Jean-Jacques, lecteur assidu depuis de longues années vous a raconté hier comment il fut persuader d’avoir vu le Père Noël à l’œuvre… il perdit un part des références religieuses familiales que l’on avait voulu lui inculquer. Il a vite douté des rites et des révélations portées par la religion. La raison lui permit peu à peu de s’installer dans le doute. Voici la suite de son parcours. Il vous confesse librement le jour où il a claqué la porte du confessionnal
« Mais qui prouve que les miracles, apparitions, voies célestes ouïes par les uns ou les autres, venant de personnages virtuels, sauf, bien sûr pour les » bienheureux visités « , ne sont pas le résultat d’hallucinations, comme celle que j’avais vécue ? Ma foi, déjà pas toujours bien profonde, fut fortement ébranlée. »
Cette opinion fut plus tard confirmée à la lecture d’ouvrages de spécialistes en psychiatrie ou psychologie, analysant les phénomènes n’apparitions et autres manifestations divines, ou cas de guérisons spontanées et inexpliquée qui se constatent parfois autant dans des lieux saints que dans des centres de soin.
Et ma situation vis-à-vis de la Sainte Église Catholique Romaine et apostolique ne s’est pas arrangée avec le temps. Il m’a bien fallu me soumettre bon gré mal gré à l’obligation d’assister à messes, séances de catéchisme, communion (solennelle !) et autre exercices religieux.
Une année, je ne sais quelle congrégation était venue prêcher mission dans le secteur. Un grand tableau, genre icône représentant je ne me souviens quelle madone (du Bon Secours peut être ?) circulait dans le quartier. Chaque foyer était tenu (sauf les irréductibles et infréquentables mécréants) d’accueillir la sainte image et les voisins de venir s’abîmer en prières, et d’organiser les oraisons communes, rôle qui m’échut à son passage à la maison…
De surcroît, il fallait au moins à Pâques et pour les grandes fêtes, communier et auparavant se confesser sous peine de commettre un péché mortel !
Quelle corvée ! La ritournelle était toujours la même : prières oubliées, mensonges, colères, manquements à l’obligation de la messe dominicale, pensées impures (sans préciser lesquelles mais ça faisait bien dans le tableau), en omettant soigneusement de signaler des agissements ou des recherches moins innocentes, dont d’ailleurs, nous n’étions pas censés avoir connaissance.
Généralement, le confesseur, après avoir écouté avec une patience bienveillante et résignée le chapelet tristement banal des méfaits, et la récitation du confiteor, donnait son absolution, sa bénédiction et la pénitence.
– Mon enfant, vous direz x pater et y ave…
Un jour cependant je suis tombé sur un petit abbé teigneux qui m’a passé une sévère mercuriale, me reprochant sans aménité ma tiédeur religieuse mes manquements à mes devoirs de chrétien, et nia nia nia et nia nia nia, et patati et patata. Ça n’en finissait pas.
Avec sang-froid, j’ai écouté sa capucinade mais j’avais envie de lui chanter une chanson de Boris Vian alors très à la mode : « On n’est pas là pour se faire engueuler… ».
Je n’ai jamais remis les pieds dans un confessionnal : on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre !
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Ma dernière confession eut lieu la veille de ma première communion. Notre foi était si sincère que, aussitôt sorti du confessional, avec un copain nous nous empressames d’aller commettre un péché aussi bête que celui de faire échapper un cheval paisible de son enclos….
Cela fait 63 ans et le confesseur (paix à son âme de brave curé) ne m’a jamais revu..