classe d’insecticides qui ont suscité des inquiétudes ces dernières années en raison de leur impact potentiel sur la santé humaine et l’environnement. Certains néonicotinoïdes ont été associés à des problèmes de santé, notamment en ce qui concerne leur effet sur le système nerveux et reproductif.
    En ce qui concerne le lien entre les néonicotinoïdes et le cancer, les études sont encore limitées et les résultats sont contradictoires. Cependant, certaines recherches ont suggéré que l’exposition aux néonicotinoïdes pourrait être associée à un risque accru de certains types de cancer, tels que le cancer du foie et le cancer du testicule.
    L’Agence internationale pour la recherche sur le cancer (IARC) a classé l’imidaclopride, un néonicotinoïde couramment utilisé, comme « non classable quant à sa cancérogénicité pour l’homme » en raison de l’insuffisance de données.
    Des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les effets potentiels des néonicotinoïdes sur la santé humaine, y compris leur lien avec le cancer. Les autorités réglementaires, telles que l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), continuent de surveiller et d’évaluer les risques associés à ces substances. »
    Voila qui m’a fait repenser à un de mes vieux combats concernant l’amiante. Un produit banal qui remonte à la nuit des temps. La fibre d’amiante est connue de l’homme depuis les temps les plus anciens. Les premières traces attestent de son utilisation dès le néolithique il y 4.500, époque à laquelle des archéologues situent des vestiges de poteries en fibres d’amiante mélangées à de l’argile et du limon, mis au jour près du lac Juojärvi en Carélie (Finlande, près de la frontière russe). La fibre d’amiante est ensuite retrouvée dans des sépultures de l’Égypte antique puis dans les civilisations Grecque et Romaine où elle était tissée, parfois mêlée à des fibres végétales, pour confectionner des linceuls, des nappes et des vêtements… Tout au long du moyen-âge et de la Renaissance, l’amiante est utilisée comme une curiosité. Des étoles et des ceintures en fibre d’amiante sont offertes aux grands de ce monde, souvent faussement présentées comme étant tissées de poils de salamandre, cette bête mythologique censée vivre dans les flammes et ne mourir que lorsque le feu s’éteint.
    Au IXème siècle, Charlemagne lui-même impressionne ses invités en faisant jeter au feu ses nappes pour les nettoyer. Mais l’essor industriel a réellement lieu à la fin du XIXème siècle, avec le développement de nombreuses filatures et à partir de 1900, quand l’ingénieur autrichien Ludwig Hatschek crée l’« Eternit » en mélangeant la fibre d’amiante à du ciment pour créer un matériau « magique » pour la construction, à la fois renforcé et résistant au feu. Son brevet est vendu a des industriels du monde entier et son usage dans le BTP connaît un développement exponentiel. En 1949, cinq mille ouvriers des mines québécoises de la Canadian Johns-Manville à Asbestos (ville aujourd’hui renommée Val-des-Sources) et à Thetford Mines se soulèvent et entrent en grève pour demander, entre autres revendications, l’élimination des poussières d’amiante qui tuent les ouvriers. La grève durera 138 jours, nécessitera l’intervention de la police armée et s’achèvera par une augmentation des salaires, sans aucune obligation faite à l’employeur d’améliorer les conditions de travail. Ce conflit reste à ce jour le plus long qu’ait jamais connu le Canada ! De nos jours, la plupart des pays développés ont interdit l’amiante, y compris de grands producteurs comme l’Afrique du Sud dès 2008, le Brésil en 2017 et le Canada, longtemps premier producteur mondial qui vote son interdiction en 2018. Les industriels remplacent aujourd’hui cette fibre mortifère par des substituts naturels et synthétiques d’origine organique, d’autres roches non dangereuses et des céramiques qui confèrent des propriétés techniques comparables en termes de conductivité et de résistance mécanique. Malheureusement, certains pays peinent encore à légiférer. La Chine, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam l’emploient encore massivement et quelques rares pays sont encore des producteurs et exportateurs importants (Russie, Chine, Kazakhstan et Zimbabwe).
    PATHOLOGIES DUES A L’AMIANTE Il a été rapidement avéré que l’inhalation des fibres et poussières d’amiante était à l’origine de maladies graves du poumon (cancer du poumon, mésothéliome (cancer de la plèvre)), le plus souvent létales. L’inhalation se fait lors de son extraction, de son transport, de sa manipulation, de son usinage et même après sa mise en œuvre, à cause des fibres libérées, notamment dans le bâtiment.
    Le Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP) a récemment publié un rapport dans lequel il fait état des dernières estimations sur le nombre de victimes potentielles de l’amiante entre 2009 et 2050. Le HCSP s’est appuyé sur les enquêtes de l’Institut national de veille sanitaire (INvS) dont les résultats rendus publics début 2015 établissent que 1 700 décès et 2 200 cas nouveaux de cancers seraient directement imputables à l’amiante chaque année.
    Le HCSP et l’INvS prévoient donc que, parmi les personnes exposées à l’amiante, entre 50 000 et 75 000 décèderont d’un cancer du poumon et de 18 000 à 25 000 autres mourront d’un mésothéliome (cancer de la plèvre) ce qui peut conduire à un chiffre total approchant les 100 000 morts consécutifs à une exposition à cette fibre cancérigène. Pour étayer ses estimations, l’INvS considère notamment que 13% des cancers du poumon et 80% des mésothéliomes peuvent être attribués à l’amiante.
    Et voila comment notre civilisation traite les produits cancérigènes, avec d’un coté des spécialistes documentant patiemment les dégâts et de l’autre les lobbyistes des multinationales qui détricotent les preuves.
    Sauver les dividendes pas les êtres humains ni même notre pauvre planète.
    Bonne journée

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