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Ca ne gaze pas trop mal pour la Russie…

Ca gaze pas mal pour la Russie qui, regarde les mouches « otanesques » d’agiter autour des liens avec le monde des finances quand chaque jour il est évident que leus achats de ce combustible alimente l’effort de guerre de Moscou. Les déclarations alarmistes des crocodiles du monde de l’énergie se multiplient et les transactions se poursuivent sur la base du « quoi qu’il en coûte ». Les retraités bavarois ne sont pas décidé à moins se chauffer et donc le gazoduc reliant les gisements russes à l’Europe occidental fonctionne à plein régime.

Si jamais les 27 États de l’UE décidaient d’arrêter les importations de gaz, « les prix de l’énergie atteindraient des niveaux extrêmement élevés », alerte la directrice générale d’Engie. « Nous allons pouvoir passer l’hiver, puisque l’hiver touche à sa fin. Le vrai problème, c’est à moyen-terme, c’est-à-dire pour l’hiver prochain, pourquoi ? Parce qu’on utilise l’été pour remplir les stockages », indique-t-elle. « Si une décision d’arrêter l’approvisionnement de gaz depuis la Russie est prise « alors le remplissage de ces stockages seraient insuffisants et nous n’aurions pas suffisamment de gaz par rapport aux années précédentes ». Cette réalité conduit à penser à la fameuse expression « retiens moi où je fais un malheur » qui actuellement est à la mode.

La Russie est en effet le deuxième pays producteur au monde de gaz derrière les Usa et très nettement devant tous les autres. Le classement s’établit ainsi : Les Etats-Unis avec 32,67 exajoules (Ej) puis la Russie avec 24,84 Ej et loin derrière l’Iran avec 8,33 Ej (embargo actuel pour le nucléaire) ; la Chine avec 6,70 Ej ; le Canada avec 6,49 Ej ; le Qatar avec 6,24 Ej ; l’Australie avec 5,33 Ej ; la Norvège avec 4,10 Ej ; l’Arabie Saoudite avec 3,38 Ej et l’Algérie avec 3,26 Ej. On voit bien que pour trouver une autre source d’approvisionnement c’est mission impossible. Il faut constater que les USA se foutent pas mal des conséquences d’une rupture de l’alimentation de l’Europe.

La Russie exporte plus de 40% de sa production vers l’Union européenne. Pour la France ce n’est pas une difficulté, puisque nous ne dépendons qu’à 17% du gaz russe. Ce qui paraît contradictoire avec la déclaration de la directrice d’Engie. Par contre un certain nombre de pays de l’Est européen comme la République tchèque et la Lettonie dépendent à 100%, du gazoduc venant d’au-delà de l’Oural. Il faut y rajouter la Finlande, la Hongrie ou encore l’Estonie qui s’approvisionnent à plus de 90% ! Cependant, la consommation de cette énergie fossile dans ces pays est assez faible. Le gaz représente par exemple moins de 10% de leur « mix énergétique », loin derrière les énergies renouvelables, le nucléaire ou encore le pétrole. Pour la Lettonie ou la République tchèque, on est en dessous des 20% ! La dépendance est donc très variable.

Le vrai problème pour que l’on finisse par couper le robinet c’est que l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie importent elles-aussi beaucoup de gaz russe : plus de 50 % de leur consommation Et surtout, ils peuvent plus difficilement s’en passer car par exemple le gaz représente plus de 40% du mix énergétique italien, soit presque deux fois plus que la moyenne européenne. Rome qui parle de rouvrir les centrales à charbon et Berlin qui vient de fermer ses centrales nucléaires s’opposent ouvertement à la renonciation l’arrêt des achats. Les transactions bancaires ont donc été maintenues coûte que coûte dans ce secteur. L’Europe est prise au piège de ses consommations de confort.

La Russie honore donc a minima ses contrats à long terme de livraison de gaz à l’Europe via les gazoducs déjà en service : Nord Stream 1, qui va directement en Allemagne en passant sous la mer Baltique, et les gazoducs terrestres qui traversent la Biélorussie et l’Ukraine, ainsi que le TurkStream. Cela a l’inconvénient, pour Poutine, de l’obliger à verser des revenus de transit à… l’Ukraine. Pour l’instant, le transit gazier se poursuit, Gazprom a même augmenté ses exportations depuis deux jours par l’Ukraine ! 

Hier la flambée du prix du gaz naturel s’est poursuivie. Il atteint un nouveau record historique sur le marché européen, à 345 euros le mégawattheure et le baril de Brent approche sûrement des 150 dollars. Comme il est impossible de faire autrement sous peine de provoquer un effondrement des économies et une révolte des « non-chauffés » l’Europe envoie un milliard d’euros chaque jour (NDLR : je dis bien chaque jour) vers les propriétaires des gisements russes. Les USA regardent. L’Iran se marre. Les partisans des gaz de schiste se réveillent. Le pouvoir d’achat s’affaisse. La guerre continue. 

Dans le fond la vente des radiateurs électriques ou des inserts va bondir. L’Etat repousse à 2023 l’augmentation des tarifs d’EDF. Le fameux bouclier tarifaire coûtera plus de dix milliards en 2022 aux finances publiques. Il est donc impossible de mettre en œuvre pareille mesure pour le gaz. En fait de force plutôt que de gré il va devenir obligatoire de baisser le chauffage et de se mettre de toute urgence à une transition énergétique massive. Un acte devenu vraiment politique et citoyen mais moins spectaculaire que d’autres plus éphémères.

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Cet article a 23 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    Pour quelques jours, il va m’être difficile de participer à nos débats… mais je ne vous oublierai pas. À très bientôt en meilleure santé. Pas d’affolement rien de grave, un problème d’articulation de ma hanche gauche qui me lâche…
    Comment est-ce possible !…

    1. J.J.

      Laure @ Je pense qu’il faut te souhaiter bon courage, alors c’est fait.

    2. facon jf

      Bon courage

    3. Bernie

      Courage Laure !

    4. François

      Bonjour @Laure !
      La chirurgie aidée des matériaux composites réalise des merveilles. Certes, nous nous devons de vous souhaiter COURAGE et VOLONTÉ, mais aussi ce gros plus que les chirurgiens apprécient: la FORCE POSITIVE du patient. Nous savons tous que vous saurez en faire preuve. À bientôt ….sur cette même Roue Libre ! ! !
      Respectueusement.

  2. J.J.

    Conclusion de cet article, encore un fois c’est le consommateur qui va être mis à contribution (directe et indirecte), et nos oligarques occidentaux qui vont profiter de l’occasion pour encore s’en mettre plein les fouilles. Enfin, ça va faire du travail pour l’industrie textile qui va être obligée d’agrandir les poches de certains, et de rétrécir celles de beaucoup d’autres.

    Nos anciens présidents viennent de s’illustrer en proposant de mirifiques solutions : couper l’arrivée du gaz russe et déguiser les avions étasuniens en aéronefs chinois pour bombarder la Russie. Quels génies ! Dommage qu’ils ne soient plus aux commandes !
    Il est vrai qu’avec le nouveau docteur Folamour de la Maison Blanche ils ont un fameux concurrent.

  3. Gilles

    On voit bien que si l’Europe est dépendant du gaz russe, les personnes âgées sont, elles, dépendantes de leur état de santé, n’est-ce-pas Laure?
    Et moi je suis frileux, alors je vous dis pas si je flippe pour l’hiver prochain!
    Bonne journée quand même.

    1. Robert FRANCESCHI

      Merci pour cet éclairage.
      Qu’on soit victimes d’une communication de guerre ne me surprends pas (lire Jean NORTON-CRU sur le sujet).
      Et je comprends mieux pourquoi le Président est resté de marbre après lecture de mon courrier (mais l’a-t-il lu ? Ses « secrétaires » lui en ont-ils fait part ?).
      Mais ce que je ne comprends pas c’est les « moutons de panurge » qui ne lèvent pas le petit doigt !
      Et la lecture de vos messages ajoutée aux déclarations officielles me font comprendre que le conflit ne s’arrêtera pas aux frontières ukrainiennes.
      Raison de plus pour ouvrir un front pacifique, un front international à l’ONU. Quel organisme, même si celui-ci est imparfait, peut résoudre pacifiquement le conflit ?
      « Ce machin », ok. On fait quoi alors ? On regarde ailleurs ?
      Malheureusement, une conviction de plus pour moi : je n’ai d’autre choix que d’apprendre le maniement des armes à ma descendance !
      Au 3ème millénaire ….

  4. christian grené

    Comme je l’ai dit personnellement à Laure, pour moi aussi ça ne gaze plus. En période de pénurie, finis les oeufs mollets. Même les mots ne sont plus un jeu.
    Bonne journée à tou(te)s!

  5. facon jf

    Bonjour,
    elle est bien partie LAVI DAVAN partie provisoirement lors du premier choc Covid, revenue provisoirement entre les vagues. Cette fois je crains que son départ soit définitif!
    Contrairement à ce que l’on nous a martelé à l’époque ce n’est pas la guerre du du Kippour qui a fait chuter la production de pétrole (voir cette analyse de Michel Lepetit parue dans Le Monde : https://lnkd.in/eZa7SfKu ), ou plus exactement qui a fait passer le monde d’une production de pétrole augmentant de 8% par an à une production augmentant d’un petit % par an. C’est la physique : la production ne pouvait juste pas continuer à augmenter au même rythme.
    la guerre en Ukraine ne fait qu’amplifier une fragilité sous-jacente de l’Europe : celle de l’absence de plan cohérent pour réellement sortir des combustibles fossiles.
    Penser que les énergies renouvelables sont la solution pour faire revenir LAVI DAVAN est un piège  » pour éviter de désespérer Billancourt » (Jean-Paul SARTRE (1905-1980), « d’après » Nekrassov, créé au Théâtre Antoine, 1955). La directrice générale d’Engie affirme que « Mon espoir est que, dans ce nouveau monde, la société regardera les énergies renouvelables différemment. Elles représentent une source, certes intermittente, mais quasi infinie, implantée chez nous, compétitive, et qui nous permet de ne dépendre de personne ».
    Un espoir qui va se fracasser sur le mur des réalités éolien et solaire sont « infinis » mais les métaux pour la collecter, non (et il en faut beaucoup plus qu’avec les fossiles)
    – « dépendre de personne » est inexact : l’Europe n’a pas de mine significative sur son sol,
    – « une source certes intermittente » signifie que, sans stockage massif (pas du tout évident qu’on y arrive), l’électricité n’est plus disponible à la demande.
    Voila ce qui s’oppose au retour de LAVI DAVAN, plus d’énergie fossile et pas d’eau dans le barrage ou de vent sur les éoliennes => pas d’électricité avec tout ce que cela implique. Les solutions proposées par la directrice d’Engie ce sont dix années de mise en œuvre pour des milliards d’€ que nous n’avons pas, pas plus que le temps de mise en chantier.
    Engie pousse aussi le « gaz vert ». C’est une bonne idée… mais pour en faire du carburant pour la mécanisation agricole (et progressivement supprimer le gaz dans le chauffage). Et pour faire du gaz vert, il ne faut pas seulement du lisier d’animaux, il faut d’immenses cultures produites avec des engrais ( dont le gaz est le maillon indispensable!) et de l’énergie mécanique gourmande en pétrole… Et cela occupe des terres cultivables pour les ressources vivrières inaccessibles pour celles venant de l’Est.
    La fermeture du robinet de gaz Russe, une bonne idée sur le plan de la tactique mais une idée à multiples rebondissements sur le plan stratégique. Le recours aux gaz liquéfié des autres fournisseurs se heurte aux réalités du transport et des exigences de liquéfaction/gazéification du précieux gaz. Il faut entre 2 et 3 ans pour construire un terminal méthanier et combien de temps pour trouver où l’installer?
    La guerre d’Ukraine va bouleverser TOUS les équilibres précaires du monde d’avant. Que va-t-il se passer lorsque les approvisionnements en blé dur vers les pays arabes vont se réduire? Les prix de la semoule vont augmenter et créer des pénuries alimentaires. Ces pays seront-ils submergés par des émeutes de la faim ou des révoltes tournant en guerres civiles? Des millions d’affamés se jetteront-ils sur les routes pour arriver chez nous?
    Beaucoup de questions complexes qui nécessitent beaucoup de temps pour y répondre et du temps nous n’en n’avons plus!
    Il est déjà trop tard ! Et pendant ce temps si précieux le poudré méprisant propose de supprimer la taxe audiovisuelle … On compte les lentilles pendant que le bateau coule.
    bonne journée

    1. J.J.

      « Un espoir qui va se fracasser sur le mur des réalités éolien et solaire sont « infinis » mais les métaux pour la collecter, non (et il en faut beaucoup plus qu’avec les fossiles) ».
      ….et aussi parce qu’on a mis, et que l’on met toujours des bâtons dans les roues aux chercheurs (et trouveurs) de solutions plus rentables et plus faciles à mettre en œuvre, mais qui seraient d’un moindre rapport pour nos propres oligarques.
      La production des éoliennes et panneaux solaires n’est « rentable » que si elle passe par le réseau de distribution, donc taxable. Pas question que le particulier puisse profiter de sa production, non mais vous n’y pensez pas mon bon monsieur ?

      1. facon jf

        Un panneau photovoltaïque en Kit solaire autoconsommation 2310 Wc – + Onduleur 2kW monophasé coûte environ 2000€ installé il peut produire au maximum 2 600 kwh par an. le prix d’achat particulier du kwh est pour les particuliers au tarif réglementé d’EDF, le prix du kWh est de 0.1841 € en heures pleines et 0.1470 € en heures creuses pour une puissance du compteur de 6 kVA ; soit aux alentours de 480 € hypothèse favorable. Ce qui donne 2000/480= 4.1 années de fonctionnement sans panne. L’amortissement se ferait si toutes les conditions sont favorables en 5 ans. Petit exemple pour illustrer votre propos.

        1. François

          Bonjour @facon jf !
          Démonstration erronée car vous comparez, semble-t’il, un prix TTC (2000€) avec un prix des kwhs HT auquel il faut ajouter l’abonnement annuel plus les nombreuses taxes de fin de facture. Le rapport est alors plus défavorable pour EDF.
          Cordialement.

    2. Philippe Conchou

      « le poudré méprisable » ne méprise que le méprisable.
      Beaucoup de blabla comme toujours
      Pour le reste vous et moi faisons partie de la génération qui nous a amené où nous sommes.
      Alors un peu d’humilité!

      1. facon jf

        Bonjour, « Beaucoup de blabla comme toujours » je présume que vous avez des solutions à proposer. Autres que votre constat d’impuissance « Pour le reste vous et moi faisons partie de la génération qui nous a amené où nous sommes. »
        Merci à vous de nous faire bénéficier de vos réflexions constructives que je lirais en toute humilité
        bonne journée.

        1. Philippe Conchou

          Je n’ai humblement pas de solution, pour cela j’évite toutes les théories fumeuses de canapé.

  6. facon jf

    @Philippe Conchou Vous voulez des chiffres en voila:
    Coût écologique d’une éolienne terrestre. Une éolienne récente de puissance 2 mégawatts (MW) mesure environ 150 m de haut en bout de pale (environ 100 m pour le mât) et sa durée de vie est de 20 ans. Sa construction nécessite 425 mètres cubes (m3) de béton et 40 tonnes d’acier. Le poids total des matériaux de construction atteint presque 1120 tonnes (Rotor (moyeu et pales) 50 T, nacelle 90 T, mât 180 T, fondation 800 T). Des « composites » entrent dans la fabrication des pales (3 fois 7 tonnes, soit 21 tonnes par hélice), des métaux (dont le cuivre) et des « terres rares » composent la nacelle et le générateur, ainsi que 300 à 400 litres d’huile de lubrification et de refroidissement.
    Le prix d’un parc éolien terrestre vendu clé en main est facturé entre 1,4 et 1,6 millions d’euros le MW. Soit 3 millions l’éolienne de 2 MW (valeur 2006) donc pour les 108 000 éoliennes nécessaires pour se passer des fossiles et du nucléaire il faut 324 milliards d’€ , pour mémoire l’ensemble des recettes de l’état c’est 409 milliards d’€
    Il faut bien évidemment construire et réaliser l’ensemble des connexions électriques et renforcement de réseaux pour raccorder les parcs éoliens pour distribuer l’énergie. Les experts des réseaux avancent le chiffre de 1€ d’investissement production déclenche 1 € de renforcement de réseau. En minimisant de moitié c’est donc entre 200 et 300 milliards qu’il faut ajouter.
    Donc au bas mot nous sommes à 600 milliards d’€ sans parler du problème du stockage!
    Le passage au tout éolien terrestre ou maritime avec stockage est une solution qui engloutirait, dans la meilleure hypothèse, l’équivalent du PIB Français d’une à deux années. Les importations de matières premières, dans l’hypothèse où nous serions en mesure de tout fabriquer. Représenteraient ( aciers, cuivre, terres rares…) l’équivalent du budget de l’état.
    AUCUN ÉTAT de AUCUN PAYS n’est en mesure de faire face à ce défi en moins de 20ans.
    Beaucoup de blabla comme toujours !

  7. Philippe Conchou

    Pas la peine de faire un cours, tout le monde sait ça.
    On va devoir vivre comme au XIXeme, sans chauffage,sans lumière, sans voiture, sans Web (ça nous fera des vacances) etc…
    Mes enfants, tous deux docteurs en écologie, ont déjà fait l’équivalent de deux fois le tour du monde pour leurs études et leur recherches… alors le blabla….

  8. Gilles

    Un combat de coqs sur Roue Libre, ça, je ne l’aurais pas parié!
    Mais vous êtes tous les deux dans le même bateau pourtant…
    Il faudrait mettre de l’eau dans votre vin en réalisant combien l’homme est petit, petit petit…
    Sans rancune.

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à Gilles
      Pourquoi veux-tu que sur « Roue Libre » ce soit différent à la vraie vie ? !
      à vous tous mes amis… un constat qu’il faut vite dissiper… « quand la chatte n’est pas là, les gros rats dansent ! » Vous allez voir à mon retour rajeunie de 20 ans… !

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ Gilles
        OUPS … différent de la vraie vie…

  9. Laure Garralaga Lataste

    Comme nous n’avons pas encore de « Roue Libre » aujourd’hui, je reviens sur celui d »hier… Des nouvelles du front … de ma hanche gauche : intervention le 15 prochain par un chirurgien en qui je fais totalement confiance puisque j’ai la chance incroyable qu’il s’appelle Matthieu Sanchez… !

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