Un début de débat a été lancé sur les aspects néfastes de réseaux sociaux. Le Président de de ce qui a survécu de la République a effectué une déclaration fracassante qui a pas ébranlé d’un iota le système. « Nous avons besoin d’avoir une réflexion sur les réseaux sociaux, sur les interdictions qu’on doit mettre. Et quand les choses s’emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper. » Devant les maires de 200 communes, réunis à l’Elysée il a évoqué l’idée qu’il fallait pouvoir mettre en place des mesures de blocage des réseaux sociaux en cas de nouvelles émeutes. Facile à énoncer mais très ardu à mettre en œuvre quand on connaît la puissance de ces systèmes de communication individuelle.
Cette mesure qui serait jugée probablement anticonstitutionnelle n’a quasiment aucune chance d’aboutir tant elle dénaturerait le droit à la libre expression déjà fortement réglementé. Toute injure publique, tout appel à la violence, toute tentative de rassembler pour une action collective débouchant sur des actes illégaux, toute diffamation sont déjà largement interdits dans la loi française. Si par exemple vous adressez explicitement des menaces de mort à une personne ou une personnalité vous risquez des poursuites judiciaires si vous êtes identifié par des moyens techniques irréfutables. La fameuse lettre anonyme ne l’est plus s’il y a des traces d’ADN ou avec un bon graphologue des signes de similitude avec d’autres écrits.
Les réseaux sociaux offrent l’avantage de l’anonymat de fait. Ils déversent des théories démentielles de complot, des accusations sans fondement, des attaques ad hominem ou des appels à commettre des actes répréhensibles en se cachant derrière un pseudonyme. Ces pratiques ne cessent de se multiplier et sont utilisées parfois à grande échelle d’autant que le nombre des supports augmentent leur influence. L’irresponsabilité totale règne sur Snapchat, Facebook ; tweeter, Instagram, TikTok, Twitter et Theards…puisque il est possible de déverser de la haine sans aucune conséquence autre que celle de voir son compte fermé. Le mal est fait car la diffusion instantanée a effectué son œuvre. Il eût été plus utile de négocier la fin de l’anonymat.
Une inscription sur un réseau nécessite aucune preuve d’identité de telle manière que les débordements illégaux ne puissent pas être aisément repérables. Le garde des Sceaux a précisé que 30 % des émeutiers arrêtés seraient en effet des mineurs, des jeunes individus, utilisateurs quotidiens des réseaux sociaux, et notamment lors des émeutes. . « Que les gamins sachent clairement qu’on va péter les comptes. L’Autorité judiciaire peut, sur réquisition évidemment, demander aux opérateurs de livrer les adresses IP, ce qui nous permet évidemment d’arriver à l’identité de ceux qui s’en servent pour dire quand et où et comment on va aller casser ça, c’est insupportable », a-t-il assuré. Sauf que sa décision demande des heures et des heures de procédure et des délais de réponse permettant aux auteurs de liquider le matériel repéré. Une menace en l’air.
La diffamation publique est un délit de presse, soumis au régime de la loi sur la Liberté de la presse du 29 juillet 1881 et au juge pénal. Le fait que l’infraction soit commise sur le réseau internet, un blog, un forum de discussion, un réseau social, etc … caractérise le caractère public de l’infraction et rend donc possible la poursuite en justice de l’auteur des propos diffamatoires. Il suffirait de re toiletter ce texte en l’élargissant à des publications anonymes qui en définitive deviennent beaucoup plus dangereuses. Le support de la publication devenant responsable serait donc condamnable avec des tarifs dissuasifs.
Le problème c’est que les réseaux sont mondialisés et la traque du ou des responsables ainsi que de l’origine des messages prend des allures de travaux d’Hercule. Tous les pays se servent secrètement ou ouvertement de la faiblesse actuelle du système pour bâtir des stratégies d’intoxication des opinions publiques. Cette « guerre » bat son plein. Un seul message change parfois la donne politique. Lors des émeutes il est à peu près certain que des « pivots » de l’action violente ont agi dans l’ombre. La vitesse de démultiplication des messages est imparable. Les représentants de ces entreprises ont été convoqués hier au ministère de l’Intérieur, car le gouvernement en sursis leur demande plus de réactivité quand les autorités les sollicitent. Chante beau merle. Eux restent. Les ministres passent.
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« Les représentants de ces entreprises ont été convoqués »… et alors ?
… Même pas peur !
Notre « cher président »,roi de la communication, n’est -il pas le premier à utiliser et profiter de ces réseaux sociaux ?
Sans compter qu’ il s’invite quand il le souhaite sur les plateaux télé.
Mais il porte la bonne parole lui.
Bonjour,
nous assistons après le déferlement des casseurs sur les temples de la consommation au déploiement du triptyque bien connu du pouvoir propagande- répression-censure.
Le pouvoir en place respire suite à l’accalmie constatée après la tempête, mais il reste inquiet car la situation reste grave. Du jamais vu depuis au moins cinquante ans. Depuis janvier 2022, les coupes dans les dépenses d’alimentation des Français ont été particulièrement brutales. En dix-huit mois, le volume des dépenses (montant des dépenses à prix constants) a chuté de 17 % retombant à leur niveau de 2007, alors que la population augmentait de plus de 4 millions. Depuis 1980, jamais une telle baisse n’avait été constatée : jusque-là, le volume n’avait jamais baissé de plus de 4 %. Cette chute s’explique principalement par la flambée des prix alimentaires qui a atteint plus de 20 % de hausse depuis 2022.
Selon une étude du crédit agricole » – 40% des Français n’ont pas prévu de partir en vacances cet été (+2pts par rapport à juillet 2022)
– 68% des Français qui ont prévu de partir en vacances le feront pour une durée de 1 à 2 semaines
– 71% des Français déclarent que partir en vacances leur demande un effort financier
– Le budget moyen prévu pour les vacances augmente de 8% par rapport à 2022 et s’établit à 1 512 euros par foyer (…) Un quart d’entre eux déclare réduire son budget transports (28%) ou alimentation (25%) pour pouvoir partir cet été.. »
Le grand mamamouchi ministre de l’Économie a assuré sur CNN que les émeutes n’auront « pas d’impact sur l’attractivité française ». Il a aussi dit au quotidien britannique « Telegraph » que la sécurité des vacanciers est « garantie ».
Les plans sociaux s’empilent les uns après les autres, habillement et grande distribution en tête de liste car c’est bien la consommation des ménages qui ralenti.
Il faut rassurer les touristes étrangers pour qu’ils puissent dépenser leur pognon en France.
L’accalmie sera-t-elle durable ??
La propagande gouvernementale tourne à plein régime elle fait suite à la répression … Et voici maintenant la censure qui s’avance. Pas seulement en France mais aussi à la commission Européenne qui promeut son projet « pour la liberté des médias ». Le discours officiel affirme vouloir renforcer le pluralisme de la presse, l’indépendance des journalistes, la stabilité du financement des médias, et limiter la concentration de ceux-ci… Derrière les beaux discours se cachent des intentions moins nobles visant les pays de l’union aux discours dissonants vis à vis de la doxa de l’UERSS. Personne ne s’émeut de la censure de RT ni de la situation du journaliste Julian Assange .
“Je m’inquiète pour le jour où, dans 10 ou 15 ans, ma fille me demandera : “Papa, tu faisais quoi quand ils ont censuré la liberté de la presse sur Internet ?””
Mike Godwin est un avocat américain, connu pour avoir énoncé la loi de Godwin*.
Bon repos de fin de semaine
*Mike Godwin a énoncé en 1990 la loi qui porte son nom : « Plus une discussion en ligne s’éternise, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s’approche de 1. »
Il et vrai que la pays est en vigilance orange, rouge sur certaines régions. Et au château, ils brassent du vent. La tempête est là alimentée par celui qui devrait rassembler. Quel gâchis !
La citation finale “Je m’inquiète pour le jour où, dans 10 ou 15 ans, ma fille me demandera : “Papa, tu faisais quoi quand ils ont censuré la liberté de la presse sur Internet ?”” est de Mike Godwin bien entendu.
« Une inscription sur un réseau nécessite aucune preuve d’identité de telle manière que les débordements illégaux ne puissent pas être aisément repérables. »
Je ne suis certainement pas doué car j’ai essayé de réactiver un compte sur Facebook dont je ne me suis pratiquement jamais servi. Bien que pratiquant l’informatique depuis les années 80, je ne me sui pas intéressé aux réseaux soit disant sociaux. Je voulais consulter des documents visibles seulement sur icelui réseau. On m’a demandé(enfin, la machine ) une photo de ma carte d’identité pour savoir si c’était bien moi Jules César ( mon pseudo). J’ai réitéré plusieurs fois l’envoi de ce document car chaque fois, ça n’allait pas, le document n’était pas conforme, trop clair, trop foncé etc. J’ai fini par les prier d’aller se faire admirer dans un pays proche du moyen orient connu pour sa civilisation antique.
Je me demande comment ils font ces galopins.