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La messe est dite : ce sera la fête à Léo le Messi

L’Albiceleste sera certainement le vrai révélateur du niveau de ce qui est devenue la bande à Dédé. Dans tous les sports les Argentins passent pour de coriaces adversaires formés à la rude vie des Gauchos dans une nature ingrate. Second pays du monde pour le nombre de descendants des immigrés italiens cette terre aux vastes espaces possède aussi des joueurs d’exception, des génies ayant su conquérir le monde du ballon rond.

Il y eut Maradona avec ses excès, ses coups d’éclats et sa main de Dieu dont les Anglais ne se sont jamais remis. A l’inverse jouer comme un pied de Lionel Messi ne constitue pas une insulte mais un régal. Deux trolls. L’un rondouillard mais véloce, moqueur, altier et efficace. L’autre plus trapu, moins flamboyant mais d’une redoutable constance dans la maltraitance des défenseurs adverses.

Messi, petit bonhomme à l’allure de Dustin Hoffman, introverti, à la silhouette pau avantageuse, écume tous les tapis verts des casinos du ballon rond depuis deux décennies . Il l’emporte à tous les coups à la « roulette » argentine, il répond avec une promptitude diabolique à toutes les situations, et il utilise des cartes imprévisibles, comme un joueur de poker tentant systématiquement le plus osé.

Ce Tom Pouce fait la nique aux géants aux pieds qu’ils pensaient agiles, se moquant d’eux dans ses chevauchées aux pas étriqués d’une chinoise en robe traditionnelle. « Léo, le Messi tisse sa toile avec une vivacité réelle, mais non perceptible, en s’insinuant entre les cerbères ayant en charge sa garde rapprochée. Il se faufile en tripotant avec une fréquence ressemblant à un message en morse parmi tous les obstacles pour, à la fin de l’envol, toucher le but qu’il ne perd jamais de vue. Ce devrait être sa fête. 

Ce fils d’un coupe italo-catalan, pauvre et sans avenir, respire le plaisir en s’offrant sur un terrain toutes ses foucades d’enfant gâté par la nature, jouant au passe muraille. Il est passé par ici. Il repassera par là, le furet malin. La tête légèrement enfoncée dans les épaules, court sur pattes, il fait la nique à la pesanteur, pour filer vers le seul bonheur qui lui convienne, celui qu’il ne se lasse pas d’éprouver en crucifiant un adversaire impuissant face à tant d’audace.

Alchimiste du jeu, il transforme grâce à des carabistouilles insaisissables le plomb des semelles ordinaires pour les uns, en or pour les balles dont les siennes ont la charge, Lionel Messi témoigne d’un appétit insatiable. Il cherche absolument chaque coin ou recoin libre, pour donner une vie magique à ce qu’il reçoit. À tel point qu’il agace singulièrement les malotrus qu’il croise dans ses déplacements de moineau, cherchant à grappiller des miettes de gloire. Ses chevilles en porte probablement les traces, et si elles sont enflées ce n’est pas par un orgueil démesuré.

Dans le fond, le reste importe peu… on attendra dimanche que les hasards du jeu fasse sortir le génie de la lampe triste dans laquelle des cerbères sont chargés de l’enfermer à vie. Fauché dès qu’il tente une escapade gourmande au milieu du menu ordinaire des pousse-citrouilles : bousculé dès qu’il touche le ballon objet naturel de ses désirs ; détesté dès que sa facilité ridiculise ses adversaires, le « Messi » adore les statuts de martyr. Il lui donne des allures d’ange dans un monde de brutes, ce qui convient bien à son image.

Plus qu’un artiste du dribble ou un exécuteur de symphonie achevée, le l’Argentin adore danser le tango au milieu des loups. Il ne parvient pas toujours à s’en dépêtrer, et son bonheur de jouer se laisse dévorer par l’agressivité ambiante. Peu importe, il repart sans cesse au combat avec bravoure et panache, tentant de passer là où une souris n’oserait pas s’aventurer.

Toute la planète, d’ailleurs, adopte vite le style de son feu follet courtaud, en jouant justement au chat… et à la souris, avec ses adversaires. Ce « Rainman » du foot, génial et étrange, se révèle capable de démontrer que le meilleur chemin pour concrétiser ses rêves n’a jamais été la ligne droite. Fin connaisseur de toutes les formules magiques du succès il perce tous les coffres-forts des idées reçues ou des schémas les plus élaborés. Cet un Arsène Lupin des stades; 

« Trottineur » de charme, qui filoche en se dandinant avec une agilité plus grande que l’ombre des autres, même s’il n’a pas encore franchi la ligne blanche du paradis de la marelle du football, réconcilie avec le plaisir. Simple, spontané, pugnace, intenable, déroutant, il garde une fraîcheur d’esprit permettant d’ oublier que le football n’est plus qu’un jeu du cirque médiatique pour gladiateurs milliardaires.

Messi n’a jamais été pour moi un artiste du ballon rond. Il appartient aux artisans remettant sans cesse leur ouvrage sur le métier. Hier il n’était pas à l’entraînement des Argentins sans qu’on en connaisse la cause. Un coup de bluff ? Un repos supplémentaire accordé ? Un refroidissement covidien ? Une mise à l’abri médiatique dans un contexte où certains observateurs s’interrogent sur les penaltys qui ont été accordés à son équipe et que le Messi ne s’est pas fait prier pour transformer en buts. Mais on ne prête qu’aux riches !

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Cet article a 6 commentaires

  1. J.J.

    Venez, Divin Messi,
    Nous rendre espoir et nous sauver !
    Vous êtes notre vie :
    Venez, venez, venez !

    Venez divin Messi,
    Sauver nos jours infortunés ;
    Vous êtes notre vie,
    Venez, venez, venez !

    Ben oui, la Noël approche !

    1. christian grené

      Il est né
      Le divin enfant.
      Il s’appelle Grené
      Son prénom est Christian.
      Par une nuit de Noël
      En l’hiver de 1948,
      La vie était belle
      Et ainsi de suite…

      Du haut de ses 160 centimètres sous la toison d’or, comme Léo Messi, il peut poétiser plus haut que son cu… rriculum vitae l’indique.

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ à mon ami christian…
        Zéro (non ce n’est pas la note attribuée à ton commentaire… !)… Donc je reprends… comme dirait une vieille… mayonnaise…
        Zéro inquiétude (c’est le titre).
        Le 25 décembre regarderai
        Si christian Noël
        Ne m’a pas oubliée… !

      2. J.J.

        Nonchalamment exposé au soleil, au mois d’août, Messi dore.

    2. Laure Garralaga Lataste

      @ à mon ami J.J.…
      … « la Noël » ? !
      C’est la mère Noël qui a perdu son chat… !

      1. J.J.

        La Noche Buena, si tu préfères.

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