Au rugby une exclusion temporaire permet de sanctionner une action dangereuse ou un manquement répété aux règles de ce sport de voyous pratiqué par des gentlemen. Elle est à durée déterminée sans pour autant entraver la carrière de celui qui est invité à regarder les débats depuis la touche. Le coupable accepte selon le code en vigueur dans le monde de la balle ovale, sa sanction sans mot dire. Ses équipiers et souvent son entraîneur contestent cette mise à l’écart qu’ils estiment avoir été la conséquence d’un geste involontaire ou d’une passion mal maîtrisée.
Depuis hier un député girondin appartenant aux obsédés du flux migratoire a été éjecté du terrain de jeu de la démocratie jugée représentative pour des propos raciste. Il paraît que c’est monnaie courante dans les stades sans soulever autant de polémiques. Cris de singe, jets de bananes, insultes directes, slogans sournois descendent des travées pour humilier tel ou tel joueur, d’origine africaine. Aucune interruption du match et surtout une impunité totale ont probablement incité le député médocain à lâcher le barrage imposée par la Marine nationale. Plus rien ne retient les fadas en tous genres dans cette société de la haine généralisée.
Le carton « jaune » infligé après avoir visionné les images de la Vérification des Aneries (dites) Républicaines (VAR) à l’un des aboyeurs du RN se veut le signe d’un rejet sur tous les bancs de l’assemblée de propos jugés indignes. Est-il adapté aux circonstances ? Certainement. Efface-t-il l’outrage public aux valeurs républicaines dont la fraternité ? J’en doute ? Changera-t-il la réalité de l’opinion dominante ? J’ai la certitude que non. Son « équipe » va-t-elle le désavouer ? En apparence seulement. A l’arrivée cette exclusion temporaire, même si elle est présentée comme exceptionnelle ne règle pas le problème de l’infiltration du racisme dans tous les interstices de la société.
Et si le banni du Palais Bourbon s’offrait avec un acte dégueulasse une stature de « héros » de ces millions de personnes ayant une aversion contenue contre ceux qu’ils considèrent comme des « envahisseurs ». La propagande selon Goebbels consistait à formuler tout haut ce que les gens pensent tout bas mais n’ose pas dire. Le député a dégainé plus vite que les consignes qu’il était possible de lui donner. Ce n’est pas son genre (1) mais comme il est pathologiquement réactif à des mots comme « immigration », « migrants », « mineurs non accompagnés » il n’a pas pu se retenir. Il est attaché à cette vision raciste et déshumanisée comme l’est la moule au bouchot ou l’huître aux rochers.
Happée par cette réaction ayant le mérite de la sincérité mais pas celui de la tolérance l’opinion dominante oublie que de plus de 200 migrants sauvés par l‘ONG européenne SOS Méditerranée et son navire Océan Viking attendent que l’Europe accepte de les recueillir. L’origine du débat était celui-ci ! Dans le froid, l’humidité, des conditions météo exécrables ces êtres humains sont rejetés par l’Italie de « Mussomelonie » et oubliés par les autres Etats tétanisés par la simple idée d’accepter sur leur sol un nombre limité de ces fugitifs de la misère, de la sécheresse et de la guerre alors qu’ils viennent d’ouvrir les bras à des millions de réfugiés ukrainiens ! C’est ni plus ni moins que du racisme d’État !
Devenu par une saloperie qui ne sera jamais condamnable car prononcée dans l’hémicycle mais diffusée à profusion par les télés, les radios et la presse écrite, mondialement connu le parlementaire girondin a servi la cause qui est la sienne. Tout le monde a oublié qu’en refusant d’appeler à voter contre lui lors du second tour des législatives les candidats de la majorité présidentielle n’ont pas fait barrage à son élection.
Ses diatribes lors de sessions publiques du conseil départemental (2015-2021) de la Gironde étaient pourtant d’un tonneau très proche. Affirmations péremptoires ou approximatives, attaques ad hominem, diatribes idéologiques, populisme de bas étage : je suis personnellement intervenu publiquement à une demi-douzaine de reprises pour tenter de rectifier ce florilège de propos sans queue ni tête. Rien de surprenant. Le conseiller départemental n’a pas changé mais il a cependant pris du galon…
« Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare et instaure le fascisme » Albert Camus a résumé la portée du dérapage naturel et spontané de celui dont je ne citerai pas le nom pour ne pas lui faire la moindre publicité. Dans le fond il ne s’agit pas de « rediabolisation » du RN mais de la poursuite à moindre prix de sa « dédiabolisation » pour une grande part de sa clientèle.
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Comme c’est bien dit !
Gilbert de Pertuis
« attaques ad hominem » Si tu ne veux pas avoir d’ennuis avec les féministes, Jean Marie, je te propose une formule plus consensuelle : « attaques ad mulierem et hominem »…
« …200 migrants sauvés par l‘ONG européenne SOS Méditerranée et son navire Océan Viking attendent que l’Europe accepte de les recueillir. »
Je pense que l’Europe est lourdement engagée dans la dégradation de la situation en regardant à côté et en laissant l’Italie, la Grèce se dépatouiller avec les migrants en faisant semblant de regarder à côté. C’est probablement une des raisons de la montée des droites extrêmes dans ces pays et ce n’est pas en jouant les trois singes que l’on empêchera cette ascension dans toute l’Europe.
L’accueil enthousiaste des réfugiés ukrainiens en mettant en relief le deux poids, deux mesures n’a pas arrangé la situation. D’ailleurs cette frénésie , le temps passant a un peu tendance à s’évanouir.
@ à mon ami J.J.
… » le temps passant a un peu tendance à s’évanouir. » Triste constat qui hélas reste éternel… Voici une parodie d’une célèbre chanson… : Et la mer efface sur le sable… les traces du désespoir des migrants.
Merci pour cette citation du grand Camus qui, fils d’une Espagnole immigrée des années 1936-1939 en Afrique du Nord, ne pouvait ignorer les fondamentaux du racisme… Et toi, Jean-Marie, combien de fois les as-tu entendus ces outrages: « macaroni… fous le camp dans ton pays ! » Pour moi, ce sera « sale espadre, sale race d’espagnole… » Insultes qui se gravent dans la tête d’une enfant pour la rendre plus forte… et qui prendra pour devise… » NON ! HALTE au racisme… ! ».
Je poste ce texte de Raymond Devos , il parle bien du racisme …
« C’est terrible ; je suis bien obligé de le reconnaître : je suis raciste. Je viens de m’en rendre compte en mettant en route ma lessive du jour.
J’ai séparé le blanc des couleurs. Affligeant. Et dire que j’agis ainsi depuis des années !Et circonstance aggravante, avec une lessive qui lave plus blanc que blanc. C’est pathétique.
Comme Monsieur Jourdain dans un autre domaine, j’étais raciste sans le savoir.
Du coup, je suis d’une humeur noire. Ça ne va pas arranger les choses.
Oh, je savais que je ne suis pas blanc comme neige. J’ai connu des périodes noires.
Dans un précédent emploi, on m’avait donné carte blanche. Résultat, j’ai monté une caisse noire.
Quelque temps plus tard, alors que j’étais déjà connu comme le loup blanc, j’ai travaillé au noir. Découvert, j’ai essayé de montrer patte blanche, mais j’ai été placé sur liste noire. Et comme disait le chanteur, noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Alors que faire ?
Pour sûr, j’avais mangé mon pain blanc. Je dirais bien que j’ai pleuré à l’arme blanche, mais ça serait de l’humour noir. Alors dans la glace, je me suis regardé dans le blanc des yeux. Pas question de me retrouver dans une misère noire. L’avenir restait une page blanche. Inutile de voir tout en noir !Je pouvais sortir blanchi de tout ce sombre passé. Finis les noirs projets ! Je serais désormais plus blanc que neige !
Finie la série noire. Et patatras, voilà que je me découvre raciste. Mais c’était cousu de fil blanc. Je dois être la bête noire de quelqu’un, c’est sûr. Tout de même, ce sera un jour à marquer d’un caillou blanc. Bon, je ne vais pas tout peindre en noir. D’autant que c’est bientôt la semaine du blanc !
Inutile de broyer du noir. Ni de me faire des cheveux blancs. Allez, je vais me servir un petit noir. Et puis non, plutôt un petit blanc. Avec un morceau de chocolat noir. Et un peu de fromage blanc ça me remontera.
Tiens, il commence à faire nuit noire. Je vais regarder un vieux film en noir et blanc. Chouette, c’est une version originale, sous-titrée !Si, c’est écrit dans le programme. Noir sur blanc.
On l’appelait : la Tête de nègre.. Maintenant on l’appelle » Meringue chocolat, ou tête de choco « .Ouf ! Ils n’ont pas changé le nom du champignon Tête de nègre, ni le Cap Nègre. On aurait pu aussi se demander s’il est bien « correct » de se taper une , un « Congolais », un « Jésuite », un « Diplomate » un « Financier » ? Je ne vous parle pas de la fameuse Forêt Noire qu’il faudra bientôt appeler forêt sombre ! La SPA va sans doute un jour nous interdire de manger les « langues de chats ». Les antitabac les « Cigarettes russes ». Et les « Pets de nonne » ?…Où s’arrêtera la bêtise humaine ?
Savent-ils seulement que pour faire une tête de nègre il faut battre les blancs au fouet ?…
Conclusion , le racisme c’ est pas bien, c’ est caca ….
comme harceler des gamins à l’ école , comme tuer des profs au nom d’ une religion , comme faire la guerre , et envahir un pays , comme la colonisation , comme être un boomer , un male blanc dominant , comme agresser physiquement des femmes , enfants , hommes , etc…animaux …
l’ inhumanité de notre pseudo humanité me déprimerait presque , mais l’ humour et l’ amour mon sauvé .
Cordialement
Hommage à Raymond Devos Né à : Mouscron, Belgique , le 09 nov. 1922
Mort(e) à : Saint-Rémy-lès-Chèvreuse , le 15 juin 2006
Il aurait eu 100 ans dans 3 jours.
On en lit des choses sur les murs !…
Récemment, j’ai lu sur un mur :
« Le Portugal aux Portugais ! »
Le Portugal aux Portugais !
C’est comme si l’on mettait :
« La Suisse aux Suisses ! »
Ou : « La France aux Français ! »
Ce ne serait plus la France !
Le racisme, on vous fait une tête comme ça avec le racisme !
Ecoutez…
J’ai un ami qui est xénophobe.
Il ne peut pas supporter les étrangers !
Il déteste les étrangers !
Il déteste à tel point les étrangers
que lorsqu’il va dans leur pays,
il ne peut pas se supporter !
[Xénophobe]
Citation prémonitoire à laquelle je souscrit :
« Je préfère glisser ma peau sous des draps pour le plaisir des sens que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l’essence… » R . DEVOS
Bon dimanche