Le monde se recentre sur tous les pays producteurs d’énergie fossiles. Ils invitent dans le « Golfe » les autres pour les plus grandes manifestations sportives (coupes et championnat du monde), économiques (exposition universelle) ou même culturelles (Le Louvre décentralisé). Avec les milliards de dollars des énergies fossiles et les placements qu’ils effectuent depuis des années dans le monde de la finance ils éclaboussent les organisations institutionnelles de la planète de leurs largesses. Ils accèdent aux postes de responsabilités puisque personne ne peut les contrarier compte-tenu de leur puissance liée à leurs ressources.
C’est ainsi que le plus grand rassemblement international dédié à la lutte contre le réchauffement climatique se déroule aux Émirats arabes unis, lieu où le gaz et le pétrole coulent à flots. Le président de la COP 27, Sameh Shoukry a ainsi ouvert a 28e conférence de l’ONU sur le changement climatique (COP 28), où s’annonce une féroce bataille sur la sortie des énergies fossiles et le financement de la transition énergétique des pays en développement, s’est ouverte officiellement hier à Dubaï. Durant quinze jours les chemins de l’immense centre des Congrès ne sera pavé que de bonnes intentions.
La politique indispensable à la limitation de la chaleur catastrophique pour la planète devra être conduite par des nations majoritairement exsangues sur le plan financier à cause des… modification climatiques, des guerres, des détournements de fonds de leurs dirigeants ou du pillage de leurs ressources naturelles par les grandes nations avides d’une…croissance qu’ils pensent électoralement salvatrices. Les autres réputées être les « grandes » continuent sans barguigner à développer leurs économies au détriment du sort des plus faibles.
Chine, Inde, États-Unis représentent plus de 50 % des émissions de gaz à effets de serre. Les Indiens et les Américains sont à quelques mois de leurs élections présidentielles et viennent pour protéger les chances de victoire des candidats sortants. Les Chinois traversent une tempête économique avec une stabilité du PIB qui marque une profonde inversion de tendance.
L’heure des choix a donc sonné pour Pékin, qui va devoir décider s’il opère un virage à 180 degrés sur le contrôle imposé au secteur privé depuis le XXe Congrès ou s’il ouvre les vannes pour relancer ses productions qui sont loin d’être exemplaires en matière de maîtrise énergétique. En plus une victoire de Trump mettrait tous les accords éventuels cul par-dessus tête.
L’Europe arrive en ordre dispersé avec de bons et de mauvais élèves. Il faut classer la France dans les moins mauvais mais quid de la Pologne, de la Hongrie, de l’Italie, des Pays-Bas gouvernées par des « climatos » plus ou moins sceptiques. Les autres ont perdu une grande part de leur dépendance au gaz russe mais ils n’ont pas pour autant renoncé à s’approvisionner ailleurs.
Les importations de pétrole ne se sont pas calmées plongeant les balances commerciales dans le rouge. Bref on va comme un jour de rentrée des classes prendre de bonnes résolutions que l’on mettra en œuvre concrètement avec prudence. Les situations des dettes souveraines rend bien des gouvernements extrêmement inquiets.
Enfin à Doha, tous frais payés par les pétroliers le clan des victimes putatives du réchauffement climatiques essaiera d’expliquer que pour lui l’inaction des autres le condamnera à la disparition. Que pèsent-ils ? Pendant la COP 28 les affaires continueront au détriment de ceux qui n’ont aucun espoir d’en faire. On alignera les milliards en soutien pour les aider à survivre sans trop savoir comment ceux qui les promettent les trouveront.
En attendant le bilan reste implacable avec une année 2023 qui sera probablement la plus chaude que l’on ait connue dans la période « moderne ». un tableau complété par le fait que les émissions mondiales de CO² ont progressé de 75 % depuis le sommet de Rio il y a 31 ans. On sera dans le temple de l’industrie pétrolière qui ne consacré que 2,5 % de ses investissements aux énergies renouvelables.
Lors de la Cop 21, en 2015, près de 200 pays avaient signé l’accord de Paris, un traité emblématique qui avait insufflé un nouveau souffle dans la lutte contre le changement climatique. Il fixait un cap : limiter le réchauffement à 1,5 °C. Mais huit ans plus tard, on en est encore loin. Mais c’est promis juré à Dubaï on à du pétrole et des idées !
En savoir plus sur Roue Libre - Le blog de Jean-Marie Darmian
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
…la sortie des énergies fossiles et le financement de la transition énergétique des pays en développement, s’est ouverte officiellement hier à Dubaï….
Il y a encore des gens qui y croient ?
Des naïfs ou d’indécents descendants de Tartuffe ?