L’inflation est un mot abstrait pour tout un chacun, car c’est un mal insidieux qui touche au quotidien mais dont on ne mesure les effets qu’inconsciemment en regardant son compte en banque en fin de mois. Il y a de longues années que les porte-monnaie désormais remplacés par des cartes à vous rendre bleu de peur quand il faut la sortir, n’avaient pas connu une telle période de disette. Tout leur contenu file à belle allure devant une augmentation tous azimuts des prix de détail. L’inflation touche les plus faibles revenus et rapporte aux plus élevés. Elle risque bel et bien de conduire à l’explosion de la zone euro uniquement basée sur des critères libéraux financiers.
Selon les données publiées par Eurostat hier, les prix à la consommation dans les dix-neuf pays ayant adopté la monnaie unique ont progressé en janvier de 5,1% par rapport à janvier 2021. Il s’agit là d’un record historique depuis la création de l’euro… et même si les prévisions optimistes (les économistes sont rarement pessimistes car ils sont payés pour rassurer la Bourse) disent que ce niveau risque de baisser avant la fin de l’année en cours on atteindra plus de 4 %. Bien entendu ils sont capables de « torturer les chiffres » pour leur faire avouer ce qu’ils souhaitent entendre.
Ainsi la faute en revient à deux secteurs dont on sait qu’ils n’appartiennent pas à leur référence…alors qu’ils sont l’essence même de la vie : l’énergie et la nourriture !.La facture de la première entité s’envole de 28,6% en janvier, alors qu’elle avait augmenté de 25,9% en décembre. Dans des proportions plus modestes, les prix de l’alimentation, de l’alcool et du tabac ont progressé de 3,6%, ceux des services de 2,4% et ceux des biens industriels hors énergie de 2,3%. En conclusion pour conserver son « pouvoir de vivre » ou de « survivre » il ne faut pas se déplacer, se chauffer, s’éclairer et manger. Les banquiers européens expliquent en effet qu’il est bien d’oter ces deux secteurs du chiffre pour démontrer que la hausse de l’inflation… ralentit puisque elle passe de 2,7 % en décembre à 2,5 % en janvier. Je suis certain que vous vous en êtes aperçu !
L’élection présidentielle passée à discourir sur les mérites de Pétain , les immigrés qui viennent bouffer notre baguette à 29 cents de Leclerc, la prime à la copulation rentable en milieu rural, le wokisme ou le genre, le rôle des syndicats de policier… on ne parlera pas des taux d’intérêt de notre dette. L’opinion dominante n’a aucune appétence pour ce sujet et ne cherche pas à écouter les conséquences de la pluie de milliards venue des marchés financiers ou de la fameuse BCE. Inutile de se battre contre le moulin à paroles indignes, nébuleuses ou fantasmagoriques de candidat(e)s lancés dans la concurrence aux slogans faciles : on n’écoute plus rien, on ne cherche plus à comprendre.
La France a désormais le tite de championne européenne de la dette : 2834 milliards d’euros (dernier chiffre connu). C’est largement plus que l’Allemagne, 2400 milliards, et même plus que l’Italie, 2700 milliards qui a été dépossédée de cette première place sur le podium. Notre pays est même le quatrième sur la planète dans ce domaine derrière les États-Unis et leur inusable planche à dollars, la chine qui gère à volonté sa monnaie et le Japon : une sacrée performance. Je sais : c’est tellement faramineux que ça ne représente plus rien pour celui qui a des fins de mois difficile mais pourtant en votant (pour celles et ceux qui oseront le faire) en faveur des gestionnaires actuels c’est un blanc-seing sur cette politique qui sera donné et qui sera à payer tôt ou tard.
Il faudra sous réserve que les promesses électoralistes ne soient pas réalisées, 89 ans pour que l’Espagne retrouve un niveau de dette publique équivalent à celui d’avant la crise, 67 ans pour la France, 26 ans pour l’Italie, qui a été capable de dégager un excédent primaire, et « seulement » 7 ans pour l’Allemagne. Quand le Ministre des Finances parle d’une décennie…il prend les françaises et les Français pour des ignares ne s’intéressant qu’aux sujets subalternes. Actuellement ce désastre est masqué par le niveau très bas voire négatif des taux d’intérêt pratiquéS par la banque centrale européenne.
Cette situation permet en effet à niveau de frais financiers équivalent, d’emprunter davantage et surtout de rembourser les sommes antérieurement dues à des taux plus élevées avec une «économie ». De la cavalerie à court terme. Résumé : la France emprunte pour se débarrasser de ses emprunts et pour créer à la place une dette plus élevée mais provisoirement moins coûteuse. Une gestion apocalyptique car il suffirait que l’inflation s’aggrave et que les prêteurs soient contraints de relever les taux d’intérêt pour que la faillite menace dès 2023. Prenons un exemple concret : vous remboursez pour un prêt à 2 % d’intérêt mais comme vous n’avez plus les moyens de le faire… vous faites un crédit à la consommation à 4 % pour régler la mensualité. Ça ne durera pas très longtemps.
Une hausse de 1 point des taux d’intérêt pourrait coûter « au bout de dix ans 39 milliards d’euros par an » aux finances publiques françaises, a déjà mis en garde le gouverneur de la Banque de France, rappelant que ce montant correspond au budget annuel du ministère de la Défense. Ce relèvement du coût de l’argent « n’a rien d’un scénario extrême, au contraire », selon… cet homme qui n’est pas considéré comme un gauchiste invétér. Bonne nuit avec « Z » les petits le ùarcahnd de sable financier va passer !
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« Notre pays est même le quatrième sur la planète dans ce domaine … »
Et bien voilà au moins un classement qui nous met en bonne position sur l’échiquier mondial.
« seulement » 7 ans pour l’Allemagne pour retrouver un niveau de dette publique équivalant à celui d’avant la crise »,
Tiens comme c’est bizarre, l’Allemagne qui justement a réussi (avec quelles complicités?) à faire indexer l’euro sur le mark et a « oublié » d’honorer et de payer les dommages de guerre théoriquement octroyés à quelques pays ruinés par l’occupation nazie.
Ça vous semble clair et normal ?
Ah, j’oubliais ma tendance au complotisme incontrôlable.
Vive l’Europe de la Phynance quand même !
Comme disait Colvert, ministre des finances, quand il volait dans les plumes de Louis d’or le XIVe: « Sauf votre respect, Majesté, seul l’argent est roi ici-bas. »
Bien dit, mon canard !
Canard, mais laquais!
Mon prof d histoire en terminale m expliquait que l inflation favorisait le travail au dépend de l argent
Ça aurait changé ?
Bonjour,
« La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a reconnu jeudi que l’inflation dans la zone euro était plus forte qu’anticipé et que les risques étaient orientés à la hausse, tout en répétant tabler sur un ralentissement des prix d’ici la fin de l’année ».
Mais oui Christine Lagaffe celle qui tenait la barre (ministre de l’Economie) pendant la crise des subprime de 2007 qui déclarait le 17 août 2007, en conférence de presse
«L’économie française repose sur des fondamentaux qui sont solides […] Je ne conçois pas aujourd’hui de contamination à l’économie mondiale»
La méthode Coué au pouvoir économique! Ou comment nier l’évidence quoi qu’il en coûte.
Alors que faire dans ce champ d’icebergs menaçant le frêle esquif de la nation France?
« Exiger de l’Union européenne que la Banque centrale européenne rachète les dettes publiques et les transforme en dettes perpétuelles à taux nul ». Propose La Méluche pour régler le problème de la dette.
Non mais sérieux ? Vous imaginer la France renégocier sa dette avec l’UE(rss)? En gros qu’elle fasse défaut et puisse rouler dans la farine les pétromonarchies grandes consommatrices des emprunts d’état.
Vous pensez que les marchés financiers vont mettre ça dans leurs poche avec leurs mouchoirs par-dessus? Ben non! ils vont se payer sur la bête comme Varoufakis l’a constaté chez lui en Grèce.
Je rejoins Charles Sannat dans son analyse:
« Le fond du problème c’est notre déficit commercial et budgétaire. C’est le fait que nous ne produisons plus rien et que nous importons tout nous appauvrissant de 90 milliards d’euros chaque année. L’essentiel c’est la réindustrialisation de la France, la fiscalité écologique et le protectionnisme environnemental, c’est aussi la question de notre souveraineté monétaire ou pas, de la BCE ou de la banque de France. Si nous voulons régler les problèmes en étant dans l’Union Européenne, dans la BCE dans l’Euro ce n’est pas la même chose qu’en étant en dehors. »
Rester dans l’€ c’est s’interdire toute reprise en mains de NOTRE économie, c’est accepter les diktats de la BCE dirigée par la marionnette aux ordres des financiers.
Nous avons déjà bien endommagé la coque du navire et les pompes d’asséchement de la cale prêtées par les financiers vont nous être confisquées, si nous n’acceptons pas leurs conditions.
Préparez vos mouchoirs pour le début de l’été.
Bonne journée
Pourquoi La Méluche ? Ce candidat est au moins aussi respectable que certains histrions qui n’ont pas droit à un surnom condescendant et dénigreur.
Pour le dénigrement les médias à la botte s’en chargent.
@JJ Imprévisible, cruel, néfaste… Le surnom n’épargne pas celui qui le porte. Littéralement «sur» le «nom», il écrase l’identité de celui qu’il désigne. Le surnom est, en quelque sorte, un second baptême. On le trouve partout, dans tous les milieux et à tous les âges, notamment dans le monde politique. En 1906 Clémenceau ministre de l’intérieur , alors qu’il reçoit un préfet frondeur, il se rue sur lui et le chasse. Terrifié, son adversaire s’évanouit. «Le directeur de cabinet du ministre, qui a assisté à la scène, déclare au journal L’Aurore: ‘‘J’ai cru voir un tigre! »» et le voila surnommé le tigre.
Édouard Balladur est surnommé «Le Chanoine» par les membres du cabinet du Premier ministre «qui voient en lui un homme au teint rose et au parler onctueux, tout en molle délicatesse». Les Guignols de l’Info l’ont aussi rebaptisé: «Un homme hautain au parler monotone. Le côté Grand Siècle, le profil Bourbon du Premier ministre de François Mitterrand n’échappent à personne.» Alors apparaissent les qualificatifs de «Louis XV» et «Louis XVI», «Sa Suffisance Ballamou Ier», «Sa Courtoise Suffisance» (que l’on retrouve dans les colonnes du Canard enchaîné) ou encore, «Le Grand Ballamouchi», en référence à Molière et son «titre turc imaginaire inventé dans Le Bourgeois gentilhomme.»
Tonton Mitterrand était aussi le «Sphynx» qui signifie au sens figuré «ce qui fascine, étonne par sa fixité indéchiffrable», rappelle Le Trésor de la langue française.
Un mètre 96. Sa haute taille lui vaut divers sobriquets. Alors qu’il étudie à l’École militaire de Saint-Cyr, le jeune Charles de Gaulle est surnommé «La Grande Asperge», «Double-Mètre» ou encore «sot en hauteur». Quant au fameux «le Grand Charles», il nous viendrait de Winston Churchill.Un «connétable» du latin conestable, commandant militaire, est un «grand officier de la Couronne», rappelle le Trésor de la Langue française. En 1940, Winston Churchill, «le Lion», reprend ce terme pour baptiser le chef de la France libre «Le Connétable de France».
Alors la Méluche si ça vous choque, pas moi !
Vous préférez sans doute « Méchant con », jeu de mot assez simpliste que lui a donné JP Huchon ancien président socialiste de la Région Île de France (qui rime avec le nom du candidat). Certains médias ont affublés Mélenchon du surnom de « Chavez français », en rapport à son positionnement politique. Le magazine Challenges avait aussi rapporté le surnom « pistolero de l’Essonne » lorsque le candidat était Sénateur de l’Essonne.
Je ne vous détaillerais pas tous les qualificatifs dérivés de patronyme. «Au surnom connaît-on l’homme» proverbe bien connu.
Mélenchon me suffit, c’est, sinon le personnage, du moins ce qu’il incarne que je respecte, un représentant d’une vraie Gauche, avec ses défauts et ses qualités..
Les autres prétendants ne peuvent prétendre qu’au titre de « gauche en peau de lapin ».
Tous dans la panade ? Et non en fait! Vinci a affiché jeudi sa confiance pour 2022, après avoir annoncé avoir doublé l’an dernier ses bénéfices, qui n’ont toutefois pas retrouvé leur niveau de pré-pandémie du fait de la situation de l’activité aéroports. Sniff sniff , les pauvres.
https://www.lefigaro.fr/economie/vinci-double-ses-benefices-en-2021-confiant-pour-2022-20220204?utm_source=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Economie
Concrètement, les fraudeurs fiscaux (100 milliards d’euros tous les ans en France), placent « leur » (en fait notre) argent, en prêtant à leur propre pays, les fonds qu’ils lui ont extorqués.
Alors voyez, le discours « c’est normal, il faut se saigner aux quatre veines pour rembourser la dette, sinon, ce sera nos enfants » etc., etc », oui je dois avouer que cette rengaine me fatigue un peu…
Par contre j’aime bien le concept « la dette d’État ne se rembourse jamais »…
La crise économique…
Savez-vous ce qu’en a dit l’illustre anagrammairien Etienne Klein? Je vous le donne en billet de 1 000 à l’heure de l’opéra.
Personnellement, depuis mon départ à la retraite (2007), j’ai créé un fichier « Excel » afin d’enregistrer l’évolution du montant de ma retraite et celle de l’inflation (officielle bien que je pense que la réelle est supérieure).
Eh bien depuis 2007, donc 15 ans, la perte de revenus est de 20% soit plus d’1% par an.
Il ne faut pas que je sois centenaire car je finirai à la rue…
Pas question de se payer ORPEA non plus, mais bon, là ça me fait rien vu comme les vieux sont traités, a priori!
Bonne journée quand même
Midi sonne, l’heure de l’opéra. La crise économique? « Le scénario comique ».
Balkany, qui en connait un rayon sur le sujet de Roue Libre: « A la Santé »! »
2 baraques à la Baule à 2 millions chacune, une maison à Versailles, des milliers de stocks-options et après on s’étonne que Pécresse veuille porter de 30 à 50% l’abattement de l’impôt sur la fortune immobilière. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.