Pays après pays, l’Europe bascule vers le populisme. La Tchéquie en est le dernier exemple. Ne croyant plus dans le personnel politique, les électorats se tournent vers des formes hybrides du « Schtrumpisme » en désespoir de cause. Il faut bien avouer que pour trouver dans le fonctionnement démocratique actuel des raisons de croire dans les élites issus des partis institutionnels, un moral d’acier paraît nécessaire. Depuis la « dissolution » en France le système s’effondre sans soulever la moindre réaction de l’opinion dominante déboussolée, asphyxiée par des discours opportunistes, haineux, simplistes et un foutage de gueule exceptionnel ! Tels les fameux trois singes, les cadors parisiens sont sourds, aveugles et il vaudrait mieux qu’ils soient muets.
L’annonce d’un gouvernement qui n’a rien de nouveau a donc dans un tel contexte quelque chose de dramatique. Sa composition illustre le mépris qu’a la clan qui dirige la France vis à vis de celles et ceux qui espèrent encore un sursaut de lucidité et de modestie. Les analystes qui pullulent dans les médias ne savent pas par quel bout prendre cette liste essentiellement composée de 11 récidivistes renvoyés pour quelques jours ou quelques semaines dans les ors de leurs ministères. Une seule d’entre eux est mutée et surtout quatre revenants ont été rappelés pour accentuer l’impression de déjà vus… Il n’y a que deux nouveaux qui passaient par là et qui serviront d’alibis de modernité aux repris de justesse qui ne changent pas de cantines.
Plusieurs hypothèses peuvent être formulées sur ce changement dans la continuité de l’échec collectif. Elles ne relèvent pas nécessairement des la haute politique mais de considérations beaucoup plus banales que vous n’entendrez pas ou que vous ne lirez pas selon les chaînes que vous fréquentez. La première est la plus probable c’est que peu de monde était enclin à accepter de grimper sur ce que j’ai déjà appelé le « radeau de la Méduse » bien avant Jordan le gommeux. Les voies d’eau se sont multipliées. La tempête a fait rage sur les océans de la géopolitique. Le navire s’est brisé sur les écueils d’une stratégie ultra-libérale du « quoi qu’il en coûte ». Les officiers ont déserté les uns après les autres. Un ramassis de planches a permis à quelques rescapés de se croire sauvés. Comment peut-on accepter de grimper sur ce genre d’embarcation ? Seuls les loups de mer ayant comme seul objectif de sauver leur statut privilégié ont accepté l’offre d’un capitaine d’opérette. D’où cette décomposition gouvernementale sentant le renfermé.
Une autre option existe. Les aboiements des chiens de garde à l’extrême-droite sont d’autant plus virulents que le discours de politique générale de mardi ‘ils existe conduira le RN a ne pas voter la censure. Un coup de barre à tribord et l’affaire serait jouée. Les PS voterait contre avec les Verts et LFI mais la Marine nationale peut décider d’attendre pour faire sauter la « soute aux munitions » du navire. Une abstention et rien ne bouge. On coule en silence.
Le piège a été posé et il ne reste que 24 heures aux leader vendéen du quintet des LR pour s’en tirer sans dommages car il laisserait ses plus belles plumes de chantre de la lutte contre l’immigration si le virage le prive de ses arguments de campagne présidentielle. D’ailleurs illico il a annoncé qu’étant devenu un cocufié putatif il convoquait ses troupes dans l’urgence : « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise(sic). Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains. ». L’arrivée du traître Le Maire a fait des vagues de fond sur lequel surfe les rivaux du sinistre de l’Intérieur ! L(es) R (ats) quittera alors le radeau pour ne pas crever avec ses occupants. Le désastre de la dissolution deviendra alors la seule solution…et les fuyards en porteront la responsabilité devant l’opinion.
Il reste une quatrième hypothèse. La plus plausible. L’entêtement du Président de notre République en capilotade serait à l’origine de cette mascarade de la composition du gouvernement! L’expatrié en Suisse (Le Maire) et le chargé de mission pour la survie du monde économique des courses hippiques (Woerth) constituent en effet des provocations avérées à plus d’un titre et une manière de montrer que la rupture n’est pas pour demain. Une façon d’affirmer une fois encore qu’il a eu raison hier et qu’il a raison aujourd’hui contre tout le monde. Une suffisance maladive.
Ce gouvernement sent donc le sapin. Il ne tiendra pourtant pas jusqu’à Noël. Les populistes de tous horizons ne rêvaient pas d’autant de mansuétude à leur égard. Un boulevard s’ouvre devant eux; Ils vitupèrent sur la place publique mais jubilent dans les coursives. Le sentiment d’être méprisé gagne encore plus de terrain. La haine monte d’un cran. Et le chaos se profile.
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Bonjour Jean-Marie !
Devant autant de vérités assénées avec autant de lucidité ( Alzheimer s’est encore cassé les dents ! ! ! ), un seul mot en commentaires: Bravo ! ! bien qu’une « standing ovation » s’impose !
Amicalement.
Bonjour,
nous voici cette fois encore en plein vaudeville, le nouveau gouvernement n’a pas duré plus de 24h !
Ce serait désopilant si ce n’était pas encore plus fou que le dîner de cons. Tel gribouille qui se jette à l’eau par crainte de la pluie Il Cornuto se saborde au port par crainte de la censure. Il ne manque plus que Manuel Vals dans le rôle de Jules-Napoléon Guérin pour nous rejouer fort Chabrol.
Le constat c’est que Mac-Ronds est lui encerclé dans Sedan comme Napoléon le petit. Son Mac-Mahon » Cornuflard » n’a fait qu’enchaîner les échecs incapable de mixer l’huile et l’eau comme il le promettait. Le despote aux petits pieds Mac-Ronds se cache en refusant toujours le constat de ses propres défaites.
Il ne reste que l’inévitable Larcher pour revêtir le costume du général Trochu pour nous conduire fermement vers les Versaillais au pouvoir.
La déchirure du pays continue !! Pas d’angoisse le bateau France coule normalement… Sauvez les clowns par pitié.
Bonne journée
Suite !
Et BOUMMMM ! ! Tel un célèbre poème ( l’espace d’un matin …), comme la fraiche rosée, le gouvernement de démissionnaires n’a pas résisté aux rayons du soleil d’automne ! ! !☺☺☺
Jean-Marie, prépare ta trousse de toilette et un peu de linge de corps ( le reste est fourni par l’employeur ! ! ), la bise à Madame et file à Libourne: la place est libre ! ! ! !
Amlcalement
Je suis médusé , le radeau France coule, et les politiques se bouffent entre eux, des vrais cannibales .
Pour faire tomber les murs des énormes égos de tout ces politocards, il faudrait donc souffler dans les trompettes de Jéricho.
Vu le niveau actuel du débat politique ,je suis prêt à accepter un ministère, je ferais pas tache finalement à ce niveau d’ incompétence.
Cordialement.
J’étais passé à coté de cette perle »
Bruno « renflement brun Le Maire dans l’Usine Nouvelle du 22 septembre 2025
Rentrerez-vous dans le prochain gouvernement ?
« Cela est totalement exclu. J’ai fait le choix en juin 2024, après notre défaite aux élections législatives, de me mettre en retrait de la vie politique. J’ai considéré que nous n’avions plus les marges de manœuvre nécessaires pour agir clairement et fermement au service des Français. Je n’ai pas changé d’avis. »
Mouhahahaha! Sauvez les clowns.