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Le « Schtrump instable » mit progressivement au supplice chinois

Même si les commentateurs prétendent ne pas pouvoir parvenir à cerner la méthode de penser du « Schtrump stupide » il est évident qu’après quelques mois il est possible de trouver quelques pistes. Tout le monde s’accorde à reconnaître son instabilité mais elle n’est qu’apparente car ses actes sont sous-tendus par une tendance à s’en prendre aux plus faibles politiquement. Il tape sur les pays émergents sans vergogne et sur le puzzle européen disloque. Il montre ses muscles avec ceux qui sont incapables de lui répondre ou qui escompte sur un geste gracieux de sa part. Il cale en revanche face à la Chine ou la Russie. Il ne gagnera pas face à ces deux puissances qui appliquent des stratégies différentes mais efficaces pour le contraindre à revenir sur des rodomontades n’ayant aucune chance de tenir dans le temps.

Les Chinois ont répliqué à hausse des tarifs douaniers avec l’habileté qui les caractérisent. Ils connaissent la grande faiblesse du système imposé par le capitalisme débridé. Les USA ne tiennent le coup que s’ils maintiennent un taux de consommation à crédit suffisant pour alimenter la chaudière de leur croissance. La dette des ménages a très légèrement diminué à 70,50 % du PIB au troisième trimestre 2024, contre 70,70 % du PIB au deuxième trimestre 2024. La dette des ménages par rapport au PIB aux États-Unis a atteint en moyenne 58,75 % du PIB entre 1950 et 2024, atteignant un niveau record de 98,80 % du PIB au quatrième trimestre de 2007 et un niveau record de 23,60 % du PIB au premier trimestre de 1950. Cette tendance suppose des taux d’intérêt aussi bas que possible. La politique du « Schtrump velléitaire » plongera vite son pays dans la déflation car les prêts coûtent aussi cher et la tendance US d’aller vers des taux variables n’arrange pas leur situation.

Les Chinois l’ont compris. Ce sont eux qui fixe le niveau de leur monnaie et jouent avec la puissance de leur État. Ils savent prendre leur temps. Rapidement Ils ont obtenu une première victoire avec le recul américain sur les surtaxes appliquées sur  les smartphones, les ordinateurs et certains autres produits électroniques. Adieu les 145 % annoncés ! Il en sera de même dans d’autres domaines car les consommateurs forcenés que restent les électrices et les électeurs du «Schtrump égaré » ne cesseront pas du jour au lendemain d’acheter les produits chinois.

Depuis des décennies ils se préparent à cet affrontement économique : ils ont racheté des terres agricoles partout dans le monde et investi dans la production des céréales. Ils savent que l’accord de cessez-le feu- sur la mer noire permettra des exportations accrues de Russie et d’Ukraine devraient-ils utiliser des pays tiers acheteurs. Il leur faudra quelques mois pou réorienter leurs importations. En attendant la crise reviendra à cause des déclarations intempestives du « Schtrump grande gueule ». La patience est de mise.

En attendant les Chinois pratiquent le supplice de l’étouffement à petit feu. Ils ont en effet décidé de ralentir progressivement leurs exportations de sept types de « terres rares » aux noms dignes d’un album d’Astérix  : le samarium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, le lutécium, le scandium et l’yttrium, ainsi que leurs alliages, leurs oxydes et leurs composés sont bloqués. Elle sont indispensables pour plusieurs secteurs économiques essentiels de la défense au médical, en passant par le numérique – téléphones portables, disques durs, écrans – et l’énergie. Les moteurs de voitures électriques et hybrides l’utilisent.

Les Chinois occupent une position privilégiée, puisqu’ils possèdent désormais plus de 70% du marché mondial. Et 70% des importations américaines viennent de Chine… Alors que le « Schtrump vantard » promet du made in USA et veut contraindre les industriels à investir dans une augmentation de la production dans son pays. Il leur faudrait être malades car les matières premières leur manqueront très vite. Il faudra des mois voire des années pour compenser ces pénuries.

Une autre menace repose sur la chute du baril de pétrole. L’erreur du « Schtrump malfaisant » c’est qu’une part de sa production venant de la fracturation hydraulique est beaucoup plus onéreuse à produire et à exporter. Là encore dans le système capitaliste il ne pourra pas empêcher les revendeurs américains de se tourner vers les pays de la production traditionnelle. Comment taxer ses alliés saoudiens ? Il finira là-aussi dans une impasse économique. Il se dit que les élections américaines se jouent sur le prix du gallon d’essence. Patience… Patience… « Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie ». C’est un proverbe chinois !

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Cet article a 2 commentaires

  1. J.J.

    « le lutécium » j’aime beaucoup le lutécium même si je ne sais à quoi on l’utilise.
    « Fluctuat nec Mergitur ».
    Qui donc avait écrit un jour : « Lorsque la Chine s’éveillera » ? (question de pure forme).
    Voilà qui confirme les craintes qu’avait eu je ne me souviens quel politique occidental « bien intentionné » qui voulait à tout prix empêcher la Chine de s’industrialiser, de crainte qu’elle ne devienne « incontrôlable ».

  2. faconjf

    Bonjour,
    que l’on ne s’y Tromp pas, le locataire de la maison blanche s’est fait élire en promettant aux blancs catholiques qu’il leur donnerait du travail sur fond d’ America great again ( l’Amérique redevient grande). Ce grand capitaliste a oublié ce principe « Toutes les nations adonnées au mode de production capitaliste sont prises périodiquement du vertige de vouloir faire de l’argent sans l’intermédiaire du processus de production. » Karl Marx
    Vouloir rapatrier la production dans son propre pays c’est retrouver sa propre souveraineté par la maîtrise des produits indispensables à la survie de sa propre économie. Les Américains comme les Européens resteront drogués à l’achat de bidules qui forment une industrie de la surconsommation ayant pour effet une industrie du recyclage et la gestion de plus en plus complexe et coûteuse de nos poubelles! Tout cela est en grande partie financé à crédit et le crédit c’est ce qui coule les budgets des particuliers, des entreprises et des États. Depuis les années 1980, la croissance de la dette publique américaine a été plus qu’impressionnante. Cependant, le législateur américain, qui vote des lois de programmation à 30 ans, envisage tranquillement de poursuivre cette folle tendance, comme si de rien n’était. Mais sommes-nous vraiment certains qu’il y aura toujours des acheteurs prêts à alimenter ce système désormais proche d’une pyramide de Ponzi, c’est-à-dire d’une escroquerie où de nouveaux prêteurs sont sans cesse nécessaires pour rembourser les précédents ? 1980 c’est l’arrivée de l’acteur de seconde zone Reagan au pouvoir champion du néolibéralisme, L’un des aspects de la doctrine néolibérale consiste à détourner l’État au bénéfice des plus riches, d’une part en baissant leurs impôts et d’autre part en subventionnant les activités des grandes entreprises. Baisse des recettes, hausse des dépenses : l’explosion de l’endettement public est bien au cœur du projet néolibéral. Le moteur de croissance des pays de l’occident a glissé de l’industrie de production vers la consommation. Le piège se referme alors car les consommateurs sont encouragés à s’endetter tout comme l’État et ce sont les détenteurs de la dette qui commandent. C’est celui qui paye l’orchestre qui choisit la musique.
    L’enjeu principal de Tromp c’est d’enregistrer des résultats dans les 100 premiers jours de son mandat pour espérer gagner les élections de mi-mandat.
    L’échec apparent de Tromp n’est pas réjouissant, même si il ne s’agit que d’un sursis, car il démontre l’impuissance du politique sur l’économique. Toutes velléités de chercher à reprendre la souveraineté économique pour reprendre la main se heurtera aux tenants de la dette. La dette des États est un collier étrangleur destiné à maintenir l’autorité du grand capital, Marx l’avait décrit avec d’autres mots il y a bien longtemps. Les mouvements de capitaux visant la dette U$ annoncent une crise importante entre la chine et les U$A si l’économie ne parvient pas a résoudre les tensions, le canon pourrait bien prendre le relai.
    Bonne soirée

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