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L’aventure d’une « commune libre »

Jean-Marie Darmian publie aux éditions « Des auteurs-des Livres » un ouvrage consacré à un exemple des communes libres ayant émaillé la vie citoyenne de la France.

Dans le chanson considérée comme une référence à la Commune de Paris (1871), « Le Temps des cerises », Jean-Baptiste Clément ouvre en annonçant que quand « nous chanterons le temps cerises/ Et gais rossignols et merles moqueurs/ seront tous en fête (…) » Il a inspiré un mouvement national qui existe encore, celui des « communes libres ». Des hameaux ou des quartiers prirent leur indépendance « théorique » dans la suite parfois d’initiatives remontant au Moyen-Age.

Cependant à la fin du XIX ou au début du XX° siècle, les communes libres (1) reposaient sur des groupes à la mode, costumés et parodiant l’administration municipale. Ainsi, on y retrouvait les personnages traditionnels d’un village (maire, garde champêtre, curé, instituteur…). La plus célèbre d’entre elles reste celle de Montmartre qui naquit en 1921 avant de s’ériger en République.

Trente ans plus tard sur ce modèle une joyeuse bande de Créonnaises et de Créonnais se lançait dans leur « temps des cerises » en instituant « La Commune Libre du quartier de la Gare ». Une véritable aventure contée dans un livre alliant un récit romancé et près d’une centaine de photos. Cet ouvrage restitue l’ambiance des années 1950 qui s’ouvraient à la vie après la période noire de la seconde guerre mondiale.

L’initiative permit l’intégration de la diaspora italienne. Elle inspira une citoyenneté active reposant sur la fraternité, la liberté et la solidarité. Fort de sa gestion autonome, de ses emblèmes, de ses organisations, de sa démocratie participative le « Quartier Libre » montra l’exemple d’une cité joyeuse et constructive. Ce livre édité chez « des Auteurs des Livres » (2) offre une lucarne sur la décennie du renouveau du lien social dans une ville bastide endormie.

René, Pierre, Albert, Michel, Solange, Pietro, Elie, Mario, Simone, Jeannot, Jacqueline ou le malheureux Prosper appartiennent au peuple avide de démontrer sa capacité à créer. Les immigrés italiens y ont trouvé une opportunité de s’intégrer et de s’installer dans la vie de leur cité d’accueil.

Avec l’escargot comme emblème, des fêtes populaires, des idées saugrenues, les habitants de ce quartier de Créon ont réveillé la bastide. Ils ont pris leur destin en mains avec une solidarité et une fraternité qu’un spectacle reconstituera le samedi 16 mars 2024.

Ce livre de Jean-Marie Darmian aux allures « pagnolesques » se situe dans la lignée de « La sauterelle bleue » (3) qui sera le premier d’une série à paraître sous le titre « Histoires locales ».

(1) site des Communes et Républiques libres existant actuellement en France
https://www.communes-libres.fr/
(2) Éditions desauteurs-deslivres joignables sur communicationamh@gamail.com
(3 ) La Sauterelle bleue Éditions Aubéron prix Ardua 2008 Académie des Belles Lettres de
Bordeaux

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