You are currently viewing Tous les mots jetés au vent de l’actualité n’ont pas tous le même poids

Tous les mots jetés au vent de l’actualité n’ont pas tous le même poids

Lorsque les télés ou les radios déversent les mots « cessez-le-feu »,« négociations », « alliances » ou « résistance », les personnes distraites ou optimistes pensent qu’ils sont destinés à la situation angoissante en Ukraine. Les menaces savamment voilées de Poutine n’ouvrent pas de perspectives aussi positives. L’enlisement dans une guerre de tranchées paraît probable en raison de l’incapacité de celui qui fait fureur au Kremlin, incapable se débarrasser de ses idées de domination des territoires voisins. Tous les défenseurs de la démocratie et de la liberté de choix pour son avenir attendent une autre perspective que celle de l’enfermement dans la logique de la confrontation.

En fait téléspectateurs et auditeurs se trompent puisque ces références à une situation apaisée et positive concerne les discussions entre les partis de gauche ou de droite préparant les législatives. Les services secrets ou au moins « discrets » qui alimentent les rédactions avides de sensationnel distillent des informations sur le climat régnant lors de rencontres bilatérales présentées comme des événements inédits. Les moulins à commentaires brassent de l’air avec ironie ou condescendance surtout lorsque leur regard se porte vers la Gauche.

Évidemment tout irait pour le mieux dans le camp déjà annoncé comme largement majoritaire où visiblement le chef décide seul ce qui paraît moins risqué. Les alliés potentiels battent le pavé devant l’Élysée en attendant d’être reçu pour qu’on leur explique que la « succession » n’est pas encore ouverte. L’attente de connaître l’importance des miettes taraude les esprits de celui qui n’envisage pas une instant de pas parvenir à réaliser une bonne tambouille dans son pot centriste et de l’homme dont le regard est déjà fixé sur la ligne d’horizon 2027 !

Les cinglés porteurs du sigle « Z » donnent des signes de soumission (annonce de non participation aux batailles électorales de la Marine nationale, de « Lou nervi » de Nice ou de Dupont Gnangnan) mais sans être lavés du crime de lèse-Le Pen commis par leur abominable homme des haines. Eux-aussi, malgré la présence d’une « maréchal » dans leurs rangs, réclament un « cessez-le-feu » car ils se trouvent étouffés par l’avancée conquérante de l’armée des soutiens à la dédiabolisation de leur concurrente. Les « négociations » ne sont parait-il même pas envisageables et donc un « armistice » impossible à envisager.

Certains sont verts de rage même si leurs « bobos » ont été bien soignés grâce aux carnets de chèques des dons déductibles des revenus 2023. Le conflit s’aggrave avec les tenants de l’insoumission car c’est bien connu le vert à du mal à survivre quand on le dilue dans le rouge. Alors là aussi maintenant que la collecte est terminée on peut envisager de choisir un autre camp sur une cinquantaine de territoires bien choisis. A la limite ces dissensions soit-disant irrémédiables peuvent permettre de se positionner avant l’annonce de la composition du nouvel État-major du calife. « Il y a un danger d’explosion d’EELV. C’est tellement tendu que ça pourrait exploser » a avoué la Jean-d’Arc des tâches ménagères. Et de fait la rancœur la mine à elle-aussi.

Porteurs du mouchoir blanc qu’ils avaient sorti de la poche où il l’avait enfoui après le premier tour des Présidentielles les socialistes ont vite accepté de discuter d’un armistice. Leur « rose » ayant senti d’où venait le vent les a guidés à renoncer à sortir les poings et la castagne. L’artillerie lourde a été sortie par les adversaires de ces accords négociés avec les ennemis de hier. Il y aurait de la rébellion dans l’air et une tentation de Hollande moins agréable que celle de Venise. « Merde aux Insoumisé» aurait lancé le plus téméraire et le plus fol d’entre eux sans que cette apostrophe assortie du PS « la garde meurt mais ne se rend pas ! » change le sort du Waterloo pressenti en cas de mésalliance. Il paraît que ça commence à gazer au sein de la nouvelle union populaire de Jean-Luc prétendant au siège de premier des ministres.

Attendez la fin de la semaine pour que « cessez-le-feu », « négociations », « alliances » ou « résistance » retrouvent leur vraie valeur. S’ils pouvaient en effet effacer l’horreur, la souffrance, la terreur, le malheur nous trouverions leur utilisation dans un contexte différent tellement dérisoire. Nous ne sommes pas et nous ne serons pas préservés de cette folie. Toute guerre produit aussi ses « collabos », ses « héros », ses « résistants », ses « compromissions », ses « profits » et ses « lâches »… selon le camp où l’on se trouve. La paix n’est qu’une affaire d’idées et dans le fond c’est le mieux !

Ce champ est nécessaire.

En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cet article a 3 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    Avez-vous joué à mélanger du vert et du rouge ? Si la réponse est OUI, vous avez obtenu du marron… Et cela me rappelle un certain Claude de Toulouse ! Et comme je suis une mémé… moi aussi j’aime la castagne (et les castagnettes, mot imposé à l’instant par le correcteur… allez savoir pourquoi !)

  2. J.J.

    C’est bien de jeter l’anathème sur le tzar plus ou moins rouge, mais il ne faudrait pas oublier le vieux chattemite qui ne cesse de jeter de l’huile sur le feu et encourage de douteux éléments (Régiment Azov)sans prendre de risques pour lui même.
    On enverra le cas échéant quelques « instructeurs » (il n’y a pas de mercenaires étasuniens) au casse pipe, on sauvera quelques soldats Ryan pour la plus grande gloire de la « Star spangled Banner ». Et tout le monde sera content.
    En fait les deux nervis sont aussi condamnables.
    OTAN suspends ton vol…. et on pourra peut être parler de paix.

  3. Laure Garralaga Lataste

    Le seul problème qu’il nous reste à démêler… n’est pas si simple à résoudre puisque il s’agit de clarifier « le vrai du faux…  » ! Et je sais de quoi je parle puisque voilà 8 ans que,
    pour le Bordeaux de 40 à 44, nous sommes deux à nous y être attelé… !

Laisser un commentaire