Rien n’est pire que la banalisation
Depuis des semaines le poids des mots a perdu tout son sens. Ils sont utilisés de manière tout à fait ordinaire alors qu'il y a quelques années ils auraient provoqué des vagues indignées.
Depuis des semaines le poids des mots a perdu tout son sens. Ils sont utilisés de manière tout à fait ordinaire alors qu'il y a quelques années ils auraient provoqué des vagues indignées.
L'été risque bel et bien de dégénérer tant monte une profonde défiance à l'égard de tout ce qui apparaît comme relevant de l'ordre républicain. La crise sociale va ajouter à un état d'esprit déjà très problématique.
Le monde dégouline de violence. Elle coule dans l'actualité à flots. On en est arrivé à ce que les actes les plus odieux étalés sur la place médiatique ne choquent plus. Les larmes, le sang, la mort éclaboussent les écrans au point que même l'horreur absolue ne rebute pas les spectateur.trice.s avides d'émotions fortes.
Il existerait, trois formes de ce mal du XXI° siècle : une première qui place l’irrationnel comme obstacle interdisant la reconquête de la rationalité ; une seconde celle de l’irrationnel comme recours, offrant le moyen de renouveler et de prolonger l’acte créateur ; une dernière, l’irrationnel par renoncement qui serait le véritable rejet du rationnel.
Retransmise en direct sous l'oeil concupiscent du plateau de cette chaîne complice, l'intervention de Zemmour a redonné espoir aux nostalgiques de la période où le poison du fascisme détruisait les consciences citoyennes pour s'installer dans l'Histoire.
Il est extrêmement difficile d'être optimiste quand on est en permanence sur le terrain au contact des réalités très diverses de cette période troublée. Au détour des multiples moments de…
omme dans les tragédies classiques on retrouve pourtant toujours une unité de temps (un jour), de lieu (Champs Élysées) et d'action (saccages organisés) ce qui permet de s'interroger (je sais bien que le seul fait de le faire est considéré comme suspect) sur l'efficacité des décisions prises ou sur la volonté politique d'en finir avec ces violences extrêmes.
Il faut parfois quand on veut connaître la réalité avoir une oreille qui traîne car il y a toujours très loin des déclarations officielles aux propos confiés sous le sceau…
Comment peut-on en arriver à ce niveau de violence dans une société qui considère que dès 3 ans ses enfants doivent entrer dans la vie collective par l'éducation. Un adolescent…