Les états-majors des différents partis politiques s’agitent pour pondre des programmes électoraux attractifs en quelques jours mais pour eux l’essentiel demeure l’attribution des casaques. Du ! Dur ! Surtout quand il faut plaire au plus grand nombre sans pour autant inquiéter celles et ceux qui ne seront pas servis ou qui risquent dans payer les conséquences.
Le pire reste de devoir mettre en musique des mesures pouvant être acceptées par tout un conglomérat de partis aux intérêts différents. On appelle ça un « programme commun » à Gauche, une « plateforme de gouvernement » à Droite et une « obsession anti-immgration » à l’extrême-droite. Il faut en général peser chaque mot pour que ces documents fassent consensus. En fait l’essentiel c’est de ne surtout pas chiffrer ce que l’on promet de telle manière qu’il n’y ait pas d’affolement des contribuables et que l’on assure que l’on rasera gratis. Le pire c’estq ue ça marche.
Le RN n’aura pas grand effort à faire. Il a très peu de projets concrets pour le quotidien. Il brasse le vent de ses promesses qui oriente sa girouette toujours dans la même direction : on va économiser sur l’immigration pour en donner davantage aux Français ! Que va-t-on donner ? On ne sait pas trop mais les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
En fait la tactique reste la même : on verra quand on sera élus. En fait des économistes sérieux et impartiaux chiffrent les rares propositions qui traînent dans quelques écrits et dans les discours entre 60 à 80 milliards. Pour l’instant c’est totalement irréaliste puisque les recettes proposées sont toutes hypothétiques et surestimées. On bouffera de l’immigré et le reste c’est à acessoire. Il faut prendre quelques exemples.
Si l’on évoque une seule proposition comme « la préférence nationale pour l’attribution des logements dits sociaux » c’est oublier qu’actuellement avant d’appliquer cette mesure, il faudrait qu’il y ait des logements…à attribuer. Le retard pris dans ce domaine est tel que quatre à cinq voire dix ans seront nécessaires pour retrouver théoriquement un rythme de construction permettant simplement de proposer une solution aux demandeurs.
Il n’y aura rien de concret sur ce qui est un vrai problème : de février 2023 à janvier 2024, 369 300 logements ont été autorisés à la construction, soit 113 000 de moins que lors des douze mois précédents (- 23,4 %) et 19,9 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). Il s’agit du plus faible total depuis le début de la série en 2000. Tout le reste c’est du pipeau ! Or vous n’en entendrez pas parler.
L’autre problème qui bien évidemment ne sera pas évoqué dans les programmes c’est celui de la démographie avec des évolutions que personne ne semble prendre en compte : baisse constante des naissances, diminution du nombre d’actifs avec une augmentation des personnes âgées dépendantes et toujours pas de loi ou de plan sur leur prise en charge. Tous les services d’aide à la personne au domicile sont en difficulté. Les Ehpad n’ont pas évolué et les établissements de statut public accumule des déficits affligeants. Manque de places disponibles, tarifs prohibitifs, conditions de vie difficiles et même si la loi sur la fin de vie était indispensable, faute de moyens financiers, celle sur le grand âge a été oubliée. les immigrés n’y sont pour rien.
La mobilité rendant l’automobile obligatoire dans des zones rurales ou rurbaines appartient aux éléments qui seront passés sous silence. Elle continue à plomber les budgets des foyers ayant éloigné leur habitation du lieu de travail. Où trouver les crédits pour lutter contre cet isolement territorial qui cause des ravages? Nul ne le sait. la jaunisse des gilets reprendra un jour ou l’autre. La mort sociale, c’est quand on est coupé des quatre cercles principaux de sociabilité, à savoir la famille, les amis, la vie associative et le voisinage.
Le repli sur son salon, son gazon, sa télévision, ses certitudes constitue la prinicipale cause du faute du vote RN La fameuse France périphérique » chère à Giuilly que l’on a méprisée a voté dans la peur et la vengeance de ses déboires. le RN n’en parlera pas car ses seules solutions ne résident que dans l’exclusion, la haine, la précarité culturelle. On ne tue pas des fantasmes d’insécurité locale avec des crédits que l’on n’a pas d’aailleurs. En ravanche on peut les exploiter et les développer.
Il y aurait tant d’autres sujets essentiels à traiter comme la crise de recrutement dans tous les services publics (éducation, santé, sécurité, armée…), la fracture numérique, la dégradation du pouvoir de vivre correctement, ou la transition écologique à venir. Regardez bien aussi dans les programmes quelles sont les inévitables propositions d’économie et plus encore quelles sont les solutions pérennes pour améliorer les recettes par une justice fiscale accrue.
Là il ne s’agit pas de voter contre mais de choisir un avenir. Aucun programme ne sera crédible tant la situation financière du pays est alarmante. C’est irrémadiable. Creuser davantage les déficits laissés par la majorité (minoritaire) présidentielle actuelle serait criminel. Et pourtant…c’est ce qui sera proposé. Promettre c’est faire rêver. Dire la vérité c’est se condamner. Alors rêvons.
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Cette situation me rappelle fâcheusement un autre événement dont je fus contemporain, mais dont bien sûr, à cette époque je n’avais absolument pas conscience. Plus tard, je me suis renseigné et même encore maintenant j’essaie de compléter mes connaissances : par exemple l’Étrange Défaite, Marc Bloch, Gallica BNF ou PDF sur le « net ». C’est assez indigeste, un peu « daté ». Il me faut le consommer à petites doses, surtout pour moi qui ne suis pas un grand intellectuel.
D’autres lectures : les ouvrages d’Annie Lacroix Riz, universitaire, spécialiste de l’histoire contemporaine, qui sont sans concession.
Quels sont ces évènements ? Entre autre, la dissolution, le sabordage de l’Assemblée Nationale après que celle ci eut donné les pleins pouvoirs au ci-devant maréchal Pétain et à sa camarilla, établissant un quasi régime dictatorial » sous contrôle » de l’envahisseur.
L’attitude et le comportement de certains personnages contemporains me rappellent quelques transfuges de cette lamentable époque.
J’espère que je me trompe.
Très belle synthèse
Bonjour,
» Macron est devant la France comme devant un jeu de Monopoly. Il use et abuse tour à tour de tous les outils de la Constitution. L’année dernière, ceux qui lui ont permis d’éviter le moindre vote au Parlement sur des lois essentielles. Il y a quelques semaines, l’État d’urgence en Nouvelle-Calédonie. Hier, la dissolution. Et demain, l’article 16 des pleins pouvoirs face au chaos, que seul de Gaulle a mis en œuvre jusqu’à présent.
Peut-être aussi rêve-t-il par ce moyen d’une nouvelle forfaiture qui lui permettrait de justifier qu’il fît un troisième mandat pour sauver la République des vents mauvais, avec son appel du 18 juin à lui devant l’effervescence d’une nation en péril par les colères juvéniles qu’il espère réveiller ? » Dissolution : jeu de dupes ? Thierry LEBEAUX front populaire.
Les milieux économiques glissent déjà leurs bulletins de vote avant l’ouverture du scrutin. Le Mozart de la finance, celui qui y connaissait quelque chose en économie, celui qui était si « brillant » allait nous en remontrer de la compétence budgétaire. Et voila le travail, destruction des services publics, destruction des services de santé, désertification médicale, destruction de l’industrie… Nous voila en chemin vers la FRATERNITÉ celle de la misère car nous sommes partis vers la fraternité de la misère dans l’égalité. Nous venons de franchir sous les applaudissements de Nono de Bercy 3 215 milliards de dettes. Vous remarquerez la « pentification » de notre endettement ce qui correspond à une exponentielle et indique une perte totale du contrôle de la trajectoire des déficits et de l’endettement.
Vous contemplez la courbe d’un pays qui s’approche de la faillite.
Quoi de mieux que de passer la main à quelqu’un d’autre pour lui faire assumer les conséquences d’une politique suicidaire menée consciencieusement pour que le FMI prenne le pouvoir réel.
Les trois hypothèses électorales conduisent au même bilan. La France sera soit attaquée parce que ce sera le RN.
Soit parce que ce sera LFI dont le programme économique va évidemment pétrifier de peur les marchés.
Soit parce que la France sera ingouvernable et Macron n’aura plus aucune majorité pour gouverner si tant est qu’il soit encore président à l’issue de cette dissolution dramatique.
Déjà les craquements et les menaces arrivent à nos oreilles, l’agence de notation financière Moody’s a prévenu que l’organisation d’élections législatives anticipées était négative pour la note de crédit de la France. Les marchés font pression sur les taux de la dette pour nous inciter à BIEN voter.
« La seule hypothèse « douce » pour les prochaines semaines, serait une intervention salvatrice du Conseil Constitutionnel reportant la dissolution à après les JO et donc à la rentée de septembre pour laisser le temps à la démocratie de se faire, pour laisser le temps d’organiser une campagne. On pourrait dire que Macron a raté sur tout et qu’il n’est même pas capable de réussir une dissolution, mais au moins cela donnerait plus de stabilité à notre pays, une stabilité dont notre peuple et nos entreprises ont besoin. » Charles SANNAT
Fabius et Juppé qui feraient défaut à MC-Ronds !!! Vous rêvez mon bon monsieur.
Bonne journée