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La météo entre de plain-pied dans les Jeux

La préoccupation du niveau des températures durant la période estivale est cette année encore plus prégnante qu’antérieurement. Il est vrai que les jeux olympiques dans les espaces urbains où ils seront installés risquent pâtir d’une canicule. Depuis plusieurs semaines le milieu économique parallèle cherche à obtenir des certitudes sur le sujet. Ils consultent des organismes privés pour obtenir des prévisions indispensables à l’évolution de leurs affaires. Sur tous les sites seules les boissons « officielles » seront autorisées et à des prix que l’on prévoit déjà très élevé. Alors les petits malins ont anticipé.

« Nous avons stocké des petites bouteilles d’eau minérale aux prix actuels. Nous savons qu’à la mi-juillet elles pourront connaître une hausse très sensible. Il nous faut acheter en quantité raisonnable pour ne pas éveiller les soupçons. Notre réserve est cependant déjà très élevée » m’explique un ami qui a toujours une longueur d’avance. Les entrepôts loués à bas pris regorgent donc d’eau minérale ordinaire la moins chère possible. « Nous en trouvons à moins de 20 centimes d’euro. Nous avons commandé des sacs à dos isothermes dont nous équiperons des revendeurs qui se promèneront dans les rues. Nous sommes certains qu’à un euro la bouteille nous aurons une clientèle » A la clé une belle plus value !

Les premières prévisions viennent de tomber. Elles annoncent encore de manière incertaine mais tout de même solide une forte canicule sur l’Europe. Pour l’instant Météo France se contente d’envisager « un été plus chaud que la moyenne ».   Selon l’institut météorologique, ce scénario a en effet 50 % de chances de se matérialiser contre 33 % dans un cas de figure dans lequel aucun signal particulier ne serait détecté. Cette probabilité d’avoir un été plus chaud que la normale « est plus marquée pour les régions méditerranéennes ». Dans cette région, cette probabilité atteint en effet 70 %. La variation de hausse tourne entre 1,5 °C et 0,5 C au-dessus de la moyenne selon les prévisionnistes.

Dans toutes les enceintes officielles des JO les partenaires imposeront en exclusivité leurs boissons à des tarifs élevés. Il leur faut bien récupérer une part des sommes investies dans ce rassemblement qui risque bien de ne pas être conforme aux attentes. Les tarifs dans les bars, les brasseries, les restaurants seront ajustés pour une clientèle supposée dotée de moyens financiers au-dessus de celui des Français. Enfin c’est ce qu’ils pensent car à ce jour les réservations ne progressent pas très vite sur la base d’une tarification d’exception. Les Français ne sont pas par exemple pressés pour réserver leur chambre d’hôtel ou leur gîte via les plateformes les plus connues pour assister aux J.O. à Paris.

D’après une étude réalisée par Booking et dévoilée hier seulement 45 % de ceux qui se rendront dans la capitale ou dans d’autres villes hôtes, comme Châteauroux et Marseille,  n’ont toujours pas de logement. Toutefois, ceux qui ont des places pour des épreuves en région parisienne et qui envisagent un hébergement payant semblent plus prévoyants que ceux qui assisteront à des compétitions ailleurs en France, 58 % de réservations pour l’Île-de-France contre 52 % pour le reste de l’Hexagone. Ils attendent que les prix baissent car c’est inévitable.

D’après cette étude ils sont 52 % à vouloir passer une à deux nuits à Paris autour d’une seule épreuve. Seuls 26 % entendent rester quatre nuits ou plus et ce n’est pas suffisant pour donner des retombées économiques . À l’inverse, un tiers des Franciliens comptent quitter la région pendant l’événement. Une partie d’entre eux envisage la mise en location de leur logement, ou envisage de le faire dans les prochaines semaines. Cela peut expliquer la baisse des tarifs observés un peu plus chaque semaine étant donné l’augmentation de l’offre.

Les hôteliers s’attendaient à une frénésie de réservations. Mais force est de constater que les établissements sont loin d’afficher complets. Plus surprenant, les annulations se multiplient. Pire sur les réseaux sociaux, certains influenceurs ou influenceuses se sont même donné la mission d’alerter les potentiels visiteurs étrangers en leur conseillant de ne pas venir dans la capitale pendant cette période. Les publications augmentent ce qui explique le coup de gueule d’Hidalgo sur les peine à jouir qui portent tort à la belle organisation française. Juin sera très long… très très long et ça doit baliser dur dans les sphères du pouvoir. Si en plus la canicule s’en mêle avec une saturation des services publics en souffrance… la magie olympique risque d’être de courte durée.

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Cet article a 5 commentaires

  1. facon jf

    Bonjour,
    merci pour cette belle tranche de rigolade, les zinvestisseurs vaticinent maintenant dans les entrailles de poulet ou le marc de café pour savoir si l’été sera chaud. J’aime trop les animaux pour emprisonner une malheureuse grenouille dans un bocal pour prédire le temps. Et d’ailleurs je me contrefout des zeujolympiques, piège à gogos et pompe à phynance * au profit des marques sponsors et des sphères organisatrices.
    A nos dépens
    c’est évident.
    Aujourd’hui de puissants ordinateurs, nouvellement nommés Intelligence artificielle, s’efforcent de prédire le temps à des échéances tellement éloignées que personne ou presque ne sera encore en vie pour les vérifier. Les prévisions d’hier pour ce jour sont déjà de si piètre qualité que l’on ne sait même pas si on peut sortir le pot de peinture pour repeindre grilles et rambardes. Comment peut-on leur faire aussi aveuglément confiance?
    Vu de mon coté et avec mes faibles connaissances, je pense naïvement que nous rattrapons la moyenne de pluviométrie très déficitaire des années précédentes. J’en veux pour preuve l’état global des nappes phréatiques que ON nous annonçait asséchées à jamais. Le ton plein de gourmandise des fontainiers pour de juteux profits à la perspective d’une future pénurie s’est assombri aussi vite que les cumulonimbus se sont pointés dans nos cieux.
    Nous assistons impuissants, et heureusement, à la spirale bien connue sous nos latitudes pluies abondantes > hygrométrie élevée> soleil prés de son maximum > chaleur > évaporation> conflit de masses d’air> orages> pluies abondantes et c’est reparti pour un tour. Dit autrement la pompe est amorcée et ça va pas s’arrêter rapidement, la nature aura toujours le dernier mot et c’est le moins pire.
    Bien entendu les marchés estivaliers entonnent tous en cœur, « l’été sera chaud, l’été sera chaud dans les tee-shirts… » faut bien vendre que voulez-vous.
    A la question quel temps fera-t-il pour les zeuxjolympiques? je répond sans risques attendez septembre pour avoir ma réponse.
    En attendant si les spéculateurs spéculent sur le temps, ils le font sans grands risques car quelque soit la météo ils se gaveront. Si vraiment par un affreux concours de circonstances les choses ne se goupillaient pas comme prévu un recours à la solidarité nationale est toujours possible.
    Bonne journée
    -* « De tous côtés, on ne voit que des maisons brûlées et des gens pliant sous le poids de nos phynances » faisait dire, non sans prémonition, Alfred Jarry (1873-1907) à son odieux personnage le plus connu, ce glorieux Père Ubu, dont les armes sont toujours d’actualité : le croc à finances et la machine à décerveler. Devenu roi à la place du roi, Ubu distribue même de l’argent au peuple pour lui reprendre sous forme d’impôts, un système baptisé « pompe à phynance » capable d’assécher tous les « bas de laine ». Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite…

  2. J.J.

    Certains propriétaires de logements « décomplexés » on mis sans succès en location leur logement à des prix indécents. Ils constatent maintenant, quelque peu désabusés, mais toujours pleins d’espoirs, que ça ne fonctionne pas. Et même en baissant leurs tarifs, c’est apparemment le fiasco ! (reportage TF1).
    « Qui trop embrasse mal étreint. »
    Je serais heureux de constater que les stocks des spéculateurs de tout bord sur l’eau en bouteille(officiels ou « petits malins », qui me rappellent les bons temps du « marché noir ») leur restent sur les bras.

    1. J.J.

      Par ma Chandelle Verte, je crie « Merdre ! »

  3. J.J.

    …le commentaire ci dessus étant adressé à RJ Facon, référence encore une fois à nos lectures communes ….

    1. facon jf

      Père Ubu. — Ah ! j’en fais dans ma culotte. En avant, cornegidouille ! Tudez, ſaignez, écorchez, maſſacrez, corne d’Ubu ! Ah ! ça diminue !
      Cotice. — Il n’y en a plus que deux à garder la porte.
      Père Ubu (les assommant à coups d’ours). — Et d’un, et de deux ! Ouf ! me voilà dehors ! Sauvons-nous ! ſuivez, les autres, et vivement !
      Ubu roi (1896)/Acte 5 scène 2

      De par ma chandelle verte, le roi Venceslas est encore bien vivant; et même en admettant qu’il meure, n’a-t-il pas des légions d’enfants?
      Traversant la Livonie, Père et Mère Ubu embarquent pour la France où le Père Ubu envisage de se faire nommer « Maître des finances à Paris ». Pour aller en France, ils passent par Elseneur, qui est la ville du Danemark où se déroule l’intrigue d’Hamlet.
      La pièce se clôt par la Chanson du décervelage.

      De par ma chandelle verte on peut se demander si la vérité n’a pas dépassé la fiction de Jarry !!!
      Salutations amicales

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