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Un « tacle » qui mérite un vrai carton rouge

Se permettre d’avoir un avis pertinent sur les finances du Département de la Gironde suppose un minimum de connaissance de la gestion locale actuelle. A l’image de bien des député.e.s de la majorité parlementaire, Mme David élue sur la première circonscription de la Gironde totalement bordelaise, se permet des déclarations sommaires, se voulant polémiques (mais c’est à la mode pour exister quand on ne fait rien) sur la situation du Conseil départemental dont elle ignore tout. Voici donc quelques ajustements sur ses propos publiés par Sud-Ouest.fr

1.- « Il n’y a pourtant aucune gloire à tirer de sa gestion des finances départementales et de la situation financière dans laquelle se trouve aujourd’hui le Conseil Départemental de la Gironde. » Elle a évidemment pour lancer cette acuusation une étude précise sur la situation au 31 décembre 2020 des finances départementales et si ce n’est pas le cas je lui transmettrai la présentation du bilan présenté en plénière qui éclairera sa lanterne.

La stratégie financière a été examinée pour la huitième année consécutive par l’Agence de notation indépendante Standard & Poors qui, malgré le contexte national défavorable  (endettement exponentiel de l’État et déficit budgétaire record) a bénéficié d’une appréciation clairement favorable. Elle a encore maintenu la note AA qui est l’une des meilleurs de France. On parlera bientôt de celle de la gestion gouvernementale!

Frais financiers très faibles, endettement contenu, dépenses de fonctionnement autres que celles des allocations individuelles de solidarité stables, pas de pression fiscale augmentée depuis 5 exercices, désendettement vérifiable au cours du mandat, plus d’un milliard d’investissements, participation accrue à la solidarité inter-départementale : son expérience de la gestion locale aurait du lui permettre de constater l’inanité de son jugement si elle avait eu connaissance de la réalité. Il lui suffit pour vérifier de se rendre sur le site du Ministère des finances qui procède chaque année à l’analyse des comptes départementaux https://www.impots.gouv.fr/cll/zf1/accueil/flux.ex

2.- « Le président du Conseil départemental oublie donc de dire qu’en l’absence d’efforts pour renouer avec une saine gestion » . La comparaison de l’évolution des résultats de la gestion départementale sur le mandat effectué à partir des chiffres officiels du Ministère des Finances, fait apparaître les chiffres suivants constatés à périmètre de compétences similaire en euro par habitant :

Dépenses de fonctionnement constatées  (2017-2020) : seulement + 1,1 % par an (à rapprocher de l’inflation) ; Dépenses de personnel : -3,10 % ; Charges externes : – 36 % ; Frais financiers : – 41 % ; volume d’endettement net : -16, 30 % . tous les ratios du Ministère des Finances placent la Gironde nettement en dessous de ceux des départements de sa strate sauf pour l’aide aux personnes en difficulté où il est le plus performant de France pour les handicapés et dans le peloton de tête pour l’APA… mais parmi les plus chargés en dépenses de RSA. Solidarité humaine et territoriale : une réalité que depuis l’assemblée nationale on ne voit pas nécessairement au quotidien… 

3.- « Parmi les rares collectivités à ne pas voir signé le contrat de Cahors avec l’Etat en 2017 pour des raisons purement idéologiques, le Département est en incapacité de maîtriser l’inflation de ses frais de fonctionnement qui dépassent en 2020, les 2% » » Le pacte de Cahors c’est vrai n’a pas été signé par la Gironde  pour des raisons idéologiques ; celles que le Préfet zélé et obtus, fan de la liberté de egstion eds collectivités (article 72 de la Cosntitution Madame la Députée) représentant un Ministre des comptes publics à la recherche d’une revanche, avaient appliqués au département en ne respectant pas la loi. Donc c’est vrai c’est pour des raisons « idéologiques » (respect de la loi, équité, respect des élus) et la justice garante de ces valeurs en a donné acte et a démontré la justesse de la position du Président qui refusait cette décision inique ne respectant la loi que Mme la députée vous aviez votée.

Quant au  » 2 % de 2020″ je sera ravi de savoir d’où vient la source puisque le compte administratif n’est pas encore arrêté et voté…en lui rappelant (mais probablement ne lit-elle pas la presse) que les besoins de 20 000 habitants supplémentaires par an sont à prendre en compte dans cette augmentation des dépenses.

Une appréciation sur une gestion locale relève d’une analyse plus sage, plus poussée et plus objective.

Dans cette perspective j’adresserai à Mme la Députée les preuves de ce que j’affirme et je solliciterai un rendez-vous pour les lui commenter. Ça lui évitera de reprendre un principe de Donald Trump voulant « qu’un mensonge répété peut devenir une réalité pour celle ou celui qui l’énonce » surtout quand il.elle est aveuglé.e par des prises de position partisane ou quand il espère en faire  un fond de commerce électoral futur. 

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Cet article a 6 commentaires

  1. Philippe Conchou

    Joli carton rouge JM, mais à un âne on donne du son …, les leçons ne servent à rien.

  2. Laure Garralaga Lataste

    Merci Philippe : s’agissant de Mme David, c’est gentil de parler d’elle au masculin !

  3. GRENE CHRISTIAN

    Jean-Marie, je n’entends rien à la comptabilité mais les cons, qui se piquent de notabilité, j’en croise un peu partout. Et pour ajouter au commentaire de Laure, si Philippe parle de Mme David au masculin c’est – peut-être aussi – parce qu’il connait un certain Jean-Luis du même nom, autre notable connu sur la place bordelaise.

  4. Philippe Conchou

    Ane:  » personne à l’esprit lourd et grossier, d’une grande ignorance « 

  5. J.J.

    « à un âne on donne du son … »
    Ane: » personne à l’esprit lourd et grossier, d’une grande ignorance «

    Je trouve diffamatoire de comparer cette personne à un âne, animal bien plus intelligent et sympathique qu’on le prétend.
    « J’aime l’âne si doux
    Marchant le long des houx.
    Il prend garde aux abeilles
    Et bouge ses oreilles ;…. »
    (Francis James)
    Je dirais plutôt, dans notre parler local : « O l’est ine brasse- beurnée ».
    La beurnée ou breunée étant le mélange de légumes divers (pommes de terre, topines, betteraves, son, etc..) cuits dans la « chaudronne », et qui constituait une honnête nourriture pour les cochons.

  6. Maria LAVIGNE

    D’un âne, on ne fait pas un cheval de course ! Il ne peut accomplir les mêmes performances. Je précise que j’aime les animaux mais chacun à sa place…

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