La version 4, si un jour elle existe, de la série des films « Camping » devrait s’inspirer fortement de la période actuelle. Alors que dans quelques jours les Juillettistes vont croiser les Aoûtiens dans un tour de passe-passe, les règles de vie dans le haut-lieu des vacances à l’ancienne qu’est « Les Flots bleus » , vont être bouleversées. Il faudra une faculté d’adaptation à Patrick Chirac ou Jacky et Laurette Pic pour retrouver le contexte dans lequel ils s’épanouissaient.
Il y aura au moins un avantage : le masque porté en permanence ne les privera pas de la parole et plus encore de l’apéro. Sur l’emplacement mythique numéro 17 les injections d’un liquide jaune anisé pourront se poursuivre sans trop de problème. La seule évolution possible résidera dans le nombre de « doses » qui ne sera pas nécessairement limité à deux à moins de 5 minutes d’intervalle.
Les « rappels » en libre accès justifiaient le principe de ces rendez-vous institutionnels durant lesquels le banal « à votre santé ! » serait plutôt malvenu. Les participant.e.s reprendront donc en chœur le fameux slogan « pastis par temps bleu, pastis délicieux ! » avec une adapation potentielle du genre « vaccin par ciel bleu, vaccin heureux ! »
Inutile de passer pas « Apéro Lib » pour décrocher un rendez-vous au centre 17. Chez Jacky il suffisait jusqu’à maintenant, de se présenter à midi pile pour prétendre à une « ricardisation » d’intérêt collectif. Il va pourtant falloir revoir en août les modalités de ce moment trentenaire ! Les consignes nouvelles du « Corona » sont passées par là.
D’abord lors de chaque entrée dans le sanctuaire de « l’apértivation » Laurette vérifiera la validité des passeports sanitaires de la bande à Patrick. Une démarche inédite puisque au camping « Les Flots bleus » les habitués sont vaccinés depuis longtemps à la confiance ! Cependant pas question de tricher car Jacky personne à risques n’a pu que décrocher sa caravane mais pas un créneau vaccinal dans sa bonne ville de Melun !
Même s’il prétend savoir de source marseillaise (forcément sûre) que l’anis, mélangé à un cachet d’Hydrochloroquine a toujours tué les bactéries et autres virus, le principe de précaution s’impose. Pour toucher sa petite « couillette » destinée à maîtriser la consommation, l’enlèvement du masque sera ensuite bien entendu autorisé mais avec une distanciation de la table commune suffisante pour éviter la contamination par l’haleine ! Probablement que le budget vacances s’en trouvera allégé !
Patrick a eu l’excellente idée, comme suggéré par d’habiles designers d’utiliser le tissu de l’un de ses maillots « bleu bite » pour se confectionner un « maskini » tout aussi seyant que celui du bas. Il prétend que les demandes pour enlever le « haut » sont au moins aussi nombreuses que celles qui l’incitaient à ôter le bas. Même Michel Saint Josse a bien aimé. Il lui a proposé un contrat potentiel pour les mois d’été 2022 au cas où…
Les soirées au Shogun que personne ne souhaite voir annulées deviendront en août les plus difficiles à gérer. La désinfection des micros du karaoké durant lequel la chanson « au bal masqué » tiendra la vedette s’impose après chaque candidat. La course des canards spécifique au camping « Les flots bleus » nécessitera une attention particulière en raison des entassements provoqués par les obstacles. Inutile de préciser que la piste devra être étroitement surveillée. Patrick y tiendra toujours la vedette.
Le slow bénéficiera d’un traitement particulier qui révolte Paul Gatineau mais réjouit les belles-mères putatives : ne pourront accéder à la piste que les couples présentant un passeport sanitaire complet (MST, Sida et vaccins Pfizer à jour) et comme ils auront obligation de respecter la distanciation sociale ce sera de la danse disco au ralenti. Inutile de réglementer le tango car plus personne ne sait le danser mais par contre la lambada (ne pas confondre avec le lambda) a été formellement interdite sur le territoire national ! En fait là-aussi c’est le virus qui mènera encore plus dans les jours à venir la danse.
Le numéro 4 de « Camping » devrait être une réussite s’il voit le jour. Il relèvera de l’humour noir… et risque d’agacer les deux camps en présence actuellement. Sauf que pour le voir il faudra être vacciné ce qui risque de limiter le débat. On ne plaisante pas avec ce sujet.
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Jean-Marie, tu crois vraiment que ça va poser un problème à Patrick Chirac de trousser un scenario autour de la Corona?
Et puis, quoi! Tu mélanges Covid-19 avec 33 Export ou Kronenbourg 1664 pour ceux qui ne craignent pas la mise en bière, Pernod 45 ou Pastis 51 pour ceux qui préfèrent les senteurs anisées… Tu vois le film?
@ à Christian
Apparemment les anti vaccins ne craignent pas la mise en bière ! Ah ! Ah ! Ah !
Jean-Marie me déçoit… Le voilà qu’il fait de la pub pour le Pfizer !
Combien t’a-t-on (ne pas confondre avec « à tâtons »…) payé ?
OUPS (mal dormi cette nuit…) Le voilà qui fait…
Laure, il est 12h…. 51. Je t’invite. Je t’oubliée à 45. Allez, tchin!
A Laure,
Pardon! Je voulais écrire « Je t’ai oubliée ».
On se retrouve où? Anis, sur la promenade des engueulés. J’dis ça à cause de M. Castex.
Cette chronique d’aujourd’hui, à défaut d’être un roman est une texte « à clefs », que je n’ai pas.
Malgré ma vive intelligence qui me permet de comprendre relativement vite ce que l’on m’a expliqué très longtemps, je ne suis(verbe suivre) pas !
Il est vrai que je suis plutôt blanc sec (comme Adèle). Le méridional élixir jaune me laisse indifférent. Je préfère un Alsace, un Saumur, un Picpoul, un Muscadet, ou un Gros Plant, voire un Blanc des Charentes, le « vin bian » qu’a chanté jadis notre barde Goulebenèze.
À l’occasion, je salue, s’il y en a parmi les lecteurs de Roue Libre, nos amis Gabayes.
« Le vin et la paresse se partagent mon cœur,
Si l’une est ma maitresse, l’autre est mon serviteur. »
Figaro dans la pièce « Le Barbier de Séville »
A J.J.
Ah! Tu connais Adèle Blanc-Sec.!. Moi, tout petit à l’école, on m’appelait « blanc-bec ».
Je termine avec ça: Aujourd’hui, on m’appelle « cul sec »