You are currently viewing Annoncer ce que l’opinion dominante veut entendre

Annoncer ce que l’opinion dominante veut entendre

L’opinion dominante soumise à un lavage de cerveau permanent n’a plus aucun réflexe de défense. Elle absorbe des poisons à dose massive fabriquées pour maintenir au pouvoir des groupes d’intérêt strictement financier très éloignés du respect des valeurs républicaines. Parmi les notions approximatives ou fausses ressassées pour devenir des vérités, il y a celle d’une fraude massive aux systèmes de solidarité collective. Les migrants seraient les responsables essentiels de nos malheurs suivis de près par les chômeurs et à un moindre degré (c’est plus dangereux de l’affirmer) les retraités ou les jeunes… Bref il y aurait de l’ordre à remettre chez les « bénéficiaires » de la solidarité redistributive reposant sur la notion de cotisation sociale pas chez ceux qui l’exploitent. 

Ainsi dans le secteur de la santé les fraudes à la carte Vitale coûterait des sommes folles. Or toutes les statistiques, tous les rapports indiquent un nombre dérisoire de fraudes potentielles ce que personne ne sait ou ne veut entendre. Le rapport de la Direction de la sécurité Sociale en 2021n’évoquait déjà plus que 3 830 cartes en surnombre au 31 décembre 2021. Il n’y en avait plus en juin 2022 que 3 248, indique la Direction de la Sécurité sociale – en charge de l’ensemble des régimes d’assurance maladie – qui précise que l' »excédent de cartes n’était pas constitué de fausses cartes mais essentiellement le fait de cartes perdues, puis remplacées, sans que les anciennes aient été désactivées.« 

De son côté, l’Assurance maladie indique que cela ne concerne pas le régime général où il n’y a plus de cartes en surnombre depuis 2018. Et en 2023 le total est encore plus faible. N’empêche que dans les esprits cette fraude a une place prépondérante. En revanche il y a peu de débats ou d’émissions à grand renfort d’adjectifs alarmistes sur les détournements éhontés des structures médicales ou des professionnels eux-mêmes. 466 millions d’euros de fraudes détectées en 2023 : c’est le chiffre communiqué récemment par l’assurance maladie qui se félicite d’approcher, avec un an d’avance, l’objectif fixé par le gouvernement pour 2024 ! Tout le monde sait fort bien que ce n’est que la partie visible de l’iceberg de pratiques illicites.

Hier l’assurance maladie a ainsi décidé de déconventionner dix centres dentaires Nobel Santé. Des couronnes facturées mais pas posées, des bridges posés alors que les patients n’en avaient pas besoin, des surfacturations ou des factures présentées plusieurs fois  à l’Assurance Maladie… Au total, dix centres dentaires Nobel Santé+ en comptent plus de 20 et sont accusés de pratiques frauduleuses. Ils sont situés dans huit villes en France métropolitaine.

« Ce sont des actes qui ont été faits sans notre accord ni celui des dentistes », indique un dentiste d’un centre non sanctionné du réseau. Les préjudices représenteraient 2 900 000 euros. Une juridiction spécialisée du tribunal de Paris s’est saisie de l’affaire. En fait les personnes ayant en charge la gestion financière de ces structures avaient pris la main sur les actes administratifs envers l’Assurance Maladie.

À partir du 13 mai, l’Assurance maladie a donc décidé ne plus rembourser les patients qui se rendront dans ces centres, ou de les rembourser avec des sommes dérisoires (moins d’un euro par consultation). Cette sanction peut durer de un à cinq ans, en fonction des centres. « Le signal qu’on adresse aux centres et le signal que je veux adresser à l’ensemble des assurés, c’est que finalement, les financements de l’Assurance maladie ne vont plus servir à financer les pratiques frauduleuses de ces centres de santé ». Comment récupéront ils les sommes détournées  dans trois ou quatre ans ?

Pour les chômeurs afin de satisfaire l’opinion dominante, en Juillet (laissons les Européennes passer et la grand messe des JO envahir les écrans) il sera décidé de réduire la durée d’indemnisation alors que l’on sait fort bien que les licenciements s’accéléreront au fur et à mesure que reculera l’âge de départ vers les droits à pension. Par ce biais ils augmenteront les recours au RSA que l’État tente de verrouiller au nom du retour vers l’emploi de personnes de plus de 60 ans. Cherchez l’astuce : transfert de la charge vers les Départements !

« Le gouvernement fait du populisme du début jusqu’à la fin », dénonce le président de la CFE-CGC, dangereux gauchiste s’il en est ! « Le gouvernement « prétend finalement qu’en précarisant les chômeurs, on va créer des emplois. Tout ça n’a aucun sens », a alerté le syndicaliste. « Ce que veut le gouvernement, c’est que le chômeur précarisé soit obligé de reprendre n’importe quel emploi », a-t-il conclu sur Franceinfo.fr. Bien évidemment cette volonté est approuvée par une opinion dominante qui parce qu’elle est retraitée ou installée imagine que tous les chômeurs sont des fainéants ou des fraudeurs. En revanche pas un mot sur la fraude aux cotisations sociales, à la TVA et surtout sur le fléau de la solidarité : le travail au noir ! Même si le manque à gagner reste difficile à chiffrer, il est estimé à plus de 10 milliards d’euros, selon l’observatoire du travail dissimulé présenté récemment par le Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFIPS). Avez-vous entendu parler de mesures urgentes ?

Ce champ est nécessaire.

En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Cet article a 3 commentaires

  1. J.J.

    C’est à lire jusqu’au bout, et c’est très très très ingénieux.
    Un morceau de bravoure …

    Dans notre parti politique, nous accomplissons ce que nous promettons.
    Seuls les imbéciles peuvent croire que
    nous ne lutterons pas contre la corruption.
    Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous:
    L’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.
    Nous démontrons que c’est une grande stupidité de croire que
    les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
    Nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que
    la justice sociale sera le but principal de notre mandat.
    Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que
    l’on puisse continuer à gouverner
    avec les ruses de la vieille politique.
    Quand nous assumons le pouvoir, nous faisons tout pour que
    soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d’influences
    nous ne permettrons d’aucune façon que
    nos enfants meurent de faim
    nous accomplirons nos desseins même si
    les réserves économiques se vident complètement
    nous exercerons le pouvoir jusqu’à ce que
    vous aurez compris qu’à partir de maintenant
    Nous sommes avec Kivousavez, la « nouvelle politique ».
    Lire maintenant de bas en haut …
    en commençant par la dernière ligne et en remontant jusqu’au début

  2. facon jf

    bonjour,
    tout cela repose depuis longtemps sur les campagnes orchestrées par les lobbies au service des banksters qui en réalité manipulent NOTRE argent et NOS opinions.
    Il est opportun de ressortir le petit ouvrage  » en finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » parut en 2014 aux éditions ATD Quart Monde.
    Description de la dernière édition :
    Le « pognon de dingue » mis dans les minimas sociaux, le travail que l’on trouve dès que l’on « traverse la rue », les « centaines de milliers d’offres d’emploi vacantes »… L’actualité montre que les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté sont toujours aussi répandues à tous les niveaux de la société.
    À l’heure où le contrôle des chômeurs se renforce et où l’on veut imposer du bénévolat forcé aux allocataires du RSA, les personnes en précarité sont encore trop souvent convoquées au tribunal de l’opinion publique : « On peut gagner plus en alternant chômage et travail qu’en travaillant à plein-temps », « Il y a des chômeurs qui ne cherchent pas de travail », « On doit avant tout sa réussite à soi-même ».
    Ce livre défait la chape de plomb du fatalisme en répondant point par point à plus de 130 préjugés sur la pauvreté. Il montre que l’action pour la transition écologique et l’éradication de la misère sont un même combat.
    Une lecture instructive pour démonter le prêt à penser dont nous bourre le crane la presstituée aux ordres.
    bonne journée

    1. J.J.

      il est des petits ouvrages comme celui cité plus haut, ou encore « Principes élémentaires de propagande guerre utilisables en cas de guerre chaude, froide ou tiède » que tout citoyen se rendant aux urnes devrait prouver qu’il les a lus.
      Amicalement
      J.J.

Laisser un commentaire