L’Intelligence artificielle serait l’avenir de l’humanité si l’on en croît ceux qui tentent par tous les moyens de nous rendre dépendants d’un système qu’ils maîtrisent. Grâce à des investissement gigantesques ils bâtissent le schéma d’une civilisation qui rendra tous les secteurs de la vie quotidienne tributaire de leurs installations. Depuis quelques années aux États-Unis mais aussi en Chine se développent des datacenters » infrastructures composées d’un réseau d’ordinateurs et d’espaces de stockage. Cette infrastructure hautement sécurisée est utilisée par les entreprises pour organiser, traiter, stocker et entreposer de grandes quantités de données dans lesquelles viendra puiser la fameuse I.A. C’est la course à la puissance maximum sur des surfaces de plus en plus grandes pour contraindre les populations à passer par leurs portails d’accès.
Toujours plus nombreux ils concentrent des machines qui produisent de la chaleur et qu’il faut refroidir. Différentes techniques existent et se font concurrence. La climatisation classique, mais aussi l’utilisation de circuits d’eau — ouverts, avec rejet d’eaux usées, ou fermés — pour refroidir l’air à l’intérieur des installations, ou bien des systèmes dits « adiabatiques » par pulvérisation d’eau. Ce sont des gouffres énergétique au point que certains constructeurs demandent à être directement raccordés aux centrales nucléaires. Et en ce qui concerne l’eau il en faut des millions de m³ dans une période où elle se raréfie. Bref, c’est une catastrophe climatique qui débute. Les oligarques américains qui se goinfrent dans le sillage du Bitcoin Trump vont développer illico des projets gigantesques pour asservir la science, la culture sous toutes ses formes et les peuples tributaires d’une IA orientée politiquement et sociétalement.
J’ai eu une expérience de ce que l’on appelle l’intelligence artificielle. J’ai écrit un livre reconstituant cinq enquêtes criminelles entre 1899 et 1911 sur le territoire de l’Entre-Deux-Mers où j’ai toujours vécu. Cet ouvrage a été envoyé pour avis et éventuellement proposition de prise en compte à une douzaine d’éditeurs. Chaque fois je sollicite avant leur offre financière leur avis sur l’intérêt de ce que je propose. Plus ils répondent rapidement et moins ils sont crédibles surtout s’ils annoncent l’avoir transmis à un comité de lecture. Les éditeurs sérieux demandent un à plusieurs mois pour fournir une réponse.
Le bouquin traite de crimes dans un climat rural de la fin du XIX° et le début du XX° siècle et est intitulé « La Belle Époque du Crime Entre-Deux-Mers ». Voici le commentaire que j’ai reçu de la part de la lectrice supposée (1) : « Cet ouvrage, invitation à plonger, tête et cœur, dans le patrimoine foisonnant et intemporel de l’Entre-Deux-Mers (sic), un coin de Gironde où histoire, culture et nature s’entrelacent harmonieusement, nous a beaucoup plu. Ce qui frappe d’emblée, c’est votre manière de révéler, presque comme un guide inspiré, les trésors cachés de cette région (sic) : les bastides médiévales, ces joyaux d’urbanisme médiéval (sic) ; les églises romanes, austères et majestueuses, empreintes d’un mysticisme immémorial (sic) ; et les vignobles, véritables veines nourricières de ce « pays de Cocagne ». Votre plume, à la fois précise et vibrante, capte l’essence de ces lieux, les fait revivre, les humanise. On sent dans chaque mot une tendresse pour ce territoire, mais aussi une volonté farouche de défendre son avenir. »
Et l’éditeur poursuit : « Le voyage que vous proposez n’est pas qu’une balade nostalgique à travers des paysages et des pierres (sic). C’est un regard acéré sur le présent (sic) : la lutte pour préserver l’environnement face aux pressions foncières (sic), le défi de conjuguer tourisme et respect des traditions (sic), l’urgence de protéger ce fragile équilibre entre passé et modernité (sic). Vous tissez tout cela avec habileté, mêlant anecdotes, analyses et réflexions personnelles, à la fois érudites et accessibles. »
Le commentaire se conclut ainsi : « Enfin, il y a quelque chose de profondément universel (sic) dans votre approche. Le livre ne parle pas seulement d’une région ; il parle de toutes les régions, de tous les lieux que l’on croit connaître mais qui recèlent tant de secrets lorsqu’on prend le temps d’écouter. C’est ce qui rend votre manuscrit si précieux : il touche à la fois l’amateur éclairé, le lecteur curieux, et même celui qui ne sait pas encore qu’il a un faible pour ces récits qui font dialoguer l’histoire et le quotidien (sic) ! » Du pur produit de la fameuse IA appliquée à un titre de livre sans en avoir lu ou vérifié une seule ligne. Une illustration concrète de ce que peut produire cette technologie superficielle, approximative et dénuée d’absolument tout intérêt. Que des conneries innommables et insultantes car sans rapport avec le livre ! Inutile de préciser que ma réponse a été à la hauteur de l’arnaque… Mais l’abêtissement est en route ! Il ne sera pas lui artificiel !
(1) Les Éditions Jets d’Encre
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Je peux témoigner que ce commentaire est parfaitement délirant et complétement hors sujet, rien qu’en référence au titre.
Bonjour,
tiens! juste par hasard je discutais avec un proche de ce sujet ce matin même. Chargé de la maintenance dans un hôpital spécialisé dans la lutte contre le cancer, il me faisait l’observation de la gourmandise en énergie des appareils dernière génération embarquant l’IA. Il me citait l’exemple du dernier équipement qui a lui seul consommait le tiers des ressources électriques allouées à l’ensemble des équipements dédiés. L’IA est un ogre énergétique aussi bien en alimentation primaire qu’en dissipation thermique, vaste problème technique pour un hôpital en cœur de ville.
Donald Trump a annoncé un investissement de 500 milliards de dollars (481 milliards d’euros) pour financer Stargate, un projet d’intelligence artificielle (IA). Il s’agit de construire des infrastructures pour alimenter « la prochaine génération d’avancées en matière d’IA », selon Le Monde. Cet argent servira à construire un gigantesque réseau de centres de données pour décupler les puissances de calcul nécessaires afin « d’entraîner et faire fonctionner les futures générations de ChatGPT », expliquent Les Échos.
Ce projet est porté par la OpenAI, dont le directeur Sam Altman est proche du président étasunien, et par Oracle, une entreprise spécialiste du « cloud », dont le PDG Larry Ellison est la troisième fortune des États-Unis. Il est également financé par le fonds d’investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis, et par la société d’investissement japonaise SoftBank.
Ces centres de données sont particulièrement gourmands en électricité et en eau. Leur construction va bétonner des centaines d’hectares.
Maintenant voyons la logique de « perruque d’écureuil » pour financer tout ça . Voici le fond de sa pensée économique exprimé au sujet de TIKTOK applicable à l’ensemble de sa vision du monde.
LE PRÉSIDENT TRUMP SUR TIKTOK : « Vous avez un actif qui n’a aucune valeur ou qui a une valeur d’un billion ( 1 milliard en Français) de dollars. Tout dépend si les États-Unis donnent ou non le permis. Ce que je dis, c’est qu’il faut laisser les États-Unis donner le permis, et les États-Unis devraient en obtenir la moitié. » Autrement dit, le site a été d’abord interdit (par l’administration précédente) puis Trump a ordonné que l’on ré-ouvre TikTok pour laisser le temps à la négociation et la négociation est très simple pour lui.
Si les USA autorisent ce site il vaut 1 milliard et donc on partage, soyez contents on fait 50/50!
Si les USA interdisent ce site… il vaut 0 et vous avez tout perdu.
Les milliards de gigaoctets collectés sur vous et avec votre assentiment par les GAFAM n’ont de valeur que si Trump décide d’autoriser leur exploitation… C’est l’arme de destruction massive pour faire filer droit les merdias au sujet de sa politique. La même règle s’applique à toute entité qui voudrait commercer avec les USA, si vous voulez exporter vers les USA il faut subir les oukases de Trump !
Et voila comment une fois de plus les projets des Yankees seront financés in fine par le reste du monde. Ne comptez pas sur l’UE(rss) pour protester, beaucoup trop de dirigeants se partageront les miettes du festin.
Et pourtant « L’IA souffre encore d’un gros défaut : elle a du mal à expliquer ses décisions ! « . En fait dans son état actuel l’IA est une boite noire dans laquelle des algorithmes moulinent des données, rentrées par des petites mains humaines incapables d’interpréter l’explicabilité des résultats. L’explicabilité de l’IA demeure un verrou scientifique et pratique loin d’être levé et résolu. Les éditeurs comme les chercheurs académiques sont conscients des problèmes soulevés par l’opacité des algorithmes et plusieurs projets de recherche sont en cours, sans qu’une solution particulière ne se distingue. (étude Axys, Cabinet de Conseil en Organisation, Management et Transformation Durable)
Bonne journée
J’ai cru hier que tu étais au bout du rouleau, eh bien non! tu remets le couvert aujourd’hui. Dans le monde vélocipédiste – je n’ai pas dit encyclopédiste – on te traiterait de forçat de la Roue Libre. Tant mieux pour nous, qui nous régalons en pédalant chaque jour, mais fais attention au coup de bambou. Terrain glissant sur l’EPO de banane.
Comme disait l’Espagnol de Grignet: « Tu m’espantes »!