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Les changements de comportement social liés à la crise commencent à peser

On nous a bassinés avec une mirifique croissance n’ayant simplement que rattrapé la défaillance de l’année précédente liée à la crise sanitaire. Cette communication portait l’espoir que ce pourcentage donnerait l’impression que notre pays filait vers la prospérité. En y ajoutant un zeste de chute d’une catégorie de chômeurs avec en plus un soupçon de chiffres favorables sur la création d’emplois, on obtient un élixir d’amour pour le bon peuple. Les décortiqueurs de ces statistiques providentielles étant étouffés par les analystes de l’évolution de la pandémie, tout est admis comme des vérités attribuables à la politique du « quoi qu’il en coûte » dont on ne mesurera (bizarrement) les effets en 2023.

Bercy a flambé quelques milliards pour dresser un rideau de fumée permettant de sauver les apparences. C’était nécessaire dans certains secteurs mais il faudrait parfaitement en mesurer l’impact tant il y a eu des situations différentes. Récemment un restaurateur me confiait par exemple qu’il avait franchi avec plus de facilité, grâce aux aides publiques, la période de fermeture intégrale que celle qu’il traverse actuellement sans clientèle alors qu’il est ouvert. Il en va de même pour bien d’autres acteurs économiques ayant ainsi vécu sur leur chiffre d’affaires antérieurement déclaré quand rien ne laissait présager une équivalence l’année suivante.

Le pari gouvernemental d’une relance reposant sur l’envie des « ménages » de retrouver leurs réflexes de consommation semble avoir du plomb dans l’aile. La crise a en effet déjà altéré fortement les habitudes en la matière. Et ce n’est qu’un début… En plus l’inflation, le coût et la difficulté des déplacements, la peur de la foule ou des lieux fermés, les conséquences de la lutte contre une contamination galopante ont refroidi les ardeurs d’une population repliée sur ses angoisses. Mais comme toujours les indicateurs publiés séparément sont escamotés. Tout est pourtant à la baisse et durablement.

Par exemple tous les centres commerciaux, les grandes rues marchandes situées à proximité de lieux à forte concentration de bureaux, ainsi que les gares des grandes villes sont très fortement touchés, avec une fréquentation en baisse de -30 à -40% » depuis la propagation de la vague du variant Omicron, par rapport à son niveau de 2019. Une situation qui ne fera pas pleurer les partisans d’une autre forme de consommation mais qui pourtant a tout lieu d’inquiéter car la tendance était déjà négative.

La chaussure a chuté de 20,3%, le secteur des jouets, des jeux, de la culture et des loisirs de 13,6%. Pour la beauté et la santé la baisse est de 14,4% quand l’habillement a vu ses résultats baisser de 12,5%. La branche qui aurait le mieux résisté à la crises serait celle de l’équipement pour la maison (+11,4%) le signe que jamais le triptyque « maison, gazon, télévision » a accentué sa pression et ses effets dans le contexte de la crise sanitaire. Les achats à distance via internet ou paradoxalement ceux que l’on peut effectuer dans la proximité ont augmenté et ne cesseront plus d’augmenter.

La fréquentation dans les salles de cinéma et de spectacle vivant en ce début d’année montre une baisse d’environ 25% par rapport à la même période avant la crise sanitaire. Il y a fort à parier que plus jamais ces lieux culturels ne retrouveront leur affluence compte-tenu du fait que les offres se sont multipliées dans les services à la carte, dans la diffusion des films via internet ou la télé. La présence sur les écrans a considérablement augmenté au détriment de l’envie d’aller vers des espaces de vie culturelle collectifs. Là encore les aides de l’État ne dureront pas et ne compenseront pas toujours cette évolution forte de société.

Dans toutes les grandes villes les réseaux de transport collectif traversent des périodes difficiles. L’Union des Transporteurs Publics (UTP) signale que la baisse semble s’inscrire dans la durée. En 2020, la fréquentation s’est effondrée jusqu’à 7% de la normale, durant le premier confinement, avant un retour progressif à 50%, en juin, 70%, en septembre et jusqu’à 80% à la veille du second confinement. À l’heure actuelle, les niveaux stagnent entre 55% et 65% de la normale, suivant les réseaux ! Conséquence immédiate, le secteur a enregistré, durant la crise, des pertes estimées entre 3,5 et 4 milliards d’euros, dues notamment à la diminution de recettes des ventes de tickets. Transdev, de son côté, estime les pertes dues au Covid à 700 millions d’euros, soit quasiment 10% de son chiffre d’affaires. Qui va combler ce déficit si ce n’est les collectivités territoriales concessionnaires et il serait étonnant que les tarifs 2023 ne s’adaptent pas aux circonstances.

Il est certain que la crise détruira bien des repères antérieurs et que la société qui s’annonce ne  ressemblera plus à celle que nous allons quitter. Or jamais le France n’a été aussi réactionnaire !

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Cet article a 11 commentaires

  1. christian grené

    Et dire qu’aujourd’hui, à gauche, on préfère la rosette à la boutonnière que la rose au poing! Ecoutez donc la voix du Sage venue d’Entre-eux-Mers.

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à Christian
      Que dis-tu là mon ami… ! Serait-ce l’expression d’une toute petite pointe de jalousie ? Surtout que j’en connais une qui ne la porte qu’à certaines grandes occasions commémoratives… Et que son poing reste levé… avec ou sans rose !

      1. christian grené

        Jaloux, moi, et pourquoi? Né un 25 décembre, je porte fièrement ma couronne d’épines.

  2. Laure Garralaga Lataste

    @ à Christian

    Merci… petit papa Noël !

  3. facon jf

    Bonjour,
    oui pour moi il y aura un avant et un après crise, déjà au début du passe-sanitaire – alors que j’en était détenteur- j’ai refusé de franchir le seuil des commerces qui ont choisi de faire de la ségrégation. La raison en était très simple, si le gouvernement imposait des restrictions sanitaires c’est que ces lieux étaient dangereux! Pour éviter de me mettre en danger et de surcharger un système de santé réduit au minimum j’ai donc logiquement pratiqué l’abstention.
    Aujourd’hui, avec le recul et le constat évident que vacciné ou pas Omicron ne fait aucune différence, je pense avoir fait le bon choix. Et je ne suis pas décidé à retourner dans ces lieux, la complicité intéressée des gérants à pratiquer l’apartheid en est la cause. La liberté à un coût que j’accepte de supporter, la collaboration en a un aussi que ces corporations paieront.
    Je n’accepte pas le chantage odieux des gouvernements qui poussent leurs citoyens à se faire vacciner et à faire vacciner leurs enfants pour des raisons généralement égoïstes. La promesse du retour de Lavie Davant, excuse tout y compris de vacciner des enfants de moins de 12 ans pour pouvoir aller au Mac Gros en famille !!
    Gouvernements qui s’affranchissent de toutes responsabilités en refusant la vaccination obligatoire. Pour ces gouvernements il leur sera facile de se retrancher derrière le  » personne n’a été contraint de se faire vacciner » ( ce qui est bien la réalité) pour éviter toute poursuite à venir.
    Si les dirigeants sont convaincus que la vaccination ne présente que des avantages sans aucun inconvénient ni effet secondaire alors pourquoi hésiter à rendre la vaccination obligatoire !
    La réponse est simple, les mesures coercitives à l’encontre des parias non vaccinés sont plus dissuasives que les amendes. Les menaces sur l’emploi et la suppression du filet social pour les parias sont des mesures abjectes. Tout aussi abjectes que les propos de Martin Hirsh ( ancien président d’Emmaüs France) ne cachant pas son intention de refuser les droits à la sécurité sociale pour les non vaccinés!
    Un peu de courage Martin, il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin! il faut aussi rayer des soins les alcooliques, les gros, les maigres, les fumeurs, les amateurs de chaise longue, les tentatives de suicide, les amateurs de paradis artificiels, les imprudents au volant.
    Les propos outranciers tenus dans les cercles familiaux et amicaux ont créé des fractures irréparables entre les Français, bon nombre d’invités d’hier seront les évités de demain.
    Les politiques ont excellé dans la couardise, une infime minorité a défendu les droits constitutionnels.
    Le passe vaccinal, privatif de libertés ? Laurent Fabius Président du Conseil Constitutionnel répond à Ouest France le 27 janvier.
    Voilà une semaine, le Conseil constitutionnel validait la loi instaurant le passe vaccinal. « Il porte atteinte aux libertés. Mais en raison du contexte, le gouvernement n’a pas commis d’erreur manifeste. Nous demandons simplement que ce passe ait une durée limitée ».
    Courage fuyons ! Mais dis-donc mon Lolo McKinsey tu connais ? Sans doute car ton fiston Victor Fabius est directeur associé de McKinsey & Company. Basé à Paris, il opère principalement dans le pôle d’activité Consommation et Distribution. Sans aucun doute il s’agit d’ un concours de circonstance si l’implication de McKinsey dans la campagne de vaccination du pays a indigné l’opposition. Opposition qui a souligné le rôle de l’entreprise dans la crise des opiacés aux États-Unis — pour laquelle le cabinet va verser 573 millions de dollars afin de solder les poursuites dont il fait l’objet aux Etats-Unis — et dans plusieurs scandales de corruption. Bien que le bureau français de McKinsey soit situé sur les Champs-Elysées, son siège social est domicilié dans le Delaware, où l’entreprise est soumise à 175 dollars d’impôts par an, d’après Le Monde.

    Des histoires de gros sous, de copains et de coquins, d’évasion fiscale autour des vaccins. SÉRIEUX ! J’y crois pas.
    https://www.politico.eu/article/comment-les-cabinets-de-conseil-comme-mckinsey-ont-conquis-la-france/
    Bonne journée

    1. Bernie

      L’interpénétration au niveau mondial est une relance de l’économie quantique, encore faut il savoir définir le mot « quantique »

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ à Bernie

        Merci de m’en donner ta définition !

        1. Bernie

          @ Laure
          Quantique vient de quantifier. Est on capable de quantifier l’économie française et mondiale ?
          Ce sont les entreprises groupées ou non qui en décident.

      2. facon jf

        L’économie quantique un beau serpent de mer que personne n’a encore vu.
        Les lois traditionnelles de l’économie sont le plus souvent abstraites, décrivant en général des hypothèses parfaites qui n’existent pas en réalité. Nous savons que l’être humain est imprévisible et souvent irrationnel, d’où la récente montée en puissance de l’économie « comportementale ».
        L’économie comportementale se rapproche de ce que le grand public peut percevoir de la physique quantique, intégrant le principe d’incertitude. Tel l’effet papillon, un évènement peut provoquer des scénarios insoupçonnés et donner naissance à de multiples probabilités. La mécanique quantique repose sur cette dualité, selon laquelle une entité peut se retrouver dans plusieurs états à la fois.
        La prochaine révolution du monde économique et financier concerne donc l’arrivée de l’ordinateur quantique. Il devrait permettre, à terme, de résoudre des problématiques actuellement trop complexes pour nos machines. L’informatique quantique pourrait conduire à l’analyse d’un vaste espace de données a priori sans rapport entre elles. Cela permettra de réaliser des prévisions financières et d’anticiper certains phénomènes économiques. Pour l’heure, nul ne sait toutefois si cette nouvelle technologie réduira, in fine, l’incertitude.
        C’est exactement comme Le chat de Schrödinger
        En 1935, lors d’une discussion avec Einstein, Schrödinger proposa une expérience de pensée pour démontrer le caractère étrange de la physique quantique.
        Un chat dans un boite fermée avec du poison et une source radioactive. La mécanique quantique affirme qu’il est impossible de savoir si un atome radiatif s’est désintégré en un temps donné. On doit donc le décrire comme intact ou désintégré à la fois. Ce n’est quand vérifiant qu’on le forcera à être l’un ou l’autre.

        Pour le vérifier pratiquement (même si l’expérience est virtuelle), il imagine, en plus, que chaque atome désintégré déclenche un compteur Geiger, lequel détectant la désintégration, actionne un marteau qui casse la fiole du poison et tue le chat. Le chat, fait d’atomes, est soumis aux lois de la physique quantique. Ce n’est que lorsqu’on ouvre la boite que l’on force le chat à être dans un état ou un autre: mort ou vivant.
        On peut extrapoler en retournant à la bible et au tombeau du Christ tant que la tombe est fermée, Jésus est à la fois vivant et mort!
        La théorie quantique s’applique à l’infiniment petit. C’est une modélisation qui rend compte des phénomènes de l’infiniment petit.
        Modèle révolutionnaire et qui marche extraordinairement bien!
        Mais ce ne sont que des équations.
        * De surcroît, des équations impliquant la notion de probabilités, nous privant, du coup, de toute possibilité de représentations concrètes.

        * Théorie difficile à comprendre. Ce qui explique qu’elle soit pratiquement inconnue du grand public.

        si vous aimez vous torturer les méninges la ressource est ici
        http://villemin.gerard.free.fr/Scienmod/Quantiqu.htm
        bon courage

  4. Robert FRANCESCHI

    I have a dream … que l’électro-choc se produise pour un jour d’après meilleur, humain tout simplement. J’avais déjà eu le même rêve en 2002. Combien de décennies, siècles, millénaires avant l’avènement (du monde humain, de la politique de civilisation) ?
    La critique est aisée mais l’art difficile !
    Voilà pourquoi : https://www.petitionenligne.com/signatures/stop_immigration/
    et Linkedin : https://www.linkedin.com/feed/ (Robert Franceschi).
    Bon courage.

  5. Laure Garralaga Lataste

    @ à mon ami j.f

    De ton message j’en ai retenu… « la pensée profonde de Martin Hirsh » qui a oublié que ses scandaleux propos entachent l’association dont il est l’ancien patron ! Se pousser du col pour enfoncer une association humanitaire dont on fut autrefois le patron s’appelle… Gr ! Gr ! Gr !

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